a écrit :
La justice suspend les sanctions contre deux postiers de Bègles
vendredi 26 août 2005 (Reuters - 04:40)
BORDEAUX - Le tribunal administratif de Bordeaux a suspendu les sanctions prononcées par la direction de la Poste contre deux postiers, exclus de six mois à un an pour avoir participé à la fin mai à la "séquestration" de cadres du centre de tri de Bègles, près de Bordeaux, a-t-on appris auprès de leur avocat.
Le tribunal administratif, statuant en référé, a estimé qu'il n'était pas établi que ces deux personnes étaient présentes lors des incidents et que les sanctions étaient de nature à profondément bouleverser les conditions de leur existence en les privant de ressources.
Les magistrats ont au contraire rejeté la demande de suspension des sanctions contre deux autres postiers exclus pour un an et deux ans, soulignant qu'il n'existe pas de "doute sérieux" sur la légalité des sanctions.
"Je suis très satisfait du résultat car le juge des référés a jugé sur le fond et non sur la forme, en soulignant qu'il n'y a pas de preuve de la présence des deux postiers lors des événements du 25 mai dernier. C'est une victoire et je suis très optimiste pour les deux autres, pour lesquels je vais engager un pourvoi en cassation", a déclaré à Reuters leur avocat, Me Gérard Boulanger.
L'avocat a également indiqué qu'il plaiderait lundi en faveur d'un cinquième postier sanctionné.
Les cinq postiers appartiennent au syndicat Sud-PTT.
L'avocat de la direction de la Poste, Me Marc Bellanger, s'est aussi dit satisfait de la décision du tribunal, estimant pour sa part que la décision du tribunal confirmait "qu'il y a bien eu séquestration", ce que Sud-PTT a toujours nié.
Les 25 et 26 mai, des postiers qui protestaient contre un plan de réduction de postes au centre de tri de Bègles avaient retenus durant 20 heures le directeur de l'établissement et quatre autres cadres, qui avaient été "libérés" par le GIPN.
Quatorze d'entre eux ont été sanctionnés par la direction de La Poste. Neuf ont été mis en examen pour "séquestration".
il reste que l'inspection du travail n'a pas encore confirmé ou non le licenciement du contractuel militant de la CNT.