L'ambiance sur le fil "Défense de la psychanalyse", euh, hum… Alors, svp, cool, ici, cool… Ce n'est parce que ça cause de l'inconscient qu'il faut se sentir obligé d'étaler toutes les compulsions qui semblent provenir de la bile…
Le hasard, ça ne marche pas
Ainsi, monsieur Shadoko s'amuse avec son dictionnaire… C'était une bonne idée, ma foi!
Shadoko, je ne comprends pas très bien ce que tu pouvais espérer prouver, avec "expérience" et "exécration". Sinon, que ça prouve qu'un lapsus ne peut pas se simuler au hasard (étant entendu que parfois, très, très rarement, ça marchera, bien sûr). Donc, mauvaise pioche.
Pour qu'il y ait imbrication ou substitution de mots, on ne s'en sort pas : faut que ça se ressemble (pour les sons, ou le sens), on est d'accord – y'aurait pourtant une remarque pertinente à faire sur l'éloignement des sons ou du sens (mais c'est trop tôt).
Oh, ça peut être relativement facile d'imaginer ce qu'on peut croire être un lapsus (il suffit d'imaginer un jeu de mot et de dire que c'est un lapsus) mais faut-il encore qu'il puisse porter un sens plausible.
Moi-même, je n'imagine pas de lapsus, je ne prends que des exemples avérés : soit je prends des lapsus publics (je les ai pris dans le Canard Enchaîné), soit je prends des lapsus provenant de mon vécu (de moi-même, ou de mes ami-e-s).
Tu écris que mon raisonnement n'est toujours pas concluant pour toi. Oui et non, pasque je ne concluais que sur des questions qu'on ne peut éviter.
Certes, on peut imaginer : «Il se peut que notre cerveau…»… Je voudrais que tu ressentes que tu imagines plus que là où j'en suis, dans mon message précédent… Oui, on peut…
On peut écrire, comme Canardos : «les mecanismes de l'attention [...] peuvent faire des erreurs.» Oui, ça peut…
Mais là, on imagine… On est en train de s'accrocher à toutes les branches… Ça ne sera jamais concluant, alors…
Et ça tourne dans la tête, on cherche, on suppose… Tout ça, mon dieu ! pour ne pas dire une chose si banale : la production de lapsus ne semble pas être le fait du hasard – même si on admet qu'on ne sait pas de quoi c'est fait, ces machins.
Pruneau cru pruneau cuit
Je vais citer Canardos [Canardos répond à Caupo, dans fil "Défense de la psychanalyse"]. Canardos parle d'un fonctionnement en parallèle, avec plusieurs possibilités de réponses :
a écrit :Ecrit par : canardos le samedi 29 janvier 2005 à 23:55
plus le choix est rapide plus les risques d'erreur sont nombreux d'autant plus nombreux que ce que l'on se retient de dire est en fait ce qu'on a envie de dire.....
pas d'opposition conscience, inconscient freudien dans ce mecanisme.... il suffit de dire pruneau cru pruneau cuit dix fois de suite tres vite pour comprendre que les mecanismes de l'attention n'ont plus le temps de faire un choix et que c'est la reponse la plus evidente, celle qu'on a le plus envie de dire qui s'impose....
Vous qui lisez, j'implore votre clémence… Mes amis, par un excès de zèle, en arrivent à dire parfois des balivernes.
Dans un discours, quoi ? l'attention n'est pas convoquée ? Je répète ce que j'avais écris plus haut, dans un message précédent :
Mais des personnes en pleine possessions de leurs facultés, dans un discours, avec l'attention mobilisée, vont parfois quand même trébucher sur un lapsus. On trouve aussi la même chose lors d'une interview.
François Bayrou, lors d'un discours dan son parti : « Je peux trahir... euh... traduire ma pensée... »
Eh quoi ?!, quand une personne fait un lapsus, ça surviendrait pasque y'avait accélération du débit de la parole ? Tss, tss… Oublions.
Non, non, vous qui lisez, vous comprenez bien que ces arguments sur l'augmentation du risque d'erreur, et sur pruneau cru pruneau cuit, ça ne marche pas.
Alors, revenons à notre histoire.