Défense de la psychanalyse

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Cyrano » 26 Jan 2005, 23:52

Le site de l'AFIS semble affectionner particulièrement les bouquins du Docteur en psychologie Jacques Van Rillaer. Celui ci est professeur à l'université de Louvain-la-Neuve (Belgique). Il fut psychanalyste et maintenant, il s'est orienté vers les thérapies comportementales et cognitives.
On trouve la présentation d'un bouquin de Jacques Van Rillaer : "Psychologie de la vie quotidienne".

Que dit le membre de l'AFIS sur le bouquins ?
Extrait choisi :
«L'ouvrage montre que la psychologie s'est développée longtemps avant la naissance de Freud. On parle de processus inconscients depuis plus de 300 ans. Bien avant Freud, des auteurs ont interprété les rêves et les troubles mentaux comme la réalisation de désirs. Le rôle des frustrations sexuelles dans certaines perturbations psychologiques était connu, de même que l'activité sexuelle des jeunes enfants. Avant le célèbre viennois, des criminologues et des psychologues avaient expliqué que les lapsus trahissent parfois une pensée dissimulée...»

Peu m'importe que ce soit Freud ou pas le premier, mais l'auteur nous dit bel et bien que "ça" existe ! Ce n'est pas Sigmund qui a pris une doloreane pour aller tripoter des découvertes dans le passé, pour les redécouvrir… Bref, ce brave garçon qui écrit l'article dit la même chose que nous, mais il ne l'attribue pas à Freud…
Et vous ? Vous en dites quoi ?

Je note aussi, dans l'article : «Une meilleure connaissance des lois du comportement permet par exemple de corriger les effets néfastes de règles sociales débilitantes et de faciliter l'application de règles utiles.»
Il y aurait donc des lois du comportement ? Qu'en pensez-vous ?

Et en fin d'article :
«Le plus long de l'ouvrage, examine de près les utilisations du concept d'inconscient. Déjà en 1890, William James, le premier professeur de psychologie aux Etats-Unis, mettait en garde contre ce mot, qui est "le moyen souverain, dont disposent les psys pour faire croire tout ce qu'ils veulent". Certes, nous ne pouvons nous passer de ce vocable, mais nous devons l'utiliser avec beaucoup de prudence
« nous ne pouvons nous passer de ce vocable »

Alors, mes amis, je vais paraphraser Jacques Prévert :
vous vous retrouvez encore une fois avec au beau milieu de la pyschanalyse brisée, les terrifiants pépins de l'inconcient et d'une nécessaire grille de lecture du comportement(«les terrifiants pépins de la réalité.»).
Et ce n'est pas un inconscient "freudien", ou un inconscient en trois niveaux de conscience, ou que sais je encore…
Qu'en faites-vous ?
Cyrano
 
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Message par Cyrano » 26 Jan 2005, 23:55

Toujour ssur le site de l'AFIS, Dans le menu "Archives", un article Psychanalyse : "Quand les fils de Freud veulent tuer leur père" (Michel Rouzé). C'est dans cet article que j'ai puisé la citation de Mélanie Klein, ce qui avait provoqué l'ire de caupo.
Passons sur le début de l'article qui ironise sur les doctrines nées «en pays germanique »…
Il s'agit (encore) de la présentation d 'un livre de Jacques Van Rillaer, ex psychanalyste : "Les Illusions de la Psychanalyse".

Et sur le site de l'AFIS (site-fétiche-tables-de-la-loi de certains…), on lit que : «On peut demeurer réservé devant la diatribe sans indulgence de Van Rillaer. Estimer que tout comme d'autres édifices théoriques aujourd'hui dépassés, celui de Freud et de ses disciples contient quand même des découvertes à conserver.

Ah ? Ah bin, même si l'AFIS veut conserver certaines découvertes de Freud...

D'ailleurs, J.V. Rillaer lui même écrit, sur le même site, à propos de son bouquin :
«On a pu me reprocher un ton passionné. Ce ton s’expliquait par le pouvoir exorbitant et l’arrogance des psychanalystes dans mon pays (la Belgique) et, en particulier, dans mon université
La diatribe excessive s'expliquait…
Cyrano
 
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Message par shadoko » 27 Jan 2005, 00:06

Enfin, un petit coup sur Lacan.

Je n'ai pas lu grand-chose de Lacan. Mais je me suis farci le petit texte qui a été posté, et son "analyse" par le mathématicien.

Alors moi aussi, je vais me farcir une analyse, parce que ça tombe bien, les mathématiques, c'est mon métier.

Iko affirme qu'il n'y a pas de fautes mathématiques chez Lacan. Dans ce petit texte, il n'y a en effet pas de faute mathématique. Mais c'est tout simplement parce qu'il n'y a pas de mathématiques.

Ce qu'il y a, c'est des références à des problèmes ou des théories célèbres en mathématiques, des citations de mots ou de phrases mathématiques employés dans ces théories. Mais ça, ce n'est pas des mathématiques. Ce serait des mathématiques si le raisonnement partait d'hypothèses formulées en termes mathématiques, en déduisait par des méthodes logiques des conclusions, toujours formulées en termes mathématiques. Là, on pourrait discuter du fait que ça s'applique ou non à la psychanalyse comme ça s'applique aux sciences physiques, par exemple.

Mais que me dirait-on si je disais dans un texte politique:

"La tour Eiffel mesure plus de 300 mètres, Arlette a toujours raison."

On n'irait pas discuter de la validité de la première partie de ma phrase (qui est de nature physique). On me dirait: même si ces deux affirmations sont vraies :D , le fait de les accoller ne fait aucunement avancer le schmillblick.

Alors, ce genre de texte, ça ne montre pas Lacan sous un jour très favorable à un scientifique, il me semble. Pas très favorable du tout, même...

Ceux qui veulent défencre Lacan veulent-ils essayer de nous expliquer sa démarche en termes accessibles, avec des exemples concrets?

P.S. L'argument des théories incompréhensibles pour le commun des mortels, mais justes, épargnez le nous. Même certains chapîtres des mathématiques, qui sont parfois totalement incompréhensibles lors de conversations techniques entre spécialistes, peuvent être expliquées en quelques paragraphes, tout au moins les idées directrices et quelques exemples. Ou encore: Marx nous a très bien expliqué Hegel en termes simples.

shadoko
 
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Message par Cyrano » 27 Jan 2005, 00:28

a écrit :shadoko:
Mais que me dirait-on si je disais dans un texte politique:
"La tour Eiffel mesure plus de 300 mètres, Arlette a toujours raison."


On dirait que ton raisonnement est bizarre, mais que ton jugement est sain....

shadoko, tu as lu remarqueblement toutes nos fadaises et tu as bien résumé les diverses positions de la bande des quatre.

J'ai une conclusion à taper aux messages que je viens de mettre, mais il est tard...
Cyrano
 
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Message par iko » 27 Jan 2005, 13:37

Canardos le 5 novembre 2004

a écrit :La neurologie moderne a définitivement prouvé que la schizophrénie et l’autisme étaient des maladies organiques


Ce n’est pas la neurologie moderne mais l’épidémiologie qui oriente vers une prédisposition génétique de l’autisme et de la schizophrénie.
Il n’y a aucun signe cérébral systématiquement retrouvé chez tous les schizophrènes.
On fait surtout dire ce qu’on veut aux nouvelles techniques qui permettent de voir le cerveau en fonctionnement. Le problème est que ce qui est observé, et jamais chez tous les malades, est transformé immédiatement en causalité. Et Canardos n’a jamais répondu à mes questions sur l’œuf et la poule



Canardos le 5 novembre 2004
a écrit :Pour un psychose avec des troubles organiques du cerveau comme la schizophrénie c’est inévitable… car il s’agit de rétablir tant bien que mal des équilibres biochimiques


Pourquoi dans ce cas, la symptomatologie d’un schizophrène est autant variable. Un jour, il va être totalement dissocié, voire délirant et le lendemain, il est « normal », même s’il a pris correctement ses médicaments. Le traitement institutionnel permet de maintenir une ambiance assez thérapeutique pour que les écroulements dissociatifs ne soient pas trop fréquents et violents.
Avec la même dose médicamenteuse, pourquoi ces changements ?
Pourquoi, avant les années 50, certaines équipes ont pu arrêter la violence, alors qu’aujourd’hui, malgré les progrès médicamenteux, on voit de plus en plus de contention et de chambres d’isolement ?



canardos le 9 janvier répond à la question de la génétique et l’homosexualité
a écrit :enfin je n'explique pas tout par les genes, et surtout pas les gouts sexuels..... le cerveau est tellement plastique tellement autoprogrammable dans le cadre d'une relation dialectique avec son environnement que ce serait une stupidité.... cela va au contraire à l'envers de tout ce que les neuro-sciences montrent sur le developpement cérébral.


Voici un texte pris sur le Net qui vient contredire Canardos. et nous remarquerons que les pourcentages de chance d’être homosexuel quand son jumeau homozygote l’est sont à peu près les mêmes que ceux retrouvés dans la schizophrénie.



a écrit :Pourquoi les Chrétiens devraient-ils être concernés par ce qui cause l'homosexualité ? La réponse nous aidera...

1. À faire disparaître l'"homophobie" que beaucoup de Chrétiens ressentent parce qu'ils ne comprennent pas certaines choses.
2. À apprécier l'extrême difficulté du défi auquel un(e) homosexuel(le) doit faire face s'il (si elle) désire se repentir.
Ceci nous aidera à avoir la compassion et la patience nécessaires pour aider ceux qui désirent se repentir de leur homosexualité.
Avant de regarder les causes spécifiques de l'homosexualité, quelques commentaires généraux...
Nature ou éducation ? ou peut-être les deux ?
Il y a beaucoup de controverses quant à savoir si l'homosexualité est génétique ou environnementale. Les homosexuels cherchent désespérément toute preuve qui semblerait confirmer qu'ils sont "nés homosexuels". Il devrait être facile de comprendre pourquoi, car si "Dieu les a fait de cette façon" alors ce n'est pas leur faute s'ils sont homosexuels et cela ne doit pas être un péché d'agir selon leurs désirs. Donc toute recherche qui pourrait suggérer une origine génétique est promptement présentée en défense. Mais les droits qu'ont acquis les homosexuels (en plus des "pensées libérales" hétérosexuelles) les empêchent souvent de voir l'évidence.
Par exemple, des études récentes faites sur de vrais jumeaux ont été présentées par certains comme preuves que les origines de l'homosexualité pourraient se trouver dans les gènes. Dans une de ses études, le Dr. Michael Bailey de la Northwestern University, a examiné 110 paires de vrais jumeaux qui ont été séparés à la naissance et qui ont grandis dans des environnements différents. Il a trouvé que si l'un des jumeaux était homosexuel, il y avait 52 % de chance pour que l'autre le soit aussi. Parmi les faux jumeaux, les probabilités tombent à 22 %. Le résultat obtenu pour des jumeaux génétiquement identiques étant plus élevé, cette étude a servi à prouver, aux dires de beaucoup, que l'homosexualité est d'origine génétique. Nous avons même pu entendre le Docteur Dean Edell (célèbre pour ses interventions à la radio aux États-Unis) citer cette étude pour défendre l'homosexualité.
Il se peut que nous passions à côté de quelque chose d'important dans ce qui va suivre, mais la raison pour laquelle les vrais jumeaux sont des sujets si fascinants pour les études scientifiques est qu'ils sont génétiquement identiques. Donc, dans le cas où l'homosexualité est uniquement d'origine génétique et si un jumeau est homosexuel, nous devrions attendre 100 % de chance pour que l'autre jumeau soit homosexuel ! Le fait que parmi les jumeaux d'homosexuels, seuls 52 % d'entre eux étaient homosexuels eux-mêmes, confirme clairement que la génétique seule ne peut pas faire de quelqu'un un homosexuel !
Cette étude confirmerait plutôt que bien qu'il y ait des facteurs génétiques qui augmentent la probabilité de devenir homosexuel, ces facteurs génétiques ne causent pas l'homosexualité à eux seuls. Il doit également y avoir des facteurs environnementaux pour qu'elle se développe.
Cette étude confirme que la cause de l'homosexualité est une combinaison très complexe de facteurs, certains génétiques, d'autres environnementaux. Ces facteurs facilitent pour certains la perpétuation de ce péché. A cet égard, ce n'est pas très différent de l'alcoolisme, où des études similaires utilisant des vrais jumeaux ont donné des résultats comparables.
Tout ce que cela confirme, c'est qu'il y a peut-être des personnes qui ont une probabilité génétique de développer une "prédisposition" pour des choses comme l'homosexualité ou l'alcoolisme. L'addition de facteurs environnementaux est nécessaire pour éventuellement " produire " un homosexuel ou un alcoolique.
Qu'est-ce qui cause l'homosexualité ?
Dans son livre "The unhappy gay : What everyone Should Know about homosexuality", traduction : L'homosexuel malheureux : ce que chacun devrait savoir à propos de l'homosexualité (Tyndale House Publishers, Inc., Wheaton Illinois, 1978) Tim LaHaye décrit...
Les éléments qui permettent le développement d'une prédisposition pour l'homosexualité.
Important : les éléments énumérés ci-dessous ne causent pas l'homosexualité. Ils contribuent plutôt au développement d'une prédisposition à l'homosexualité. Une personne peut avoir (et beaucoup l'ont) tous ces éléments et peut ne pas être homosexuelle. Énumérés et décrits par LaHaye, ces éléments incluent :
1. Un tempérament mélancolique ;
2. Des relations parentales non satisfaisantes ;
3. Une éducation laxiste ;
4. Une insécurité concernant l'identité sexuelle ;
5. Des traumatismes sexuels pendant l'enfance ;
6. Un intérêt précoce pour le sexe ;
7. Des masturbations et des fantasmes sexuels avant l'adolescence ;
8. Les contacts d'enfance et la pression des pairs.
LaHaye s'est soigneusement documenté sur la fréquence de ces éléments dans les études sur l'homosexualité.
Seul le premier d'entre eux ("un tempérament mélancolique") est vraiment lié à la génétique, mais beaucoup d'autres sont des facteurs environnementaux. Ceux-ci surviennent si tôt dans le développement d'un enfant que, une fois la prédisposition à l'homosexualité développée, un homosexuel peut facilement avoir l'impression qu'il est "né de cette façon".
Mais même si quelqu'un a une prédisposition pour l'homosexualité, il n'est pas nécessairement homosexuel. Comme LaHaye l'explique ensuite, à une "prédisposition" doivent être ajoutés d'autres facteurs. Il décrit ceci comme suit ..
Comment " fabriquer " un homosexuel : une prédisposition à l'homosexualité + une première expérience homosexuelle X des pensées homosexuelles jouissives et positives + des expériences homosexuelles X plus de pensées jouissives "=" un homosexuel
Quand quelqu'un a déjà une "prédisposition" à l'homosexualité, l'exposition à des expériences homosexuelles et à des pensées agréables à propos de celles-ci peuvent créer une attraction puissante difficile à surmonter. Ces expériences et pensées sont si puissantes, que certains n'ont même pas besoin de développer une "prédisposition" pour être attirés par ce genre de comportement. Ceci explique pourquoi beaucoup d'homosexuels n'ont pas de "tempérament mélancolique".
Conclusion
Le but de cette partie n'est pas de trancher définitivement sur la façon dont l'homosexualité se développe, et il est douteux que ce qui a brièvement été exposé suffise à convaincre un homosexuel que son "orientation" est avant tout causée par des facteurs environnementaux plutôt que génétiques.
Elle aidera plutôt les chrétiens à comprendre que le "filet" de l'homosexualité est plus qu'un simple choix de la part de ceux qui sont piégés. Comme pour tous ceux qui sont dominés par le péché, l'homosexualité découle d'un processus compliqué qui ne peut être surmonté que par une aide divine, avec l'assistance de la compréhension et de la patience de la part des enfants de Dieu !


En gros, partout on semble s’acheminer vers des causes de fragilité génétique et d’autres causes, l’environnement. Mais pourquoi cet environnement est aujourd’hui objectivé par les relations sociales ou climatiques qui veulent exclure l'histoire familiale ?
L’environnement est un fourre tout assez large pour qu’on ait le droit d’y mettre la psychogenèse.

Pourquoi vous acharnez-vous à le refuser ?
Pourquoi ne répondez-vous pas à mes questions sur l’œuf ou la poule ?

Je vais essayer de prendre un peu de temps pour vous expliquer ce que signifie la psychothérapie institutionnelle pour répondre à la question de Zdanko.
Je suis venu sur ce site pour défendre la prise en charge des schizophrènes qui nécessite un outillage conceptuel un peu plus sophistiqué que les raccourcis lapidaires de Rojo et Canardos.
Je le redis , je ne me sens aucunement solidaire avec les analystes qui ont culpabilisé les parents des psychotiques (autistes ou schizophrènes)
Arrêtez de me le renvoyer comme argument, je ne vous fait pas porter les conneries de Murray et Herrnstein sur les prédispositions génétiques à l’intelligence des blancs par rapport aux noirs aux USA, chiffres statistiques à l’appui… Pour ceux que ça intéresse, faites une recherche sur Google à propos de la thèse de la « courbe en cloche » (the bell curve en anglais).

Attention au fétichisme de la causalité !
iko
 
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Message par shadoko » 27 Jan 2005, 14:30

Moi, je vais essayer de m'intéresser à ta question de l'oeuf et la poule. Mais note que dans tous tes postes, pour défendre la psychanalyse, tu n'expliques pas ses méthodes, le bien fondé de ses raisonnements, le tout assorti d'exemples: la seule chose que tu fais, c'est boter en touche. Tu attaques l'attaquant, en quelque sorte. Mais moi, après avoir lu tout le fil, je ne suis pas plus renseigné sur les méthodes de la psychanalyse. J'aimerais une courte explication, avant qu'on me renvoie lire Lacan que je ne comprends pas...

Enfin, bon, voyons pour l'oeuf et la poule...

L'endroit ou ta question est expliquée le plus clairement, selon moi, est ici:

a écrit :
a écrit :on dit simplement que les sentiments amoureux, par exemple, se traduisent systématiquement par un phénomène chimique dans notre organisme. Tout est matière ; et toute autre position que celle-là, c'est de l'obscurantisme.


et canardos et Rojo nous ont répété plusieurs fois que, puisqu’il y avait un trouble organique dans la psychose, il ne pouvait y avoir de traitement autre que médicamenteux avec un peu de gentillesse pour enrober le tout !

Mais sur quels critères posez-vous que certaines manifestations psychiques ont comme cause un trouble neurobiologique alors que pour d’autres manifestations la matérialité vient juste comme vecteur du sentiment ou autre sensation mentale ?
Une hallucination par exemple : elle a une matérialité dans le cerveau. Mais pourquoi cette matérialité serait-elle causale ?

Vous êtes là au niveau de la croyance : ce qui est considéré comme pathologique serait causé par un trouble dans le fonctionnement du cerveau, alors que ce qui serait physiologique ou normal aurait un mode de propagation matériel, car en définitive, tout est matériel !


A vrai dire, je n'ai vu personne poser

a écrit :que certaines manifestations psychiques ont comme cause un trouble neurobiologique alors que pour d’autres manifestations la matérialité vient juste comme vecteur du sentiment ou autre sensation mentale ?


Toutes les manifestations cérébrales ont un support matériel. Personne ici ne conteste ça, il me semble.

La différence entre la schizophrénie et un comportement amoureux, c'est qu'on voudrait soigner l'un et pas l'autre. Très certainement, on pourrait influer sur le deuxième cas par des médicaments. De ce point de vue, il n'y a pas de différence. Mais on ne voit pas pourquoi on le ferait.

C'est toi qui veut voir un paradoxe en posant les choses de manière assez alambiquée. Pas tellement étonnant que personne ne veuille répondre à ta question...

Et si tu veux ramener tout ça au problème (parce que je sens que c'est la question qui suit): "quand doit-on donc décider que quelque chose est de la pathologie ou pas?", je n'ai pas la réponse, mais note que ce problème se pose aussi bien aux tenants de la psychanalyse qu'aux autres, il me semble.
shadoko
 
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Message par shadoko » 27 Jan 2005, 14:41

Et juste une petite remarque, Iko:

Ton texte sur les chrétiens et l'homosexualité, il sort d'où? Parce que très franchement, je ne fais que très moyennement confiance à ces gens là sur des sujets pareil. Il contient certaines allusions au pèché qui me font bien rire.

De plus, encore une fois, je ne vois pas ce qu'il contredit.
shadoko
 
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Message par Nadia » 27 Jan 2005, 14:57

(iko @ jeudi 27 janvier 2005 à 13:37 a écrit : ...
a écrit :Pourquoi les Chrétiens devraient-ils être concernés par ce qui cause l'homosexualité ? La réponse nous aidera...
:124: :124: :124:

...

C'est quoi ce texte pourri que tu nous sors ? :blink: :155:


Plus loin :
(iko a écrit :Arrêtez de me le renvoyer comme argument, je ne vous fait pas porter les conneries de Murray et Herrnstein sur les prédispositions génétiques à l’intelligence des blancs par rapport aux noirs aux USA, chiffres statistiques à l’appui… Pour ceux que ça intéresse, faites une recherche sur Google à propos de la thèse de la « courbe en cloche » (the bell curve en anglais).
C'est quoi ce truc à :bleu-vomi: ??? :247:
Nadia
 
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Message par Cyrano » 27 Jan 2005, 15:40

Pour les messages précédents de Shadoko et Nadia:
Pourquoi incluez-vous un jugement dans votre question?
Vous soupçonnez iko d'être quoi?
Vous ne saisissez pas la raison qui a fait qu'il a mis ce texte? Pourquoi ne pas le demander, tout simplement, sans crier: «Ah là là, c'te connerie!»
Pourquoi ne pas attendre la réponse?

Bon, je reviens à mes moutons...
Je remarque que au sujet de mes derniers messages, il n'y a pas de réponse... mais bon, tout le monde n'est pas chômeur, on verra ce soir... Ceci étant, ça n'empêche pas les autres de répondre...

Pourquoi j'ai mis ces messages, ces remarques puisées dans des textes qui fustigent la psychanalyse?
Vous pouvez le lire vous-même, les amis, vous voyez bien que ce n'est pas aussi blanc et noir…
Ces textes valent pour ceux qui s'accrochent à tous les concepts freudiens, comme ils valent pour ceux qui veulent rejeter tous les concepts freudiens.
J'allais écrire ma conclusion à ces quelques messages, mais je lis ce qu'écrit shadoko.

Eh bien l'ami, tu as bien lu, car tu as à peu près résumé l'affaire. J'espère que tu trouveras, en partie, certaines réponses dans ce qui suit.
Une remarque: la bande des quatre avis est en accord avec l'avis de l'autre sur certaines choses, mais avec un autre sur autre chose, ça crée un joyeux bordel…

Je tiens à redire quelque chose…
Ensuite, promis, juré, craché, je dirai succintement, comme demande shadoko (pour les actes manqués, je répondrai dans le fil "Définitions").

Puis-je me répéter? Suis-je gaga?

Je répète, je répète – encore?!!! Putain, le mec, il est chiant… Oui, puisque vous faites la mule…
Ne pas accepter les théories de la psychanalyse, les pratiques, c'est une chose; être aveuglé par une hargne anti-psychanalyse, c'est autre chose – et ça fait écrire des bêtises.
Ça ressemble à l'anticommunisme convulsif de ceux qui s'arment avec "Le Livre Noir", quoiqu'on dise, la réponse est prête: 80 millions de morts! Staline était à la direction du parti bolchevique! etc. Ça ressemble à la discussion avec certains libertaires frénétiques: Cronstadt! Makhno! Quoi qu'on dise, la discussion ne progressera pas. Alors, on arrête.
Mais là, sur le forum, y'a les personnes avec lesquelles on débat, y'a les personnes qui viennent lire – alors, on continue, on répète.

Ici et maintenant

Revenir ici, au présent, "ici et maintenant", ça permettra de lire ce qu'écrit l'autre, d'éviter les réponses convulsives.

Je ne discute pas pour qu'on me refile la facture d'un Bettelheim, ou qu'on me refile la facture de tous les pauvres diables qui ont erré pendant des années dans une cure psychanalytique; je ne discute pas pour qu'on me refile la facture de l'histoire de notre langue et de l'origine des mots. Il ne faut pas que la colère (légitime, peut-être) sur ceci, cela, vienne aveugler la discussion d'aujourd'hui.
Parce que on a constaté la faillite de certains théoriciens fumistes qui étaient dans l'air du temps, parce que on a constaté l'inanité de certaines pratiques psychologiques, etc. on a décrété: c'est de la merde, on a son slogan tout prêt. C'est ça, un préjugé, la contamination de la rationalité: on cause "ici, maintenant" avec des restes de détritus qui viennent d'avant, d'ailleurs. Alors, on lit vaguement ce qu'écrit l'autre, de toute façon, on a sa réponse prête – on fait son Georges Marchais qui disait que les journalistes étaient venus avec leurs questions mais que lui était venu avec ses réponses.
Iko, dans son dernier message, rappelle fort justement les conneries délirantes de certains généticiens. Ça serait vraiment de mauvaise guerre, comme il le dit, de ramener compulsivement toutes ces histoires dès qu'un participant à ce forum parle de génétique, de biologie (et Lyssenko…).

En fait, on fait exactement comme ceux qui pensent avoir été guéris (et ils le sont, s'il vont mieux) par un rebouteux de l'esprit, ou par l'homéopathie. Le slogan est tout prêt: ça marche, ce n'est pas de la merde. On peut bien dire ce qu'on veut: ça a marché, c'est valide. C'est une illusion, encore la contamination de la rationalité.
Les préjugés et les illusions sont les deux bouts d'un même bâton.
Nul n'est sans reproche sur ses préjugés – je ne peux pas nier que lorsque je commence à lire le "Manifeste" de la LCR, je ne le fasse pas sans préjugés…

Je ne peux pas être plus concis, excuses.
Mais c'est moins long à lire que le fil "Conscient-Inconscient". 38 pages à imprimer! 38 pages avec les ¾ de ces pages blindées par des articles à lire.

La puce à l'oreille

Lorsqu'on prend les textes qui sont utilisés pour la défonce de la psychanalyse, et qu'on montre, qu'au fil de la lecture, on trouve de quoi alimenter une réflexion, une question, y'a pas de vilainerie perfide. A trop vouloir dénoncer, certains n'avaient pas remarqué ce qui se disait incidemmment dans ces textes, et que ce n'était pas rien dans le débat qui nous occupe (mais n'est ce pas cela réfléchir ensemble ? n'est-ce pas? corriger, un peu, les travers de l'autre ?).
Les auteurs qui, dans les articles, pourfendent la psychanalyse (des textes que je pourrais presque signer moi aussi) écrivent que les psychiatres ou psychologues ont besoin d'un outil interprétatif, et que si beaucoup ont abandonné la psychanalyse, ils n'ont pas renoncé au freudisme (y'a une nuance, les amis). Les auteurs écrivent que les psychologues cliniciens utilisaient la psychanalyse, car il leur manquait un outil curatif. Ces professionnels eux-mêmes demandent que ces outils soient inclus dans leur formation.
Là, ça doit mettre la puce à l'oreille: ce n'est si simple, si binaire que ça, l'affaire. En plus, c'est plutôt valorisant pour ces professionnels qui tentent d'améliorer leur pratique, avec ce qu'ils avaient sous la main, et qui savent changer d'outils.
Mais non: charlatans!…

Botter en touche
Iko, dans son dernier message :
«A-t-on le droit, à partir de l’écoute des plaintes des gens, de se forger une espèce de boite à outil conceptuelle, qui puisse rendre compte des comportements et ressentis de l’être humain et ce faisant les aider?»
Wolf dans un message précédent :
«je travaille avec des adolescents, dont certains sont dans des situations proches de mettre fin à leur jours ou de conduites dangereuses pour eux ou leurs proches... il faudrait ne jamais les envoyer voir un psy mais les gaver des pilules du bonheur?»
Moi, de là où je suis, je ne crois pas avoir lu une réponse cohérente à iko ou à wolf. Et je trouve, de mon point de vue, que les autres bottent en touche, ou ne bottent pas du tout.
Rojo répondit à wolf de les envoyer voir un psychiatre ou un psychologue, mais pas un psychanalyste.
Ah… Justement, les psychiatres et les psychologues, pour traiter ce genre de problèmes, sans les "pilules du bonheur" ont besoin d'un outil, d'une «boite à outil conceptuelle, qui puisse rendre compte des comportements et ressentis de l’être humain et ce faisant les aider.»

Il faut lire sans détritus d'hier dans la tête, essayer du moins. On ne sera pas d'accord, mais on arrivera peut-être à définir des questions, sans prendre obligatoirement les réponses de l'autre…
Sans exclure la virulence du dialogue, on n'est pas sur ce forum pour faire rendre gorge à l'autre.
D'autant plus que, sans parler de solidarité de parti, on peut, au moins, être solidaires entre camarades - du même parti ou pas. Ne serait-ce qu'être solidaire par le sujet qui nous intéresse en commun.


Cyrano
 
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