a écrit :Dépêche AFP du 20/03/2005
Un sondage IPSOS a donné dimanche 52% de non à la Constitution européenne contre 48% de oui, confirmant les résultats du premier sondage à avoir indiqué vendredi une majorité de voix au non.
Ce sondage, effectué pour Le Figaro et Europe 1 les 18 et 19 mars, montre une baisse très notable du oui par rapport au précédent sondage réalisé par le même institut les 4 et 5 mars. Cette enquête donnait 60% au oui et 40% au non. Une chute de 12 points du oui en deux semaines qualifiée de "spectaculaire" par le sondeur.
Un sondage CSA, paru vendredi dernier dans le Parisien, donnait déjà le non vainqueur avec 51% des voix, après une série d'autres sondages marquant une érosion du oui à cette consultation, cependant encore nettement majoritaire.
La baisse est particulièrement forte chez les sympathisants de l'ensemble de la gauche parlementaire : 45% pour le oui, 55% pour le non, au lieu de 54% pour le oui et 46% pour le non il y a deux semaines. Avec précisément 55% de oui chez les sympathisants du PS, contre 62% les 4 et 5 mars.
Le oui connaît aussi une baisse, mais plus faible, chez les sympathisants de l'ensemble de la droite parlementaire : 67% pour le oui, 33% pour le non, contre 72% pour le oui et 28% pour le non il y a deux semaines. Avec cependant une hausse du oui chez les sympathisants UMP : 70% contre 67% précédemment.
L'accélération de la baisse [du oui] s'est faite sur fond d'importantes manifestations sociales et lycéennes en France.
D'ailleurs, selon IPSOS, la poussée du non est tellement "brutale et soudaine" qu'elle laisse apparaître que les gens ne se prononcent pas sur le fond, c'est-à-dire sur le traité lui-même, mais sur des à-côtés, tels que la politique sociale et économique.
Cette dépêche transmet des faits, camarades.
Cela fait des mois que le Parti des Travailleurs, dans les éditoriaux d’Information Ouvrières, dans ses meetings, sur le terrain, explique que le NON est le résumé politique des revendications vitales de la classes ouvrière.
Quelle plus flagrante démonstration de cette formule peut-on donner dans la pratique. Lorsque la classe se saisit des organisations syndicales et formule consciemment les revendications, il y a poussée du NON. Les dirigeants de droite et de gauche s’affolent, les manifestants expulsent Hollande à Géret…
Il y a quelques semaines, le CCN de la CGT impose le NON, contre Thibaud, contre tous les chefs de la CGT !
Le vote NON c’est le rejet des dirigeants de droite comme de gauche, des bureaucrates, précisément parce que le vote NON exprime que toute revendication est contradictoire avec Maastricht, avec les décisions de la Commission Européenne, avec la nature même de l’Union Européenne, et donc, avec sa constitution.
C’est la lutte des classes. Pour assurer la victoire du NON, il faut exprimer les revendications, le bac national, les salaires, la sécurité sociale, le transfert des TOS aux régions, le code du travail (cf. bolkenstein).
L’abstention est ici réactionnaire !
Les représentants du OUI (Hollande, Chirac, Raffarin, et des gens comme eux) sont tellement méprisés par les agriculteurs (cf. manif de montpellier) et les salariés qu’ils ne peuvent plus convaincre grand monde.
Mais il y a l’appareil d’Etat, les partisans du « J’aime l’Europe » de droite (CES), du « J’aime l’Europe » de gauche, qui manifestent main dans la main, Bruxelles, le 19 mars.
La position de LO c’est :
a écrit :
Pendant et après les manifestations du 10 mars, on a entendu dire qu'il fallait transformer leur succès en un succès du vote "non" au référendum. Tous ceux qui disent cela trahissent les intérêts des travailleurs. Il ne faut pas que le mécontentement qui monte soit détourné vers les urnes. Dans les urnes, la voix des travailleurs est étouffée sous le papier. C'est dans les entreprises, dans la rue, que nous sommes forts. Alors, contrairement à tous ceux qui disent que, pour améliorer le sort des travailleurs, il faut voter "non", nous disons: votons "non" mais, pour stopper les attaques du patronat et du gouvernement, il faut la lutte, les grèves et les manifestations.
a écrit :Pendant et après les manifestations du 10 mars, on a entendu dire qu'il fallait transformer leur succès en un succès du vote "non" au référendum. Tous ceux qui disent cela trahissent les intérêts des travailleurs.
Laguiller ne précise pas qui est-ce qu’ « on a entendu dire ». C’est un espèce de bruit de couloir.
Si nous prenons la dépêche afp, ce n’est plus du tout la même chose. Sur la base des faits, ils expliquent que
a écrit :L'accélération de la baisse [du oui] s'est faite sur fond d'importantes manifestations sociales et lycéennes en France.
D'ailleurs, selon IPSOS, la poussée du non est tellement "brutale et soudaine" qu'elle laisse apparaître que les gens ne se prononcent pas sur le fond, c'est-à-dire sur le traité lui-même, mais sur des à-côtés, tels que la politique sociale et économique.
Qui est marxiste ? L’afp, ou Arlette ?
Cette politique qui pousse à l’abstention, comme le reconnaîssent pas mal de personnes ici, n’est-ce pas les propos mêmes d’Elisabeth Guigou quand elle dit : « Il faut découper les questions de politique intérieure et la question de l’Europe », et Maïté Lassalle : « Nous devons veiller à ne pas abotir à accoler revendications et rejet du traité » ?