Edito d'IO : Et si, le 29 mai...

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par logan » 20 Mars 2005, 23:34

( appel signé par le PT a écrit :non à la Constitution européenne, oui à la souveraineté des nations libres d’Europe, oui à l’union libre des
nations souveraines d’Europe :


Faut m'expliquer comment on peut être internationaliste et proclamer son attacherment à la souveraineté des nations.
logan
 
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Message par Barikad » 21 Mars 2005, 00:05

(Front Unique @ dimanche 20 mars 2005 à 23:29 a écrit :
(Front Unique @ dimanche 20 mars 2005 à 21:27 a écrit :
    Dans chaque pays d’Europe, chaque nation doit se
mobiliser pour défendre son existence menacée. Et c’est
la condition pour faire avancer la cause de l’union libre et
fraternelle des peuples d’Europe.

   

Le paragraphe entier est cité ci-dessus...

L'internationalisme sans nations, cela n'existe pas.......où alors, sur une autre planète.....
Oui, celle là, elle avait déjà été sortie sur le forum. C'est vraiment n'impiorte quoi !
L'internationalisme, c'est la negation de la nation.
Barikad
 
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Message par quijote » 21 Mars 2005, 01:46

En somme les gens du PT si l 'on en croit ce texte sont devenus des " souverainistes " patriotes "républicains " et " démocrates " . qui protestent parce que les nations " sont menacées dans leur existence ! " On croirait entendre Chevenement .

Pas un mot sur le communisme " ! à ,part une vague référence à une " entente entre les peuples "

On croit rêver

Ah!ces " serments "du PT !

S 'il y a encore des trotskistes au sein du PT , ressasissez -vous , bon sang!
quijote
 
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Message par Jacquemart » 21 Mars 2005, 12:41

(Front Unique @ dimanche 20 mars 2005 à 23:29 a écrit : L'internationalisme sans nations, cela n'existe pas.......où alors, sur une autre planète.....

Tiens, on dirait que le Front Unique inclut à présent les jésuites...
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Message par Barnabas » 21 Mars 2005, 13:41

a écrit :Dépêche AFP du 20/03/2005
Un sondage IPSOS a donné dimanche 52% de non à la Constitution européenne contre 48% de oui, confirmant les résultats du premier sondage à avoir indiqué vendredi une majorité de voix au non.
Ce sondage, effectué pour Le Figaro et Europe 1 les 18 et 19 mars, montre une baisse très notable du oui par rapport au précédent sondage réalisé par le même institut les 4 et 5 mars. Cette enquête donnait 60% au oui et 40% au non. Une chute de 12 points du oui en deux semaines qualifiée de "spectaculaire" par le sondeur.
Un sondage CSA, paru vendredi dernier dans le Parisien, donnait déjà le non vainqueur avec 51% des voix, après une série d'autres sondages marquant une érosion du oui à cette consultation, cependant encore nettement majoritaire.
La baisse est particulièrement forte chez les sympathisants de l'ensemble de la gauche parlementaire : 45% pour le oui, 55% pour le non, au lieu de 54% pour le oui et 46% pour le non il y a deux semaines. Avec précisément 55% de oui chez les sympathisants du PS, contre 62% les 4 et 5 mars.
Le oui connaît aussi une baisse, mais plus faible, chez les sympathisants de l'ensemble de la droite parlementaire : 67% pour le oui, 33% pour le non, contre 72% pour le oui et 28% pour le non il y a deux semaines. Avec cependant une hausse du oui chez les sympathisants UMP : 70% contre 67% précédemment.
L'accélération de la baisse [du oui] s'est faite sur fond d'importantes manifestations sociales et lycéennes en France.
D'ailleurs, selon IPSOS, la poussée du non est tellement "brutale et soudaine" qu'elle laisse apparaître que les gens ne se prononcent pas sur le fond, c'est-à-dire sur le traité lui-même, mais sur des à-côtés, tels que la politique sociale et économique.


Cette dépêche transmet des faits, camarades.

Cela fait des mois que le Parti des Travailleurs, dans les éditoriaux d’Information Ouvrières, dans ses meetings, sur le terrain, explique que le NON est le résumé politique des revendications vitales de la classes ouvrière.

Quelle plus flagrante démonstration de cette formule peut-on donner dans la pratique. Lorsque la classe se saisit des organisations syndicales et formule consciemment les revendications, il y a poussée du NON. Les dirigeants de droite et de gauche s’affolent, les manifestants expulsent Hollande à Géret…

Il y a quelques semaines, le CCN de la CGT impose le NON, contre Thibaud, contre tous les chefs de la CGT !

Le vote NON c’est le rejet des dirigeants de droite comme de gauche, des bureaucrates, précisément parce que le vote NON exprime que toute revendication est contradictoire avec Maastricht, avec les décisions de la Commission Européenne, avec la nature même de l’Union Européenne, et donc, avec sa constitution.

C’est la lutte des classes. Pour assurer la victoire du NON, il faut exprimer les revendications, le bac national, les salaires, la sécurité sociale, le transfert des TOS aux régions, le code du travail (cf. bolkenstein).

L’abstention est ici réactionnaire !

Les représentants du OUI (Hollande, Chirac, Raffarin, et des gens comme eux) sont tellement méprisés par les agriculteurs (cf. manif de montpellier) et les salariés qu’ils ne peuvent plus convaincre grand monde.
Mais il y a l’appareil d’Etat, les partisans du « J’aime l’Europe » de droite (CES), du « J’aime l’Europe » de gauche, qui manifestent main dans la main, Bruxelles, le 19 mars.

La position de LO c’est :
a écrit :
Pendant et après les manifestations du 10 mars, on a entendu dire qu'il fallait transformer leur succès en un succès du vote "non" au référendum. Tous ceux qui disent cela trahissent les intérêts des travailleurs. Il ne faut pas que le mécontentement qui monte soit détourné vers les urnes. Dans les urnes, la voix des travailleurs est étouffée sous le papier. C'est dans les entreprises, dans la rue, que nous sommes forts. Alors, contrairement à tous ceux qui disent que, pour améliorer le sort des travailleurs, il faut voter "non", nous disons: votons "non" mais, pour stopper les attaques du patronat et du gouvernement, il faut la lutte, les grèves et les manifestations.



a écrit :Pendant et après les manifestations du 10 mars, on a entendu dire qu'il fallait transformer leur succès en un succès du vote "non" au référendum. Tous ceux qui disent cela trahissent les intérêts des travailleurs.


Laguiller ne précise pas qui est-ce qu’ « on a entendu dire ». C’est un espèce de bruit de couloir.
Si nous prenons la dépêche afp, ce n’est plus du tout la même chose. Sur la base des faits, ils expliquent que

a écrit :L'accélération de la baisse [du oui] s'est faite sur fond d'importantes manifestations sociales et lycéennes en France.
D'ailleurs, selon IPSOS, la poussée du non est tellement "brutale et soudaine" qu'elle laisse apparaître que les gens ne se prononcent pas sur le fond, c'est-à-dire sur le traité lui-même, mais sur des à-côtés, tels que la politique sociale et économique.


Qui est marxiste ? L’afp, ou Arlette ?

Cette politique qui pousse à l’abstention, comme le reconnaîssent pas mal de personnes ici, n’est-ce pas les propos mêmes d’Elisabeth Guigou quand elle dit : « Il faut découper les questions de politique intérieure et la question de l’Europe », et Maïté Lassalle : « Nous devons veiller à ne pas abotir à accoler revendications et rejet du traité » ?
Barnabas
 
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Message par lenzo » 21 Mars 2005, 14:52

Il est impossible de reprocher à Barnabas de ne pas avoir de formules qui tranchent. L’inconvénient est qu’il ne dit pas la vérité sur la politique des uns et des autres.

LO appelle à voter non au référendum sur la constitution européenne :

Lutte de Classe, 12 janvier 2005 :

a écrit : Dire non au projet de constitution Au référendum annoncé, nous dirons non à la Constitution européenne. Pas par souverainisme, cela va sans dire car l'unification européenne, nous sommes pour. Pas parce que le rejet de la Constitution européenne protègerait les travailleurs en quoi que ce soit contre les attaques qu'ils subissent de la part de la bourgeoisie. Une Constitution établie par la bourgeoisie ne protège jamais les travailleurs, en outre la Constitution de la Vème République ne vaut certainement pas mieux que le projet de Constitution Giscard pour l'Europe. Même telle quelle, réalisée sur des bases capitalistes, avec tout ce qui en découle d'injustices et d'insuffisances, l'Union européenne représente un progrès dans un certain nombre de domaines. Rien que la fin des cloisonnements économiques et des douanes, ainsi que la liberté de circulation des personnes à l'échelle d'une partie du continent, représentent un avantage appréciable par rapport aux contrôles, aux barbelés, bien que cette liberté ne soit pas pleinement reconnue aux immigrés qui vivent et travaillent dans l'Union. C'est contre le patronat qu'il faut que les travailleurs se défendent, à commencer par leurs propres patrons et le gouvernement qui les protège, et qu'ils ont à portée de leur colère et de leurs actions. Pas contre une institution abstraite et pas contre les feuilles de papier d'une Constitution. C'est le capitalisme qui est à combattre, et pas le fait que, contraintes et forcées, avec un retard d'un siècle, les bourgeoisies nationales aient fini par unifier, ne fût-ce que partiellement, une partie de l'Europe. Mais on nous demande de voter en bloc pour une Constitution qui, si elle n'est pas pire que les traités qui l'ont précédée, n'est pas meilleure non plus. (…)  Alors, on va dire non car on ne doit pas cautionner un texte qui, au nom de quelques gouttes de miel, veut faire avaler aux électeurs un tonneau de goudron !


Alors on explique et on se démarque : de ceux qui pensent que d’un côté il y a l’Europe et sa future constitution et d’un autre côté la politique nationale, de ceux qui craignent la Turquie dans l’Europe, de ceux qui ne parlent que référendum sans rien envisager en grèves et manifs…

Les gens qui se sont déplacés lors des manifs du 10 mars 2005 (qui ne sont quand même pas bien loin dans le passé) pèsent et pèseront bien plus et seront essentiels pour préparer l’avenir. Ceux qui se déplaceront le 29 mai pour glisser un bulletin de vote ne détermineront pas mieux l’avenir du monde du travail (certains de nos ennemis politiques voteront non).

Maintenant oui, les discussions sur la constitution commencent un peu à sortir du cadre strict des milieux militants spécialisés.
lenzo
 
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Message par titi » 21 Mars 2005, 16:12

(zut, faudrait mettre le post de caupo et ma réponse à part, ça n'a plus rien à voir avec IO)
je suis assez d'accord avec caupo

c'est d'ailleurs en pratique ce qui commence à se passer, les qq discussions avec des gens qui ne viennent d'habitude pas discuter ont souvent eu comme thème le référendum (les autres copains aussi confirment qu'il y a eu un peu plus de discussion ce week-end sur les marchés ?)

et caupo a raison de dire que, à ce moment là, en entrant dans la discussion, on arrive à replacer le débat au bon endroit
les personnes sont souvent en phase, leur "non" n'est que rarement un non à l'europe (sauf qq invétérés xénophobes pour lesquels il faut fermer les frontières), c'est parfois un "de toutes façons oui ou non on va se faire avoir", mais c'est souvent "je ne l'ai pas lu, mais ça n'a pas l'air terrible cette constitution"

et là, on peut facilement expliquer pourquoi nous, LO, on ira voter non, et ensuite embrayer sur le fait que c'est la lutte de classe qui peut vraiment renverser la vapeur

d'autres expériences ?
titi
 
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Message par Barnabas » 21 Mars 2005, 20:37

a écrit :Même telle quelle [!!!], réalisée sur des bases capitalistes, avec tout ce qui en découle d'injustices et d'insuffisances, l'Union européenne représente un progrès dans un certain nombre de domaines.  :23:


Comment laisser dire ça ?
Essayez un peut de comparer avec :lenine: :trotsky: "l'impérialisme c'est la réaction sur toute la ligne".

Il tellement vrai qu'avec ce discours vous serez à contre courant de la classe, mais dans le sens des Hollande, Chirac, Raffarin, Fabius que celà fait :bleu-vomi:
Barnabas
 
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Message par artza » 21 Mars 2005, 21:39

a écrit :l'internationalisme c'est la négation des nations


La volonté bien compréhensible de quelques amis de biller dans les âneries du PT ne devraient pas les conduire à des raccourcis dérapant.
Les nations n'ont pas toujours existé et ne sont pas éternelles. Actuellement elles existent. Il en est même qui sont opprimées et les internationalistes se doivent d'être solidaires de leur lutte de libération.
Défendre la souveraineté de la nation française que personne ne menace mais qui en opprime d'autres (Côte d'Ivoire) est au mieux une ânerie réactionnaire et ne peut mener qu'à rejoindre tôt ou tard le camp de notre impérialisme.
Par ailleurs nous sommes pour le droit des nations opprimées à disposer d'elles mêmes en d'autres termes pour leur droit à la souveraineté.
artza
 
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