la schizophrenie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par ianovka » 04 Fév 2005, 13:11

--- Modération ---

Je vous rappelle le point 2 de la charte du forum, charte que vous acceptez par votre présence ici :

a écrit :2 - Sur ce forum il est attendu que les participants respectent leurs interlocuteurs. Les interventions peuvent contenir une critique ou des interrogations à propos de la politique de telle ou telle organisation. Mais même si les discussions peuvent être vives, elles ne doivent en aucun cas sortir du cadre de la courtoisie. Les diffamations, insultes et attaques personnelles sont proscrites, elles seront supprimées et l'auteur devra présenter des excuses s'il ne veut pas être sanctionné.


Merci donc de faire un peu attention dans vos réponses, même si vous n'êtes pas d'accord sur le fond.
Les noms d'oiseaux d'une part ça ne sert à rien à part envenimer les choses encore et encore, et d'autre part, pour les lecteurs éventuels ça n'a aucun intérêt et c'est rebutant.

Là ça dure depuis un moment et il serait bon que tous les protagonistes fassent un petit effort.

Sur ce, c'est à vous.
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par iko » 04 Fév 2005, 15:11

a écrit :
«Le secret médical est excessif. Dans le dossier de Romain Dupuy, en 2003, il était écrit noir sur blanc qu'il avait des pulsions de décapitation. Dans un cas comme celui-là, après le double homicide, les médecins devraient avoir la possibilité, voire l'obligation, de fournir des éléments à la justice. C'est inadmissible et irresponsable de jouer avec la vie des autres. Le secret médical n'a alors aucun intérêt pour personne.»


Voilà le drame de la psychiatrie. Sa place en interface permanente entre le médical, le social et le judiciaire.
Il y a d’un côté la sémiologie de la souffrance mentale. On note des symptômes (signes que le corps médical relève comme pathologique, par exemple des hallucinations auditive) que l’on peut regrouper en syndromes (dans le cas des hallucinations comment elle rentrent dans un délire particulier, car il y a plusieurs sorte de délires qui s’accompagnent d’hallucinations) et une constellation de syndromes et symptômes qui orientent vers un diagnostic.
Mais on peut aussi garder cette démarche diagnostique pour rendre compte de ce qu’il se passe dans le champ social ou institutionnel. Par exemple, le drame de Pau est un symptôme social. Ce qui est vrai au niveau du social l’est encore plus au niveau institutionnel local. Par exemple, une épidémie de violence ou de tentatives de suicides est un symptôme institutionnel, à la condition qu’on le retienne comme tel. Le nombre d’arrêt de travail en est aussi un.
Ainsi, on peut dire que chaque société ou chaque collectif a les symptômes qu’elle (ou qu’il) mérite. Et à avoir voulu négliger le problème de la folie au long court, nous assistons à un retour de cette dernière sous forme de violence qui fait effraction dans l’actualité de notre pays. Deux meurtres à Pau et un assassinat dans le métro parisien en quelques jours.
Les thérapeutes institutionnels ont nommé ce fait par un terme : la pathoplastie .
Le problème devient alors la réponse à ces symptômes. Et si on répond de manière binaire à un symptôme sans étudier sa sousjacence, on risque de rentrer dans l’escalade de la répression qui ne fera qu’augmenter les réponses symptomatiques.

En tant que marxistes nous connaissons ce problème. Par exemple, la délinquance est liée au chômage. Envoyer des flics dans ce contexte est criminel.

Alors, il faut demander la réouverture des lits psychiatriques, la réouverture des écoles d’infirmiers psychiatriques et l’augmentation des places à l’internat de médecine pour la psychiatrie !

Il faut surtout demander la fin du cloisonnement lit d’aigus et lits de chroniques ou poly-handicapés ! Cette séparation date de dix-quinze ans et est criminelle même si elle s’est faite avec l’accord tacite de l’immense majorité des psychiatres.

Par exemple, le secteur dont parlait l’article de Télérama que je vous ai mis sur le fil hier. C’est une équipe qui fait vraiment du bon travail. Mais la personne qui a écrit l’article oublie de dire quand il fait le tour des unités du secteur intra et extrahospitalières que une (peut-être deux, je ne me souviens plus) unité(s) de chroniques sont restés dans l’ancien hôpital psychiatrique à 40 km de Reins !

C’est là-dessus qu’il faudra revenir, autant dans le fil schizophrénie que dans le fil psychiatrie !

Mais surtout refusons le rôle de flic que les pouvoirs publics veulent faire jouer à la psychiatrie tout en la détruisant.

On ne va quand même pas commencer à enfermer les schizophrènes dont on soupçonne une violence qu’ils n’ont pas encore commise !
iko
 
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Message par iko » 04 Fév 2005, 16:05

a écrit : je n'ai jamais dit que la schizophrenie était toujours genetique, il peut avoir aussi d'autres facteurs environnementaux, comme le cancer, mais c'est une maladie organique.

Les faits sont tetus....la société explique les névroses (bien plus que l'oedipe fictif des jeunes enfants chers aux psychanalystes) mais elle n'explique pas, meme partiellement les psychoses....



Il y a un problème méthodologique de fond.
Tout symptôme psychique a une base organique, et toute manifestation psychique non pathologique aussi. C’est le béaba du marxisme.
Donc dire que la schizophrénie est une maladie organique devient une tautologie.

Si on prend le terme que je viens de présenter, la pathoplastie, on peut comprendre pourquoi les névroses, comme les psychoses, voient leur symptomatologie varier selon les époques et les lieux ;
Par exemple comment expliquer qu’en Afrique, les grands délirants arrivent à voir leur délire se calmer avec des doses dix fois plus faibles de neuroleptiques que dans les pays occidentaux.
Les névroses ne sont pas plus ni moins organiques que les psychoses même si il y aurait une fragilité génétique plus importante dans les secondes. Et encore on confond dans ce cas symptômes et diagnostic.

Les TOC par exemple qui font facilement l’actualité, ont une dimension génétique possible. Mais ce sont des symptômes.
Et là nous touchons un problème fondamental et en même temps passionnant mais il faudrait un peu plus de confiance dans notre débat si on veut pouvoir avancer dans la compréhension mutuelle de ces phénomènes.

à suivre
iko
 
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