Pannekoek

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par clavez » 12 Mai 2005, 21:17

J'ai un peu l'impression que l'on n'est pais assez concrêt. Dans le dialecte des conseilliste, notre courant serait qualifié de commusite de parti par opposition au leur, commusite de coseil. Ce qu'ils veulent mettrent en avant c'est que la forme que prendra le pouvoir ouvrier est le conseil et non le parti.( rappelons, par exemple, que pour Cannon, le Parti est l'ambrion de l'Etat ouvrier à venir).
La question des modes d'organisations se posepour les périodes réactionnaires ou pré-révolutionnaire. Et force nous est de constater que ce qui fut préparé et organiser de longue main fouara lamentablement, le SPD, la SFIO, Le PCF... sans oublier la quatrième qui n'a jamais réellement réussit à exister. Le Parti bolchevique a eu besoin du retour de Lénine et de ses thèses d'avril....
La question de comment s'organiser dans les périodes de recul ou de stagnation du mouvement ouvrier se pose réellement. De même que le comité de grève est l'arme de la classe ouvrière pour neutraliser la corruption des syndicats, le conseil ouvrier est le biais qui permettra aux travailleurs de s'émanciper réellement et de pallier aux dégénerescences des vieilles orgas révolutionnaires pourries de train train et forger à la survie en période de paix civile.
Maintenir les thèses révolutionnaires depuis les années 1950 ne garanti rien sur les capacités révolutionnaires réelles de nos orgas.
Les conseillistes ont eut le tord de voire trop de choses, tres tôt. Mais le danger bureaucratique les a stérilisé.
clavez
 
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Message par eruditrotsk » 20 Mai 2005, 12:18

A mon sens, et contrairement à ce qui précdèe, il faut comprendre que les partisans de Pannekoek aujourd'hui sont des adversaires de la révolution prolétarienne au même titre que le furent les anarchistes en Espagne 1936-37 et avec finalement des raisonnements assez voisins. Il y a d'ailleurs un fort voisinage entre les anarchistes et les "conseillistes". Pour s'en tenir à ces derniers, à mon sens, ils fétichisent les "conseils ouvriers", dont le contenu politique peut fort varier... selon qu'ils se retrouvent prêts à aller jusqu'au bout avec les bolcheviks en Russie, ou prêts à aller nulle part avec la social-démocratie allemande en 1919. Pendant le cours de la révolution russe, Lénine,trouvant que les conseils ouvriers ne prenaient pas assez de distance vis-à-vis du gouvernement provisoire, envisageait que le cours de la révolution passe par les conseils d'usine moins sensibles à la pression petite-bouregoise social-démocrate (ceux peu enclins, en 1917, à marcher vers la révolution).

D'ailleurs pour les "conseillistes", les tenants du communisme de parti, c'est-à-dire ceux qui se réclament de l'héritage politique de Lénine et Trotsky, sont purement et simplement des bourgeois, et même des "contre-révolutionnaires bourgeois". C'est en ce sens qu'ils sont un peu anars : un parti serait forcément bourgeois (ce qui est le plus souvent vrai mais pas toujours). Au bout de leurs raisonnements, qui révisèrent d'année en années ce qu'ils avaient pu penser au départ de la révolution russe d'Octobre 1917, celle-ci n'a jamais eu de caractère prolétarien, mais était une simple révolution bourgeoise, et les bolcheviks des jacobins roués sachant utiliser les contradictions entre bourgeoisie et prolétariat au service de la construction d'un Etat national russe. Si roués (ou stupides), qu'ils lancèrent une nouvelle Internationale prolétarienne et appelèrent le prolétariat du monde en tier à renverser sa propre bourgeoisie. Mais on suppose que pour un conseilliste ce n'était là que réthorique creuse.

Donc, à la différence du camarade précédent, il n'y a pas lieu de montrer de la complaisance vis-à-vis des "conseillistes", du moins tant qu'on considère que la Révolution d'Octobre 1917 fut et reste la seule révolution prolétarienne sérieuse du 20e siècle. Avec ses limites, certes, mais aussi avec tout ce que cette expérience peut nous apprendre pour la révolution prolétarienne de l'avenir.

PS. J'attends toujours comme je l'ai déjà demandé qu'un partisan de Pannekoek m'indique le texte de Pannekoek qui lui semble le mieux représenter la critique de la révolution russe.
eruditrotsk
 
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Message par eruditrotsk » 20 Mai 2005, 15:21

Autre question (à Clavez) : dans quel texte Cannon défend-il l'idée du Parti-Etat ouvrier ?
eruditrotsk
 
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Message par eruditrotsk » 24 Mai 2005, 18:38

On peut évidemment trouver des choses intéressantes dans les textes de Pannekoek, mais il reste l'inspirateur d'un courant faible aujourd'hui, mais qui peut parfaitement se redévelopper si la révolution prolétraienne revenait sur le devant de la scène. Il se trouverait alors des "gauchistes" qui puiseraient dans certains de ses textes et-ou retrouveraient certaines de ses idées. C'est tout ce que j'essaye de dire. Le programme politique de la classe ouvrière ce n'est pas un patch-work pour faire plaisir à tout le ponde et se facher avec personne. Ce sont des choix précis payés généralement fort chers par les prolétaires qui nous ont précédé.

En ces temps où le patchwork fait floères - j'ai entendu un "penseur" de la LCR expliqué qu'il entendait réunir la tradition du KAPD et celle du POUM dans le même mouvement. Si c'était possible je lui souhaiterais bien du plaisir !...
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