continuons sur le role de l'actualité humaine dans ce réchauffement avec quelques articles:
a écrit :
[center]Gaz à effet de serre une hausse de 52%! [/center]
(Agence Science-Presse) - Un autre coup de tonnerre. Le dernier rapport annuel sur l'état mondial de l'énergie prédit une hausse des gaz à effet de serre de... 52%. Et ce dès 2030, si aucune action radicale n'est prise pour réduire la consommation d'énergie.
Le calcul provient du rapport World Energy Outlook, un état de la situation annuel produit par l'Agence internationale de l'énergie. Le rapport prévoit une hausse "substantielle" des prix du pétrole, mais aussi une hausse de la demande, à mesure que se poursuivra la croissance des nouveaux géants comme l'Inde et la Chine, et des futurs géants comme le Brésil.
Mais le rapport recommande aussi des investissements majeurs (plus de 2000 milliards de dollars!) dans les infrastructures pétrolières mondiales d'ici 2030. Parce que celles-ci sont vieillissantes et moins efficaces –donc plus polluantes– c'est la stratégie privilégiée par les auteurs pour prendre un virage vers un développement durable... et vers un baril de pétrole moins cher. En comparaison, le rapport parle certes de la place croissante que prennent, ou pourraient prendre, les énergies alternatives, mais les investissements et les efforts qu'il propose sont de loin inférieurs.
L'Agence internationale de l'énergie est composée des 26 pays les plus industrialisés.
a écrit :
[center]Réchauffement: les niveaux de CO2 n'ont jamais été aussi hauts en 650.000 ans[/center]AFP
[ jeudi 24 novembre 2005 - 20h03 ]
PARIS (AFP) - Les niveaux de gaz carbonique, le principal coupable du réchauffement de l'atmosphère, sont actuellement 27% plus élevés qu'à n'importe quel moment au cours des 650.000 dernières années, a déterminé une équipe de chercheurs internationaux dans une étude publiée jeudi.
Cette étude, qui repose sur l'analyse de carottes de glace extraites des zones les plus hostiles de l'Antarctique, semble démontrer le rôle majeur de l'homme dans les récentes modifications du climat de la planète, objet de la conférence internationale qui s'ouvre lundi à Montréal (Canada).
Un groupe de scientifiques européens, dont des équipes du CEA et du CNRS français, a effectué sur le site de Dome Concordia (Dome C), dans l'est du continent blanc, le forage sur glace le plus profond jamais réalisé jusqu'ici.
Mené dans des conditions extrêmes, au milieu des blizzards et par des températures moyennes de l'ordre de -54°C, ce forage a permis de ramener à la surface des carottes de glace produite par l'accumulation de neige tombée il y a quelque 650.000 ans, bien avant l'apparition de l'homme moderne.
L'analyse du gaz carbonique piégé dans ces carottes de 10 centimètres d'épaisseur n'a pas permis de retrouver des concentrations de C02 dans l'atmosphère comparables à celles d'aujourd'hui (380 ppm).
Les niveaux de gaz carbonique dans l'atmosphère ont commencé à s'accroître avec la révolution industrielle, avec l'utilisation à grande échelle du charbon comme source d'énergie. Au cours des dernières décennies, le rythme s'est accéléré avec l'industrialisation de nombreux pays et la multiplication des automobiles.
Avant les débuts de l'industrie, la concentration de CO2 ne dépassait pas 278 ppm. Ses niveaux d'aujourd'hui sont supérieurs de 27% à leur niveau le plus haut des 650.000 dernières années, selon l'étude publiée dans le magazine scientifique américain Science.
Les forages effectués au Dome C par les scientifiques des 10 pays européens participant au projet EPICA ("European Project for Ice Coring in Antarctica"), a permis de battre de 210.000 ans le précédent record, qui était jusqu'alors détenu par un autre forage antarctique, à Vostok.
"Nous avons ajouté un autre élément d'information montrant que les périodes pendant lesquelles les hommes ont changé la composition de l'atmosphère sont extrêmement courtes au regard des cycles naturels du système climatique", a commenté l'auteur principal de l'étude, Thomas Stocker, de l'Institut de Physique de l'Université de Berne (Suisse).
Les adversaires de la théorie du réchauffement soulignent qu'au cours de son histoire, la Terre a connu une alternance de phases chaudes et froides, avec notamment plusieurs âges glaciaires dont le dernier s'est terminé il y a quelque 11.000 ans. Mais ces dernières années, les scientifiques ont accumulé une série d'indices attestant de la réalité du phénomène et 2005 semble parti pour devenir l'année la plus chaude de l'histoire.
La réunion de Montréal, qui rassemble les pays signataires de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC), étudiera les suites à donner après l'expiration, en 2012, du protocole de Kyoto, qui cherche à réduire la pollution au gaz carbonique.
a écrit :
La déforestation génère chaque année 2 Gt de carbone
Futura Sciences - source : FAO, le 14/12/2005
Faisant remarquer que la déforestation représente 25 pour cent de toutes les émissions de dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre dû aux activités humaines, la FAO a proposé de fournir des données et conseils techniques aux pays qui ont participé à la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Montréal, afin d’étudier des moyens de créer des attraits financiers pour réduire les pertes de forêts dans le monde en développement.
"Les dernières données de la FAO sur le rôle des forêts dans l’atténuation du changement climatique figurant dans notre récente "Évaluation des ressources forestières du monde" (FRA 2005) illustrent clairement la contribution des forêts à la lutte contre le réchauffement de la planète – et l’aggravation du problème par la déforestation", a déclaré Dieter Schoene, du Département des forêts de la FAO.
"Il existe un certain nombre de stratégies que les pays peuvent utiliser pour surveiller de près les réductions de la déforestation et l’accroissement du stockage du carbone, en particulier dans les pays tropicaux où les forêts sont essentielles pour éliminer le dioxyde de carbone de l’atmosphère”, a-t-il ajouté. Cette comptabilisation serait cruciale pour tout programme visant à créer des incitations financières pour le stockage du carbone dans les pays en développement.
Emissions de deux milliards de tonnes de carbone chaque année à cause de la déforestation
Selon le rapport FRA 2005, les forêts du globe constituent un réservoir de 283 gigatonnes (Gt) de carbone ne serait-ce que dans leur biomasse, tandis que le carbone total stocké dans la biomasse, le bois mort, la litière et le sol réunis est supérieur d’environ 50 pour cent à la quantité présente dans l’atmosphère, soit un billion de tonnes.
Mais l’évaluation montre également que la destruction des forêts ne fait qu’ajouter près de 2 milliards de tonnes de carbone à l’atmosphère chaque année.
"Il est important d’empêcher ce carbone emmagasiné de s’échapper pour maintenir le bilan du carbone. C’est vital pour la sauvegarde de l’environnement", selon M. Schoene.
Pour l’ensemble de la planète, les stocks de carbone en biomasse forestière ont diminué d’au moins 1,1 Gt par an durant la période 2000-2005, compte tenu de la déforestation et de la dégradation des forêts, affirme l’Evaluation. Le carbone de la biomasse forestière a reculé en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud durant la période 1990-2005, mais a augmenté dans toutes les autres régions.
Ces pertes ont été en partie compensées par l’expansion des forêts (notamment des plantations) et par un accroissement des cultures sur pied par hectare dans certaines régions.
Mieux exploiter les forêts pour lutter contre le changement climatique
Il faudrait non seulement empêcher la conversion des forêts à d’autres utilisations des terres, mais créer également de nouvelles réserves de carbone par l’extension des forêts (nouvelles plantations) et le reboisement (replantation des zones déboisées), affirme la FAO.
Les stocks de carbone dans la biomasse forestière sont les plus élevés par hectare en Afrique de l’Ouest et du Centre, ainsi qu’en Amérique centrale et du Sud, selon le FRA 2005.
En particulier sous les tropiques, où la croissance de la végétation est très rapide - ce qui accélère l’absorption du carbone de l’atmosphère - la plantation d’arbres peut absorber de grandes quantités de CO2 en un laps de temps relativement court. Dans ces régions, les forêts, grâce à leur biomasse et à leur bois, peuvent fixer jusqu’à 15 tonnes de carbone par hectare et par an.
La FAO et d’autres experts ont estimé que la rétention totale de carbone dérivant d’un recul de la déforestation, d’une repousse accrue des forêts et d’un accroissement de l’agroforesterie et des plantations pourrait compenser environ 15 pour cent des émissions de carbone dues aux combustibles fossiles au cours des 50 prochaines années.
la suite au prochain numéro....