(wolf @ lundi 24 février 2003 à 12:12 a écrit :Fan,
Le mouvement de 2000 a eu comme pointe les enseignants de l'Hérault, organisés en comité de grève intégrant les organisations syndicales.
Pour n'en rester qu'à la france, il paraît évident que dans les rapports politiques, la conscience qu'il fallait affronter le gouvernement de la "gauche plurielle" pour obtenir satisfaction, il y a modification substantielle en 1999-2000, et dans le même temps le battage sur la "croissance" économique avivait les grèves pour les augmentations de salaires. Je ne vois pas comment on pourrait l'ignorer.
De même qu'à l'inverse, la victoire de Chirac et de l'UMP aux élections ont certainement renvoyé pour un moment l'ascenceur dans l'autre sens, mais il est évident que la questin des retraites va être décisive pour toute une phase de la lutte des classes en france. bref, ce n'est pas joué.
Pour le reste, je crois que tu te méprnds sur ce que j'ai voulu exprimer. Le recul politique du prolétariat, tangible en permanence quand on entend ce que disent les organisations traiditonnelles, est le pire. car "toute lutte des classes est une lutt politique". Il ne suffit pas que le prolétariat lutte, il lutte et luttera. Encore faut-il qu'il puisse dégager de ses rangs une avant-garde consciente qu'on ne peut aller de l'avant si l'on craint d'aller au socialisme. Et c'est précisément cela qui est aujourd'hui particulièrement faible, bien plus que le nombre de jours de grèves, je dirai même que c'est cela qui , avec les défaites antérieures, a fait baisser le nombre de jours de grèves à un niveau aussi bas.
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Pour revenir sur ton cas, de professeur en lycée polyvalent. Tu dis:
" Dans mon académie les LP se sont battus seuls pendant plus de 2 semaines. Je suis resté le seul gréviste pour la partie lycée général pendant presque une semaine. Ca montre bien les lourdeurs qu'il fallait vaincre."
J'aimerai bien savoir quelle orientation tu as développée auprès de tes collègues.
parce que pour notre part, ,nous nous sommes battus contre la "lourdeur" essentielleà vaincre: la politique des directions syndicales. Pas en faisant grève tous seuls. En essayant (et réussissant) à faire prévaloir l'exigence:
-qu'ils appellent à la grève générale de tout l'enseignement public pour la satisfaction des revendications des grévistes, à savoir: des créations de postes (motif des grèves dans le priomaire et les collèges), le retrait de la "réforme" du statut des PLP2, et de la "réforme" des lycées. Contre les journées d'action à répétition
- qu'ils appellent l'ensemble des personnels à manifester à l'assemblée pour imposer ces exigences à la majorité PS PCF -(que les enseignants n'avaient pas peu contribué à élire).
Et vous?
Enfin: non, il ne s'est pas s'agit d'une défaite pure et simple de la part des nseignants. D'abord en même temps le plan Sautter était retiré. les enseignants n'ont pas gagné, mais la démission d'Allègre atteste qu'ils n'ont pas non plus terminé leur grève sur un sentiment collectif de défaite.
Je ne vais pas te faire une réponse sur le fond mais sur la forme. Tu interpelles Fan_Bizet sur la politique qu'il a mené pendant la grève 2000 des enseignants. Pourquoi pas.
Maintenant, le camarade a pris le soin de se présenter :
a écrit :
Je ne suis pas membre de LO mais c'est ceux que je trouve les plus sérieux et conséquents à l'extrême gauche. J'ai milité 3 ans à la LCR mais j'ai été écoeuré par le soutien à Juquin en 1988 et l'absence de critique à l'intérieur de la ligue apres cet épisode peu glorieux.
Tu peux donc difficilement lui demander d'endosser (voire même de connaître) la politique de LO dans ces grèves. En tout cas, a priori.
Je répondais sur le "Et vous ?".
Sur le fond, des camarades te répondront peut-être. j'ai vaguement la mémoire d'un gros boulot fait par nos camarades enseigants dans le 93 là où me semble-t-il la mobilisation avait été la plus forte. Mais encore une fois je ne suis pas le mieux placé pour te répondre.