(interluttant @ jeudi 9 décembre 2004 à 13:14 a écrit : Le problème n'est pas quels enseignements nous (militants communistes révolutionnaires, internationalistes) pourrions tirer de la campagne et du résultats du vote. Quand nous avons appellé à l'abstention pour ne pas voter Chirac lors du plébiscite passé, nous ne savions pas, à l'issue du scrutin, qui des abstentionnistes avaient été convaincus par nous.
Mais pour discuter avec un(e) travailleurs(se), le seul moyen était d'essayer de la/le convaincre de ne pas voter Chirac.
Maintenant dans le referendum qui se profile, je ne dis pas qu'il faut essayer de convaincre les gens de ne pas aller voter. Je dirais (comme nous faisons aux second tours des présidentielles) : surtout, ne va pas voter "oui", et si tu as envie de voter "non", je ne chercherai pas à te convaincre de t'abstenir. Cependant, moi, je n'irai pas à ce truc bidon.
L'erreur de LO serait de décider de FAIRE CAMPAGNE POUR le "non".
Pelon "espère que nous pourrons discuter au-delà du referendum", mais justement, le referendum est fait pour réduire les débats dans le camp des ouvriers, c'est un piège. Je regretterait que LO tombe dedans.
Quels enseignements la classe ouvrière peut-elle tirer au soir du referendum à avoir voté "non" : aucun, c'est la gueule de bois garantie, pour les raisons que j'ai expliqué plus haut.
Si le moral dans la classe ouvrière ne remonte pas, si l'extrême droite reste plus forte que l'extrême gauche, le referendum ne peut servir de tremplin à la classe ouvrière (voir Trotsky cité plus haut). C'est le casse gueule garanti (PETIT casse gueule, pas aussi gros que celui que le PC allemand à infligé à sa classe ouvrière).
Dire comme Pelon "maintenant que ce referendum existe... après tout", avec un haussement d'épaule (il a surement haussé les épaules), c'est faire soi le moral de la classe ouvrière, qui est bas.
LO devrait quand même avoir un moral un petit cran au dessus de la classe qu'elle prétend représenter !
Nous comprenons parfaitement le limites de reférendums quant à nos possibilités d 'interventions ; . Je crois néanmoins que des limites existent aussi dans le cas d'élections classiques : après tout nous poursuivons des buts qui vont au delà des élections dans le cadre bourgeois .
Le problème est que justement les élections quelqu 'elles soient est une période pendant lesquelles les masses sont un peu plus sensibilsées que d' habitude à la politique : c 'est une période favorable pendant laquelle nous pouvons faire du porte à porte , faire des meetings non pas seulement pour dire:" votez "non" ( et tout ira mieux )mais bien au delà , expliquer ce que nous sommes , en quoi un vote ne peut pas changer la vie , quel qu'il soit et pourquoi, il faut chercher d 'autres moyens si on veut changer notre sort
Alors si si nous avons la possibilité de nous expliquer dans les médias , de développer notre point de vue , sans contribuer à créer des' illusions chez les travailleurs sur la réelle efficacité de ce vote , de ce chiffon de papier (eh! bien tant mieux .
Bien sûr , nous ne partageons pas les illusions électoralistes des masses mais nous saisissons l 'occasion .
En même temps s 'abstenir alors que nous n 'avons rien à offrir pour contre balancer , c 'est dire aux travailleurs " démerdez-vous " , nous on reste dans notre tour d'ivoire , car nous sommes des " purs" .
A ce compte là , ce raisonnement ( c 'est celui des anars " est valable pour les élections , la " politique "en général ...)
Alors bien sûr , je comprend les réticences de Pédro que je partage en partie : moi aussi ça me gonfle de participer à cette mascarade .
Mais c 'est un petit avatar dans la vie politique .
L 'essentiel est ailleurs.
Pas la peine de lui donner plus d 'importance que cela n 'a en réalité