la femme ou les femmes ?

[Valiere]

Oui, d'accord avec toi...Je ne relance pas sur le voile pour ne pas me répéter mais sur les agressions sexuelles du harcèlement à l'agression plus grave. Quel qu'en soit l'auteur, il faut porter plainte, c'est important pour les filles et éducatif pour les garçons : il y a des crimes, des délits et des interdits.

[Weltron]

J'ai quand même l'impression que quand on parle de "la femme" ou de "l'ouvrier", on objectivise. On évoque davantage un concept qu'un groupe d'êtres humains.

[alex]

QUOTE (alex @ mercredi 22 septembre 2004 à 16:01)
Tout à fait d'accord avec Magdalene;
Le terme de" journée de la femme" m'a toujours déplu, cela donne l'impression d'un bloc chosifié, comme la journée du vélo ou la fête de la sardine.
Mais je ne suis pas sûr de me faire comprendre   


wahou !
et la journée des femmes
la journée des vélos
la journée des sardines... c'est mieux ?

Non justement !
On ne parle de la journée des sardines cela reste au singulier comme pour ceux qui parlent de la journée de la ... femme;
Par contre parler de la journée DES femmes me semble plus correct, plus expressif et plus respectueux.
On critique la traite des Noirs et non DU Noir.

[faupatronim]

mais je sais c'est subtil pour jean roucas. 8)
On se moque toujours de la gueule DE l'imbécile :cry3:

[Aumance]

[QUOTE=Nadia,mercredi 22 septembre 2004 à 16:08]
Je ne vois pas la différence profonde.

Et pour ce qui est de la "journée de la femme", en France elle se résume à l'énumération de toutes les discriminations et violences que les femmes subissent, à nous faire déprimer. C'est même pas un jour férié, et personne ne nous offre des chocolats. :cry3:



nous pouvons peut-être demander DU chocolat à notre nouveau camarade Leonidas !

[zarta]

Selon moi, quand on parle des Droits DE l'homme, on parle DU genre humain donc de l'ensemble des êtres humains, mais pris un par un (d'où le singulier), donc on souligne le fait que les êtres humains ne sont pas simplement un tas de mammifères particuliers, mais des individus dont on ne peut violer l'intégrité, l'individualité, les droits de penser et de parler librement et soi-même.
C'est dans cet état d'esprit qu'on fait le parallèle avec la situation de LA femme, comme être humain de sexe féminin, vivant des conditions qui lui sont propres, mais qui a également des droits individuels (ou du moins qui devrait les avoir).
Pour moi donc, le singulier rappelle le fait qu'on parle d'individus non pas pris comme une masse homogène mais difficilement descriptible dans le détail, mais comme une somme d'individus.
je ne sais pas si je suis très claire, mais il me semble que si l'on parle Des femmes, on retient "la somme" tandis que si l'on parle de LA femme, on rappelle le caractère individuel, les femmes mais prises une à une.
Au juste, c'est donc de l'ordre du jeu de mots... qui ne change rien aux faits que les femmes sont moins payées, même à travail égal, qu'elles sont victimes de discriminations à l'embauche, qu'elles peuvent être aussi victimes de leur mari, et en général de la société toute entière (pas seulement les patrons) qui dit qu'une femme doit
être belle, donc maigre et bronzée et pas trop sapée en jean's mais plutôt les seins à l'air
être dynamique donc travailler comme une furieuse
bien élever ses enfants donc être présente à la maison et toujours répondre aux attentes de toute la famille tout en participant aux réunions de l'école, en prommenant le chien, en torchant le petit dernier, en partageant les discussions passionnées de son mari qui lit le journal du parti et qui ne voit même pas que le poulet est en train de brûler
être libérée donc répondre aux copines qui appellent à minuit pour se donner rendez-vous et allez au cinéma ou boire un café
pour le coup de sa libération, participer aux réunions du parti tout en faisant les courses et en passant l'aspirateur parce que son mari est à une réunion syndicale,
pour le coup de son émancipation aussi, lire pour se cultiver et donner l'exemple à ses enfants,
bref la femme, quand elle n'est pas mis en danger de mort par son mari ou son patron, risque de mourir d'épuisement (et on se demande pourquoi elles prennent plus d'antidépresseur que les hommes, en moyenne) du fait de la société...

[pelon]

Pour mémoire, un exposé du Cercle Léon Trotsky d'il y a dix ans était fort justement intitulé "Où en est la cause des femmes".
Fayot. :hinhin:

[othar]

[quote=" (zarta @ mercredi 22 septembre 2004 à 21:45"]
participer aux réunions du parti tout en faisant les courses et en passant l'aspirateur parce que son mari est à une réunion syndicale,

j'espère que le "mari" se dit pas féministe auprès de ses camarades en plus!

[zarta]

sûrement que si, mais il n'a pas compris ce que cela implique dans la vie quotidienne