Pour ceux qui n'en ont pas entendu parler, "le Couperet" est le dernier film de Costa-Gavras, avec Karin Viard et Jose Garcia en cadre au chômage depuis 2 ans, qui décide d'assassiner les autres candidats au poste qu'il convoite.
A priori on a là 2 bonnes raisons de ne pas aller voir le film, Jose Garcia ayant un paquet de nanars à son passif, et le sujet semblant complètement outrancier et peu crédible, mais dé-trom-pez-vous!
Tout d'abord Garcia est excellent. Il donne beaucoup de vraisemblance à son personnage, haut cadre "dégraissé" il ya 2 ans suite à une délocalisation et qui ne parvient pas à retrouver un emploi. Il exprime parfaitement le sentiment d'oppression, d'angoisse qui le saisit devant la peur de perdre son train de vie. Pour l'instant les seules privations que sa famille s'est infligée est la vente d'une de leurs 2 voitures et la résilation de l'abonnement au satellite, mais l'on sent bien que tous se demandent: jusqu'à quand? et jusqu'où?
C'est également la question que se posent beaucoup de gens de son entourage, comme son garagiste dont l'épouse vient de perdre son emploi et qui craint d'être le prochain licencié, étant le plus âgé... et donc "celui qui leur coûte le plus cher" ou, bien sûr , ses "concurrents" sur le poste avec qui il est amené à discuter et qui lui font part de leur détresse devant les conéquences du chômage qui les "bouffe": divorce, solitude...
On voit quelqu'un vider sa maison devant chez lui, avec ce panneau: "Besoin de liquide, je liquide"
Beaucoup de conversations ont évidemment un contenu politique, sur les patrons et les actionnaires responsables du chômage, prêts à tout pour s'enrichir encore et encore et à qui "il faudrait tirer une balle dans le citron" (préventivent! :laugh: - private joke pour ceux qui ont déjà vu le film)
Voilà, il y a encore beaucoup de bien à dire , mais les copains le feront à ma place.
Ah si: je rajoutre qu'il s'agit d'un vrai polar, captivant et angoissant, que le suspense (tuera? tuera pas? sera démasqué? pas démasqué?) nous tient en haleine de bout en bout et que l'on rit également beaucoup dans certaines situations... avant de se cramponner au fauteuil dans la seconde qui suit.
Allez-y et faites-y aller du monde!