(logan @ jeudi 22 décembre 2005 à 22:52 a écrit : (Samira Bellil a écrit : Les médias sont très sélectifs quand ils parlent du viol, ils mettent certaines choses en évidences et ils en occultent d’autres.. Par exemple,
les viols collectifs existent depuis longtemps, mais on n’en parle que depuis trois ou quatre ans. Maintenant, on en parle davantage parce que les agresseurs sont des mineurs.
Dans les années 80, ça existait déjà, c’était une mode. C’était « moi, j’ai serré ; j’ai serré elle, elle, elle... » C’était considéré comme valorisant pour les membres des bandes mais heureusement, ça c’est calmé. Les RG ont fait un gros travail de démantèlement des bandes. Il y avait de vraies bandes ; maintenant, il n’y a plus guère de vraies bandes de délinquants qui sévissent dans Paris, il y a seulement des jeunes qui traînent en bandes ; on ne peut pas dire qu’ils sont organisés comme avant, comme un gang.
itw
Très proche de l'analyse de Mucchielli... qui selon Daisy "minimise les violences faites aux femmes"
Il y a plus de condamnations pour viols collectif lors de bals de campagne qu'à la banlieue.
Avez vous entendu un témoignage là dessus?
Non?
Moi non plus.
Les victimes de bals de campagne n'auraient rien à en dire?
Il est plus probable que ces cas-là intéressent les médias autant que le curling au Zimbabwe.
Merci logan pour cette mise au point

(j'ai été rendue un peu parano cette semaine par m'a cheffe qui ne m'a pas augmentée :boxing: )
je reprends ton message d'avant à qui je ne crois pas qu'on t'ait répondu, la citation de samira. oui les viols dans les caves d'immeuble ont sans doute toujours existé. Cela dit "les agresseurs sont des mineurs" ne me semble pas un détail, en outre Bellil ou L. Méliane (?) raconte le cas d'un gars violeur faisant partie d'un groupe et qui se suicide le jour où il apprend que sa soeur a été vitime d'une tournante". Je rappelle toutefois que le livre ne porte pas exclusivement sur les viols, mais plutôt sur des relations homme/femme et parent/enfant complètement dégradées, ce qui est logique car on ne peut parler d'un tel sujet sans aborder ce qui est autour.
Tu établis des liens qui à mon avis ne se justifient pas et ce n'est pas une raison pour parler d'un problème réel, non fantasmé, fût-il déjà ancien.
"Une fois cela dit on constate une dérive raciste des politiques et des médias.
Exemple : plusieurs journaux se sont flattés récemment de souligner l'appartenance ethnique des délinquants ou des criminels dans les colonnes de faits divers. est-ce un progrès?
Le thème des viols collectifs est apparu en même temps que la dérive sécuritaire et anti-immigrée que chacun de nous a constaté avant les élections de 2002."
Il existe un bouquin assez récent qui analyse le discours des présidents de la 5ème république et qui montre que certains thèmes sont particulièrement exploités à certains moments, ainsi le terme "insécurité" appraît-il seulement quelques mois avant les élections pour redisparaître ensuite, comme par magie.
Toi qui aimes bien revenir au thème initial et bien cette dérive des médias dans le sens "ethniciste" que tu décris, je pense qu'elle n'a pas grand-chose à voir avec le sujet des tournantes, plutôt avec les voitures incendiées en novembre ou la "France"a été montrée du doigt par certains journaleux étrangers pour sa politique soi-disant non-communautariste.
Quant aux bals de campagne, on sait qu'il y a des histoires sordides à la campagne... mais que veux-tu démontrer logan, c'est ça que je ne comprends pas trop?