Bonjour,
Tout d’abord, je voudrais préciser une chose. Ma critique des Acquis n’est pas une critique de “droite” qui tendrait à dire qu’il y en a trop, ni une critique de gauche qui tendrait à dire qu’il n’y en a pas assez. Il s’agit de tout autre chose, et cela se résume en cette sentence : Acquis Sociaux ? Funeste Foutaise !
Mais je m’intéresse surtout à votre avis, et ceci dans l’objectif de voir si l’on peut trouver un terrain d’entente sur :
1- Analyse historique de la situation concrète (dans quel monde vivons-nous ?)
2- Que faire ? et par où commencer ?
Si je récapitule l’ensemble de vos interventions, il me semble que deux thèses (hormis la notre) s’en dégagent :
1- Pour les “moins critiques” d’entre vous, les acquis sociaux sont des avancées sociales qui apportent un certain nombre de droits à la population. Ils sont la conséquence de la lutte des classes menée par la classe ouvrière.
2- Pour “les plus hostiles” d’entre vous, la chose n’est peut-être pas aussi simple. “Vétéran” nous dit même que « certains acquis ont été mis en place par la bourgeoisie pour tenter d'anesthésier la classe ouvrière et favoriser l'intégration des syndicats à l'état et à un comportement loyal envers le capitalisme. » Canardos nous dit aussi que les acquis sont, dans certains cas, instaurés dans un but de pacification sociale (pour empêcher la révolution). Toutefois, maintenant qu’ils sont là, il faut quand même les défendre.
Avant de continuer, je voudrais savoir si vous êtes d’accord avec cette représentation de vos analyses. Cela me permettra de savoir si les questions que cela soulève sont appropriées ou non.
PS :
Que pensez-vous de cette réflexion de Engels à propos des lois sociales de Bismarck (assurances maladie et législation professionnelle) :
« Si certains de nos députés votaient effectivement pour les lois de Bismarck et répondaient donc à son coup de pied aux fesses en lui baisant le cul, et si ces gens n'étaient pas exclus de la fraction, je serai alors obligé de me désolidariser officiellement d'un parti qui tolérerait des choses pareilles. » (Engels à Bebel, 10 mai 1883)