quelques passages de la presse où on cite nos camarades. Sur Europe 1
a écrit :
"Il n'y a pas un seul pays où le président dit avant une manifestation: de toute manière, je ne ferai rien. (...) Il est temps de prendre des mesures concrètes", a indiqué Martine Aubry. "Je crois que la crise s'approfondit dans notre pays et cela fait des mois que l'on dit au président qu'il faut un vrai plan de relance". "On apprend hier que plus de 850 Français ont eu 250.000 euros grâce au bouclier fiscal, chacun représentant 30 ans de salaire d'un smicard... Comment peut-on accepter cela?"
Arlette Laguiller (LO) trouverait "idéal qu'il y ait de plus en plus de monde de journée en journée". Selon elle, "les salariés ont la haine, la rage" mais "la vraie violence est du côté des patrons".
Pour Daniel Cohn-Bendit (Europe-Ecologie), de retour sur le pavé parisien au côté de José Bové, Nicolas Sarkozy doit "symboliquement retirer le bouclier fiscal, la législation sur les heures supplémentaires et dire +on met tout à plat+".
Pour Bernard Thibault (CGT): " (…) Le mot +négociation+ fait partie du dictionnaire. C'est impossible que le gouvernement reste immobile sur sa politique." La mobilisation a été "un grand succès" qui appelle des "négociations sérieuses impliquant l'Etat et le patronat", a ajouté la CGT jeudi soir dans un communiqué.
Pour François Chérèque (CFDT): "Le "silence complet tant du gouvernement que du patronat" ne devait pas être la réponse à la journée de mobilisation nationale d’ores et déjà qualifiée de "réussie".
Pour Jean-Claude Mailly (FO): "Le gouvernement est dans une position faite d'autisme et d'attentisme: autisme parce qu'il ne veut pas comprendre qu'il y a un véritable sentiment d'injustice, attentisme parce qu'on a l'impression" qu'il "s'attend à une dégradation donc il veut rien lâcher pour le moment."
Métro (édition de Lyon)
a écrit : “Monsieur tout le monde” est dans la rue
Entre 24 000 et 30 000 personnes ont manifesté ce jeudi contre la gestion de la crise
Syndicats du public et du privé ont été rejoignent ce jeudi par les étudiants et les profs en lutte.
X.T/Metro
“La crise, c’est eux, ce n’est pas à nous de la payer” : l’immense banderole du 29 janvier a été ressortie hier pour la deuxième journée d’action nationale qui a réuni syndicats, grévistes, étudiants et employés du public comme du privé, en masse dans les rues de Lyon.
En tête du cortège, les syndicats CGT, FO, mais aussi la tête de liste de Lutte ouvrière aux élections européennes, Nathalie Arthaud. Tous dénoncent la politique du gouvernement. “Cela fait des années qu’on impose le blocage des salaires lorsqu’il y a des bénéfices. Aujourd’hui, on licencie ou on impose une baisse de salaire avec le chômage partiel”, déplore Nathalie Arthaud.
Peur et pression
Éducation, santé, SNCF… le secteur public était majoritaire dans les rangs, mais le privé était largement représenté avec des salariés de Renault Trucks, d’Arkema, de Rhodia, de Sanofi Pasteur. “A Rhodia, 80 CDD sont supprimés en mars, la direction veut prendre en main nos RTT, nos congés et geler les salaires”, s’inquiète Valérie, employée du chimiquier. “Le groupe Auchan fait des profits, mais s’arrange pour nous augmenter sur la base de l’inflation, en nous imposant une pression toujours plus dure”, indique Serge Garin, délégué syndical CFDT chez Symply Market.
“Menacé au quotidien”
“C’est la manif de monsieur tout le monde, résume Gilbert Debard, secrétaire départemental Unsa. La population s’est emparée de l’événement, la vie de chacun est menacée au quotidien, le gouvernement ne peut pas répondre par des mesurettes comme il l’a fait après la mobilisation du 29 janvier.
Cet article reprend une dépêche AFP sur les manifs hors Paris
a écrit :Manifestations très importantes à Lyon et Marseille
PARIS (AFP) — Les manifestations dans les grandes villes ont connu jeudi une affluence supérieure au 29 janvier, selon des chiffres de la police et des organisateurs collectés par les bureaux AFP.
. Dans le Sud, à Marseille, deux heures et demi après le départ du défilé, les derniers manifestants attendaient encore de pouvoir partir, a constaté une journaliste de l'AFP. Le parcours, initialement prévu sur 5 km, a été allongé.
Alors que la préfecture ne communiquait pas dans l'immédiat son estimation, la mobilisation serait, selon les syndicats, "supérieure" à celle du 29 janvier, estimée alors à 24.000 par la police, et à 300.000 par les organisateurs.
Les salariés du secteur portuaire marchaient en tête: réparation navale, agents du port. De nombreux salariés du privé, notamment d'entreprises touchées ou menacées par des plans sociaux ou du chômage partiel (ArcelorMittal, Atmel, etc) étaient dans le cortège, de même qu'un gros contingent Eurocopter.
"Unité des salariés pour ne pas payer la crise. Des mesures d'urgence pour l'emploi, les salaires, la protection sociale et les services publics", exigeait la banderole de tête, tandis que quelques pancartes individuelles disaient "Merci l'outremer !" en référence aux grèves générales aux Antilles.
. Dans l'Est, la manifestation à Lyon a rassemblé jusqu'à 30.000 personnes selon la police, davantage selon les syndicats (25.000 à 30.000 le 29 janvier).
Signe de l'affluence, une heure après le départ de la tête du cortège, vers 10H30, plus d'un millier de manifestants n'avait toujours pas quitté le point de ralliement, selon la préfecture. On dénombrait environ 400 salariés du groupe de Rhodia, ainsi qu'une soixantaine de manifestants de Sanofi-Aventis.
A quelques mètres de la banderole de tête de cortège d'une intersyndicale proclamant "la crise c'est eux, ce n'est pas à nous de la payer" défilait Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière.
"Je n'ai pas souvenir d'une telle mobilisation", commentait Gilbert Debard (Unsa) pour lequel "c'est la mobilisation de M. et Mme Toutlemonde, qui expriment leur ras-le-bol.
. Dans le Centre, à Angoulême, entre 14.000 et 25.000 personnes ont défilé, parmi lesquelles de nombreux retraités et salariés du privé, issus notamment de Schneider Electric et Lafarge.
Fait rare, des représentants d'associations caritatives étaient présents pour dénoncer sur une banderole "Associations en grève, désengagement de l'Etat, agonie des actions".
On pouvait également lire "Retraités floués", "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société-là on ne veut pas".
A Limoges, entre 11.500 et 25.000 manifestants ont défilé, tandis que 300 salariés de la société agroalimentaire Madrange sont allés jeter des oeufs devant le domicile de leur patron. Madrange, qui emploie 1.700 personnes et dont le siège est à Limoges, est à vendre et attend un repreneur.
. Dans le Sud-Ouest, à Mont-de-Marsan, entre 5.150 et 8.000 personnes ont défilé (3.700 selon la police le 29 janvier). De nombreux retraités étaient en tête du cortège d'où se détachaient les salariés du site Sony de Pontonx-sur-l'Adour qui avaient retenu pendant une nuit le PDG du groupe la semaine dernière pour refuser les modalités de plan social avant la fermeture de l'usine. Sur leur banderole on pouvait lire "Sony: l'arnaque".
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avant les manifs une autre dépêche d'agence citait la présence des leaders de gauche et d'extrpême gauche
a écrit :Martine Aubry (PS), Daniel Cohn-Bendit (Verts), Olivier Besancenot (NPA) : les responsables des partis de gauche seront tous présents, aujourd’hui, à la deuxième grande journée de mobilisation sociale.
Le Parti socialiste, bien décidé à retourner dans la rue, veut « accompagner » la mobilisation au « point fixe » du Cirque d’Hiver à Paris. De nombreux ténors sont annoncés, notamment le maire de Paris Bertrand Delanoë, le porte-parole Benoît Hamon, des membres de la direction tels Harlem Désir, François Lamy, Claude Bartolone. La première secrétaire, Martine Aubry, elle, défilera à Lille, Ségolène Royal à Poitiers, Laurent Fabius à Rouen.
À Paris, Olivier Besancenot, accusé de récupérer et politiser le mécontentement, se montrera au « point fixe » du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), au métro Saint-Sébastien Froissart, après avoir défilé vers le Cirque d’Hiver avec les postiers des Hauts-de-Seine, en grève depuis deux mois contre un projet de réorganisation des tournées.
Un peu plus loin, Daniel Cohn-Bendit, tête de liste en Ile-de-France du rassemblement Europe-Ecologie, et José Bové, tête de liste Sud-Ouest, se rendront ensemble à la manifestation au métro Chemin Vert pour défendre notamment leur proposition d’un « Bruxelles de l’emploi ».
À quelques mètres de là, se trouveront Lutte ouvrière et sa figure historique Arlette Laguiller, qui voit cette journée comme « une étape vers la grève générale ».
Devant l’Opéra Bastille, les communistes, avec leur secrétaire nationale Marie-George Buffet, se présenteront sous les couleurs du « front de gauche » constitué avec le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon pour les européennes. Pour le PCF, la journée a « valeur de motion de censure populaire »