Remontées des luttes ?

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Message par Fan_Bizet » 23 Fév 2003, 20:53

a écrit :Les luttes n'ont jamais autant mobilisé qu'aujourd'hui.
Dans luttes, il y a les luttes des salariés pour défendre leurs intérets, et il y a aussi celles des peuples qui luttent contre la mondialisation capitaliste.


Le nombre de jours de grèves n'a jamais été aussi bas que ces dernières années. Et encore c'est en comptant les luttes défensives !
Il ne faut pas se bander les yeux, même si la réalité n'est pas celle que l'on voudrait.
On ne peut pas mettre sur le même plan toutes les luttes !
Quand j'étais à la LCR à la fin des années 80, on parlait déjà de remontée des luttes !
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Message par Louis » 23 Fév 2003, 23:00

parce qu'effectivement, il y avait des mouvements importants dans la fin des années 80 : les luttes des cheminots et des infirmières, la création de sud ptt suite au mouvement des "camionettes jaunes" etc etc Sans compter un mouvement lycéeen d'une certaine ampleur...

Maintenant, le tout est de voir ce que donnent les mouvements, quels sont leurs perspectives etc. Pour moi un véritable mouvement traverse l'ensemble de la société : il y a des mouvements grévistes, un mouvement étudiant et lycéeen, et des demandes transversales. Pour le momment, on a eu des tas de petits mouvements épars mais pas de véritable convergence Mais ces mouvements ne peuvent pas etre prévu a l'avance Personne n'avait prévu mai 68 : il y en a qui ont été des le début comme un poisson dans l'eau et ceux qui ont ramé longtemps a contre courant...

Moi je trouve tres honnete le fait que hardy reconnaisse que lo était a l'ouest quand il y a eu mai 68. Soit une épreuve de mobilisation conséquente de la clase ouvriere ! Maintenant, est ce que vous ne vous mettez pas en situation pour recommencer la meme erreur, je n'en suis pas sur du tout !
Louis
 
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Message par pelon » 23 Fév 2003, 23:10

(LouisChristianRené @ dimanche 23 février 2003 à 23:00 a écrit :

Moi je trouve tres honnete le fait que hardy reconnaisse que lo était a l'ouest quand il y a eu mai 68.

Oui et que la LCR a tout autant été surprise par mai 68.
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Message par Louis » 23 Fév 2003, 23:16

surprise par le surgissement ? Oui, comme tout le monde !

Maintenant, contrairement a lo (et encore une fois, hardy le reconnait tout a fait honnetement) nous n'avons pas été dans un épais nuage tout au long des évènements.

La aussi, hardy le reconnait, la montée de lo correspond a une période de recul de la conscience ouvrière (dans les années 80)

Je vais le dire comme je le pense : lo est une tres bonne organisation pour garder le cap en période de basses eaux, mais des que le vent se leve, vous rentrez en crise Y'a qu'a voir maintenant !
Louis
 
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Message par ianovka » 23 Fév 2003, 23:24

C'est le plébicite de Chirac qui te fait dire que le vent se lève ?
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par Fan_Bizet » 23 Fév 2003, 23:40

a écrit :Il se trouve que, après avoir touché des planchers en 1997-1998, le nombre de jours de grève est reparti dans l'autre sens et a atteint au contraire en 2000-2001 les niveaux des années 88-90, c'est à dire "historiquement" pas très haut, mais "conjoncturellement" en hausse nette sur les trois dernières années.


Oui, mais ce sont des grèves essentiellement défensives et pas toujours gagnantes loin de là ! Les attaques ont été très nombreuses dernièrement et expliquent le petit "frémissement"

a écrit :mais encore le mouvement (tu es ensegnant pas vrai?) des profs du début 2000


Pour parler de ce que j'ai vécu de l'intérieur, le mouvement des enseignants manquait de profondeur et a eté défait ne l'oublions pas. Il a suffit que Allègre démissionne pour tout arrêter. La réforme du LP (à l'origine de la grève) a été appliquer par Lang avec peu de modification sans problème.
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Message par Fan_Bizet » 24 Fév 2003, 10:46

a écrit : Je suis assez surpris: en fait, pour toi, soit il n'y a pas de grèves, soit elles sont défensives, soit elles perdent?


Tu caricatures ! Je souligne seulement que dans le nombre de jours de grèves qui remontent un peu les dernières années il faut tenir compte du fait que l'augmentation provient pout l'essentiel d'entreprises où on licencie ou qui ferment. Et malheureusement beaucoup son des combats perdus d'avance car il s'agit seulement de sauver les meubles. Bien sûr que c'est mieux que rien mais de là a voir une montée...

a écrit :Exemple l'enseignement. non, ce n'est pas d'avord le statut des PLP qui a engagé le combat (quoique y compris ce projet de statut a été modifié entre la première présentation et le final, ede sorte à ce que le SNETAA puisse crier "victoire"), c'est , avant même la publication e la carte scolaire, par les enseignants du primaire de l'hérault (et du gard) exigeant la création de 600 postes... défensif?


Bien sûr mais tu évoquais le mouvement de 2000. Dans mon académie les LP se sont battus seuls pendant plus de 2 semaines. Je suis resté le seul gréviste pour la partie lycée général pendant presque une semaine. Ca montre bien les lourdeurs qu'il fallait vaincre. C'est loin d'être chaud ! Montée des luttes ?

a écrit :Le caractère de "recul" de la période me paraît pour ma part se situer ailleurs. Il est dans le recul de la conscience socialiste du prolétariat, pas dans sa capacité à se battre. Il est dans l'immense confusion politique qui va encore croissant (exemple le vote Chirac). Et témoigne de ce recul les positions que sont capables d'arborer PS, PCF, directions syndicales, mais aussi Lcr. (tiens vous avez vu l'article sur le brésil? Le gouvernement baisse les crédits pour le logement de ... 85%!).


C'est simplement complémentaire et ajoute en effet au recul.
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Message par stef » 24 Fév 2003, 11:18

Ecoutes, fan de Bizet.

On ne te dit bat que le grand soir est pour demain. Simplement on ne peut que constater et il faut partir de là que le potentiel de combat est toujours là - pour le moins. Autrement dit, je ne suis pas d'accord avec les affirmations caricaturales qui apparaissent ici ou là.

Je ne rentre pas dans le cadre de la situation nationale française. Mais en Amérique latine on assiste à de gigantestques combats de classe dans un pays après l'autre (Argentine, Bolivie, Pérou...).

Et surtout, n'as tu pas remarqué que les travailleurs de trois pays (Espagne, Italie, GB) vienne de descendre dans la rue par millions en s'opposant frontalement à leurs gouvernements la semaine passée ? Ce qui est inséparable de mouvements profonds qui se déroulaient sur d'autres questions (grèves générales italiennes et espagnoles...).

Donc une classe ouvrière politiquement désorientée, oui. Prostrée, non.

J'ajoute que tout ceci va forcément avoir un impact sur notre bon pays - si le concept d'unité mondiale de la LdC a un sens !
stef
 
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