Dans les lycées pros, il faut se décarcasser pour trouver un patron qui t'exploitera gratuitement sons prétexte d'apprentissage. Et quand tu t'appelle Abdel ou Mamadou, t'as beaucoup moins de chances de trouver, résultat, si t'as vraiment envie de travailler, c'est à dire de travailler gratuitement, tu dois y passer des jours et des jours, au téléphone, à chercher. Alors biensûr y'a moyen de trouver du boulot, mais le plus souvent dans les filières les moins gratifiantes, dans les stages les plus pourraves...
Au lycée de mon petit frère, ils ont fait le test. Lui a déjà du mal à trouver, avec un nom franchouillard, mais ses potes c'est encore autre chose...
Et en même temps, oui, il y a des comportements antisociaux, du foutage de merde généralisé, qui du coup empêche ceux qui auraient envie de bosser scolairement de le faire dans de bonnes conditions. Mais à qui la faute ? C'est le capitalisme qui a dégradé largement les conditions, c'est lui, et la faillite du mouvement ouvrier aussi, qui a fait diminuer la conscience de classe dans les lieux mêmes où se forme la classe ouvrière... Alors plutôt que de réactions indignées, quand les futurs ouvriers et de jeunes travailleurs affrontent les flics, je pense que le premier truc c'est de réclamer leur libération et l'arrêt des poursuites, et ensuite seulement critiquer des méthodes et des comportements qui les mènent droit dans le mur....