Communisme et éducation

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Crockette » 25 Mai 2005, 15:32

Maintenant je parle un peu de Paolo Freire (Makarenko j'ai lu des textes sur sa colonie de Gorki, mais je trouve qu'il était bien dure avec les gosses sous le prétexte de les éduquer à devenir de bons camarades dignes de mourir pour l'Urss).

Paolo Freire (lisboa edicoes afrontamento 1975) ds Pedagogia do Oprimido.

"Si nous voulons la libération des hommes, nous ne pouvons pas commencer par les aliéner ou le smaintenir alinés. Nous ne pouvons pas accepter que l'action libératrice puisse se servir des mêmes outils que la domination, c'est à dire de la propagande, des slogans et de la manipulation des masses".
Crockette
 

Message par Crockette » 27 Mai 2005, 10:42

Paolo Freire tjs ds le même ouvrage :
"il n'y a pas d'enseignements neutres, basés uniquement dans la transmission d'idées abstraites et intouchables. Insister sur cette possibilité est une façon de convaincre les crédules, ce qui représente sans doute, une pratique politique qui cherche à adoucir l'éventuelle révolte des insoumis".
Crockette
 

Message par Pascal » 27 Mai 2005, 13:37

(Crockette @ mardi 24 mai 2005 à 17:03 a écrit : Ces affirmations sont importantes car cela prouve qu'on devient capitaliste, exploiteur, ultra-libéral par la culture et non par les gènes.
Sauf exeption, on devient capitaliste parce qu'on est né dans cette classe et qu'on hérite du capital...
Pascal
 
Message(s) : 0
Inscription : 03 Jan 2004, 16:09

Message par Pascal » 27 Mai 2005, 13:46

(eruditrotsk @ mardi 24 mai 2005 à 19:45 a écrit : Makarenko ou les autres russes sont des praticiens plus ou moins inspirés, mais en en partie limités par le stalinisme.
Que l'expérience de Makarenko soit limitée par le stalinisme, bien sûr, mais pour le défendre un peu, il faut rappeler que les gamins dont il s'occupait étaient des mômes qui avaient grandi pendant la guerre civile, qui avaient appris à survivre seuls ou en bande, dans une situation particulièrement dure.

Cela explique aussi, en partie, le côté parfois un peu dur de sa pédagogie.

Un autre pédagogue communiste, plus intéressant que Makarenko sur de nombreux points, c'est Deligny. Il s'est entre autre occupé de gamins après la deuxième guerre mondiale, et d'enfants caractériels de travailleurs de la RATP, en lien avec la section syndicale CGT de l'entreprise.

Sinon, quelqu'un peut-il dire deux mots de la pédagogie de Nadejda Kroupskaïa ?
Pascal
 
Message(s) : 0
Inscription : 03 Jan 2004, 16:09

Message par Crockette » 28 Mai 2005, 10:22

Txi : je dois avouer que tes arguments sont assez fins. Mais j'ai pas le temps de m'y opposer car je veux montrer les principaux pédagogues à travers le monde.
Cela dit ça ne me dérange pas du tout que tu commentes car ça enrichit le fil.

Concernant Deligny : c'était un homme engagé et qui avait sa carte au parti communiste. Il a été reconnu par les plus grands pédagogues français pour sa prise en charge d'enfants autistes notamment.
Freinet n'oublions pas non plus qu'il était communiste.


Paolo Freire "Il faut oser pour dire, scientifiquement et non par blabla, que nous étudions, que nous apprenons, que nous enseignons, que nous connaissons avec l'ensemble de notre corps. Avec les sentiments, avec les émotions, avec les désirs, avec les craintes, avec les doutes, avec la passion et aussi la raison critique.".
Cette thèse de 1975, a été repris par le champion du monde de calcul mental en 2005, qui avoue utiliser toutes les sphères de son cerveau pour trouver en des temps records des chiffres invraisemblables (plus de treize chiffres parfois). La logique pure ne pourrait à elle seule expliquer l'efficacité du cerveau et la performance cognitive.

Voilà qui pourrait donner quelques leçons à des enseignants conservateurs, adeptes de la chaire et de la position rigide, lissée, unilatérale et normative de maitre-élève.

Travailler en groupe, faire des sorties, aider les plus faibles de la classe au lieu de les laisser près du radiateur, donner des pouvoir à une coopérative d'élèves, vlà des axes pour vivre avec plus de solidarité dans ce monde impitoyable basé sur la compétition et l'écrabouillement du plus faible !
Crockette
 

Message par Crockette » 07 Juin 2005, 10:42

Au risque de faire de la sociologie de pacotille voilà ce que Althusser Louis disait :

"il s'agit d'être soumis à l'idéologie dominante pour les ouvriers, et d'acquérir la capacité à manier cette idéologie pour les agents de la domination.

Le système scolaire, un des appareils idéologiques de l'Etat, est celui dit il qui assure avec efficacité la reproduction des rapports de production. Les filières qui existent à l'école sont le reflet de la division de la société en classes, et elles sont destinées à maintenir les rapports de classe.

Bourdieu et Passeron disent la même chose : "le système éducatif est élaboré par une classe de privilégié, qui détient la culture (savoir, savoir faire et savoir dire), le systéme éducatif vise à la conservation du pouvoir culturel de la classe dominante.
Pour Bourdieu et Passeron, l'autorité de l'enseignant vient du privilège qui lui a été conféré d'être le représentant de la culture instituée et d'être l'agent de sélection au moyen d'instrument qu'est le langage.
Crockette
 

PrécédentSuivant

Retour vers Histoire et théorie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invité(s)

cron