a écrit :Merci pour les nouvelles réponses. En effet je confondais Front populaire et front unique.
Par contre, en voici une autre question: même si le front unique n'est pas uniquement basé sur l'anti-fascisme, quelle réponse proposent les trotskystes (et Trotsky) pour confronter le Fascisme. Je sais que pour lui il y avait une différence entre Démocratie et Fascisme... Comment combattre le Fascisme sans tomber dans la collaboration interclassiste dévoyant le combat prolétarien?
Sur la question du fascisme et aussi de la démocreatie, il y a d'abord le recueil de Trotsky sur "Comment vaincre le fascisme" disponible sur Internet à cette adresse ci :
http://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/cvf/cvf.htmDans ce texte, LT explique :
a écrit :Au cours de plusieurs dizaines d'années les ouvriers ont construit à l'intérieur de la démocratie bourgeoise, en l'utilisant tout en luttant contre elle, leurs bastions, leurs bases, leurs foyers de démocratie prolétarienne : les syndicats, les partis, les clubs de formation, les organisations sportives, les coopératives, etc. Le prolétariat peut arriver au pouvoir non dans le cadre formel de la démocratie bourgeoise mais par la voie révolutionnaire : ceci est démontré aussi bien par la théorie que par l'expérience. Mais c'est précisément pour cette voie révolutionnaire que le prolétariat a besoin de bases d'appui de démocratie prolétarienne à l'intérieur de l'Etat bourgeois. C'est à la création de telles bases que s'est réduit le travail de la IIème Internationale à l'époque où elle remplissait encore un rôle historique progressiste.
Le fascisme a pour fonction principale et unique de détruire tous les bastions de la démocratie prolétarienne jusqu'à leurs fondements. Est-ce que cela a ou non une "signification de classe" pour le prolétariat? Que les grands théoriciens se penchent sur ce problème. Ayant qualifié le régime de bourgeois - ce qui est indiscutable - Hirsch, comme ses maîtres, oublie un détail : la place du prolétariat dans ce régime. Ils substituent au processus historique une abstraction sociologique aride. Mais la lutte des classes se mène sur la terre de l'histoire et non dans la stratosphère de la sociologie. Le point de départ de la lutte contre le fascisme n'est pas l'abstraction de l'Etat démocratique mais les organisations vivantes du prolétariat, où est concentrée toute son expérience et qui préparent l'avenir.
dans
La révolution allemande et la bureaucratie stalinienne (2. Démocratie et fascisme)
Cela veut dire quoi?
Que nous défendons au sein de la République bourgeoise, les "ilôts", les "foyers" de démocratie prolétarienne et les éléments nécessaires à son fonctionnement : droit de presse, de réunion, libre-circulation, droits politiques et syndicaux, etc....
Les staliniens (ou leurs rejetons) ont eut successivement dans l'histoire de la révoltion allemende , 2 attitudes :
1) la première, c'est la "théorie" du social-fascisme, c'est à dire, que comme le fascislme et la démocratie bourgeoise c'est la même chose, c'est un régime bourgeois, que comme la social-démocratie défend, a besoin pour exister des institutioàns de la démocratie bouyrgeoise : parlement, mairie, etc..., la social-démocratie, c'est le fascisme. Voire, que le fascisme, c'est la "dernière étape" avant la révoltion prolétarienne, et que donc, nous ne devons pas faire de différence entre fachos et sociaux-démocrates... Cela a culminé dans le référendum "Rouge" dans le Land de Prusse Orientale ( je crois, en 1932) où le parti stalinien allemand, le VKPD a soutenu une campagne des nazis contre la direction sociale-démocrate du Land.
2) la deuxième attitude, ce furent les Fronts Populaires, où il y a cette alliance voulue, rechercher avec des partis bourgeois qui servit à
manifester la volonté des Staliniens de ne pas attenter à la propriété, à l'état bourgeois. En France par exemple, en 1935, lors de la viste de Laval ( je crois) en URSS le Ministère des Affaires Etrangères e l'URSS fit cette déclaration : "Monsieur Staline comprtends et approuve les efforts fait par la France pour maintenir sa défense à la hauteur de la situation" ou un truc approchant. La conséquence pratique, ce fut la disparition dans l'Humanité des rubriques anti-militaristes et l'abstention bienveillante du PC sur les budget de la Défense.
C'est un peu long, mais c'est du de résumer tout ceci en un smiley :huh: