(LouisChristianRené @ lundi 17 février 2003 à 18:48 a écrit :La question du fascisme n'est pas forcément facile a déméler. Pour moi, partons d'une question : est ce que le fascisme est indiscociable d'une période détermninée des années 30, ou peut il exister un fascisme "générique" en dehors meme des conditions spécifiques des années 30 ?
a écrit :Le fn n'est pas armé POUR LE MOMENT soit ! (et encore cela demanderait-il à être précisé, dans la mesure où il a tendance a le faire des lors que les conditions qui peuvent favoriser celui ci) Mais c'est vrai aussi pour le moment pour le mouvement ouvrier ! La différence entre la lcr et lo et le ps ne passe pas par l'application de la violence prolétarienne puisque rien ne la justifie ACTUELEMENT !
a écrit :Pourtant, si la classe décide de s'armer et d'engager une lutte violente, nous retrouverons nous contre cette violence là ? Telle est la question
a écrit :La violence du fascisme des années 30 est aussi liée à des poussées révolutionnaires dans un ensemble de pays (l'allemagne et l'italie) Or pour le moment il n'y a pas de poussées révolutionnaire en europe ! Donc la question du fascisme se pose légèrement différement !
a écrit :En fait, la question est que dans un contexte de crise aigue d'un ensemble de pays, des fractions importantes des bourgeoisie locales peuvent penser que la question de la suppression de la démocratie bourgeoise peut se poser, et peut leur apporter des bénéfices substanciels !
(LouisChristianRené @ lundi 17 février 2003 à 20:14 a écrit :donc la position domainante est que le FN est bien un danger SPECIFIQUE contre lequel on doit lutter par tous les moyens : ce qui implique a la fois de participer aux mouvements anti fascistes (types ras le front) mais agir aussi contre son terreau c'est a dire le racisme (par exemple le MRAP) et aussi contruire une alternative sociale et politique (par exemple la ligue) !
a écrit :Et bien je crois que tu es le seul à te poser la question.
a écrit :Il ne faut pas jouer sur les peurs ou sur le dénigrement moral mais sur la conscience des gens et des travailleurs en particulier. Brandir la menace fasciste aujourd'hui ce n'est pas aider les gens à comprendre la situation et les taches qui nous attendent. Cela n'exclut en rien de lutter fermement contre l'extrême droite, bien au contraire. Mais en replaçant ce combat dans un combat général contre le capitalisme qui génère toute cette pourriture politique, sociale et morale.
(LouisChristianRené @ mardi 18 février 2003 à 01:08 a écrit :Maintenant, on ne peut attendre une hypothétique "construction du parti révolutionnaire" AVANT de lutter contre le fascisme en france
a écrit :Quand à lutter AVANT pour ne pas avoir le fascisme c'est un peu incongru dans une situation où, tu sembles en convenir toi même, il n'y a pas de danger fasciste. Pourquoi pas, à ce moment là, se préparer à lutter contre une invasion de martiens (ou vénusiens ) hostiles et totalitaires ? Ou contre une dictature de généraux en France, qui serait plus facile et plus sûre pour la bourgeoisie ?
a écrit :Ce qui vient d'être dit ne contredit en rien le fait qu'il puisse exister durant une période déterminée un régime de transition entre le système démocratique et le système fasciste, combinant les traits de l'un et de l'autre : telle est la loi générale du remplacement d'un système par un autre, même s'ils sont irréductiblement hostiles l'un à l'autre. Il y a des moments où la bourgeoisie s'appuie sur la social-démocratie et sur le fascisme, c'est-à-dire qu'elle utilise simultanément ses agents conciliateurs et ses agents terroristes. Tel était, dans un certain sens, le gouvernement de Kérensky pendant les derniers mois de son existence : il s'appuyait à moitié sur les Soviets et en même temps conspirait avec Kornilov. Tel est le gouvernement de Brüning dansant sur une corde raide entre les deux camps irréductibles, avec le balancier des décrets d'exception dans les mains. Mais une telle situation de l'Etat et du gouvernement ne peut avoir qu'un caractère temporaire. Elle est caractéristique de la période de transition : la social-démocratie est sur le point de voir expirer sa mission, alors que ni le communisme ni le fascisme ne sont encore prêts à s'emparer du pouvoir.
(LouisChristianRené @ mardi 18 février 2003 à 01:28 a écrit :Maintenant, c'est vrai qu'il y a des situations neuves par rapport a l'allemagne des années 30 ou l'italie des années 20 : le mouvement ouvrier n'occupe plus la rue comme il l'a fait dans ces deux pays C'est pas pour autant que les fascistes n'ont pas envie de remettre aux poubelles de l'histoire la démocratie bourgeoise ! Et qu'ils ne peuvent pas trouver une fraction de la bourgeoisie pour soutenir leur projet politique !
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