capacités mentales des singes et des enfants

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Davidoulia » 12 Avr 2005, 19:57

Je suis rassuré par Canardos! A vrai dire je ne m' inquiétais pas trop mais quand on voit les raisonnements que ce canard (il est vrai élevé aux OGM) est capable de produire, on se dit que les anti-species ont raison...
Plus sérieusement j' ai trouvé quelqu' un (pas à la LCR,) pour me défendre ce truc et j' avoue que ce genre de thèses ont le don de m' énerver, surtout balancées dans un débat de non anti-species...
Je ne vous ferais donc pas perdre plus de temps avec ces pseudo-théories.
Davidoulia
 
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Message par Wapi » 12 Avr 2005, 20:35

Tu as raison Davidoulia, on n'a pas de temps à perdre avec l'antispécisme !

Bon, si on veut juste rigoler sur sa version "radicale", ça prend pas longtemps, c'est là...

http://antispesite.free.fr/



Wapi
 
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Message par canardos » 01 Jan 2006, 22:08

il n'y a pas que les chimpanzés qui servent d'outils...on a observé cela aussi chez les gorilles à l'état sauvage.

vous pouvez técharger l'article complet gratuitement sur le site de PLOS biology la revue scientifique "libre"

First Observation of Tool Use in Wild Gorillas

vous y verrez les photos d'une femelle gorille traverser une étendue d'eau en sondant la profondeur avec un baton.

a écrit :

[center]Au Congo, les gorilles des plaines préfèrent parfois l'outil à la force[/center]

LE MONDE | 01.10.05 | 10h08


La plupart des singes anthropoïdes emploient toutes sortes d'objets pour en faire des outils rudimentaires. Ainsi, les chimpanzés de la forêt de Taï (Côte d'Ivoire) cassent des noix en les frappant avec des pierres sur des enclumes de bois ou effeuillent de minces tiges qu'ils plongent dans les termitières pour en extraire les "habitants".

Mais, jamais encore, on n'avait observé dans la nature l'utilisation d'outils rudimentaires par des gorilles alors qu'on l'avait constaté chez des individus hébergés par des zoos. Les gorilles, disait-on, n'avaient pas besoin de tels artifices car, plus forts que leurs cousins, ils peuvent briser les noix avec leurs dents et détruire les termitières avec leurs mains pour accéder aux insectes.

Des observations menées en octobre et novembre 2004 dans la forêt marécageuse de Mbeli Bai, située dans le parc national Nouabalé-Ndoki au nord de la République du Congo, ont mis fin à ces certitudes infondées. A deux reprises, des chercheurs de la Wildlife Conservation Society (WCS), du parc de Nouabalé-Ndoki et du Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology de Leipzig (Allemagne) ont photographié des gorilles de plaine (Gorilla gorilla ) utilisant un bâton comme outil. Ces témoignages peuvent être consultés gratuitement à partir du samedi 1er octobre sur le site de PLoS Biology (www.plosbiology.org). Ils seront dans la version papier de la revue en novembre.

La première fois, expliquent les scientifiques dirigés par Thomas Breuer de la WCS, ce fut lorsqu'une femelle appelée Leah  appartenant à un groupe observé depuis 1995  voulut traverser un grand trou d'eau formé par les éléphants. Rapidement, l'animal se retrouve avec de l'eau à mi-corps. Elle en ressort, brise une branche d'un arbre mort et s'en sert pour mesurer la profondeur du trou jusqu'à une distance de dix mètres. Constatant que le trou est trop profond, elle retourne sur la rive, récupère son petit qui pleure et contourne l'obstacle pour aller se nourrir d'herbes aquatiques.

La seconde observation a été effectuée sur une femelle nommée Efi appartenant à un autre groupe. Les chercheurs ont cette fois remarqué qu'Efi détachait une branche d'un arbre mort, s'appuyait dessus de sa main gauche pour se stabiliser dans une zone marécageuse et pouvait ainsi, de la droite, ramasser des plantes aquatiques. Puis, à l'aide de ses deux mains, elle a placé la grosse branche sur le sol détrempé pour se déplacer dessus à quatre pattes.

"Pour nous, c'est une découverte stupéfiante, explique Thomas Breuer. L'utilisation d'outils chez les grands singes nous apporte des informations sur l'évolution de l'outillage dans l'espèce humaine. Le détecter pour la première fois chez les gorilles est important à plusieurs titres." Ainsi, ce comportement témoigne-t-il peut-être "d'une adaptation à des conditions environnementales particulières", les abords de la forêt de Mbeli Bai étant souvent inondés.

Marie-Claude Bomsel, vétérinaire et professeur au Muséum national d'histoire naturelle, se réjouit de cette étude, qui "permet de revaloriser l'intelligence des gorilles" , que certains considèrent comme des brutes. Or, "ces anthropoïdes doux et massifs sont les plus attachants des grands singes" , insiste la spécialiste.

La plupart des travaux sur l'intelligence des primates  chimpanzés et orangs-outans  ont été effectués en laboratoire. Ce qui n'a jamais pu être réalisé avec les gorilles, "qui sont extrêmement effrayés par le regard humain, beaucoup plus que les chimpanzés. De plus, émotifs et très introvertis, ils sont très difficiles à garder en captivité en raison de leur stress non apparent" , ajoute Mme Bomsel.

Les grands zoos étrangers, qui disposent de moyens supérieurs à ceux de leurs homologues français dans ce domaine, parviennent à les garder en vie en les installant dans un espace vaste. Mais, comme les autres singes anthropoïdes, ils sont menacés, car dans leur milieu naturel, en raison de leur poids (200 kg), ils sont souvent chassés comme viande de brousse. Et aussi par des braconniers qui proposent aux touristes des mains et des crânes en souvenir.

Christiane Galus

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Message par canardos » 01 Jan 2006, 22:12

par contre les comportements "altruistes" semblent difficiles à mettre en évidence chez les chimpanzés:

a écrit :

[center]Les chimpanzés indifférents au bien-être de leurs semblables? [/center]

Les chimpanzés sont peu altruistes, même lorsque faire un geste pour les autres ne leur coûte rien. C’est la conclusion qui ressort d’une étude publiée dans la revue Nature et menée conjointement par quatre équipes américaines.

Dix-huit chimpanzés (Pan troglodytes), élevés en captivité ensemble depuis au moins quinze ans, étaient placés face à un dispositif qui leur offrait deux choix : soit ils recevaient de la nourriture et un autre chimpanzé recevait la même récompense, soit ils recevaient de la nourriture, mais le congénère n’avait rien. Une troisième situation – utilisée comme contrôle – plaçait le singe seul. Il avait, dans ce cas, la possibilité de donner une récompense dans le vide. Résultat : aucun des chimpanzés n’a choisi d’actionner le système de récompense plus souvent quand un autre chimpanzé était présent que lorsqu’il était seul.

L’observation est quelque peu surprenante. Car nos plus proches cousins (après les bonobos, apparentés aux chimpanzés) sont connus pour participer à de nombreuses activités collectives, comme la surveillance du territoire, les alliances, la chasse en groupe ou encore le partage de la nourriture. Ils seraient même capables d’éprouver de l’empathie. Des études complémentaires semblent nécessaires pour mieux comprendre les racines du comportement altruiste, savoir s’il est propre à l’homme ou s’il est partagé par d’autres espèces animales.

Valérie Buron Science et Avenir
(27/10/05)

canardos
 
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Message par canardos » 01 Jan 2006, 22:31

l'apparition de comportements patients ou impulsifs chez les singes serait sélectionnée en fonction des stratégies alimentaires.

un exemple chez deux espèces de singes d'amérique du sud, le tamarin et le ouistiti.

a écrit :

[center]Les animaux, fins stratèges[/center]

Futura Sciences -  source : CIRS, le 27/11/2005


Dans le monde animal, les individus effectuent les choix entre impulsivité et patience. Un cas classique, auquel tous les animaux sont confrontés, y compris les humains, est le choix entre une récompense immédiate et peu importante en nourriture et une autre différée mais plus consistante. Dans de tels cas, l'impulsivité trompe habituellement la patience, les individus manquant à reporter la gratification. Les chercheurs ont essayé d'analyser ces comportements.

En comparant deux espèces de singes mettant en ouvre des stratégies très différentes pour se procurer de la nourriture, les chercheurs ont montré qu'elles exhibaient des propensions non similaires à la patience ou à l'impulsivité. Ils ont étudié, chez deux espèces de singes du Nouveau Monde, le tamarin (Saguinus oedipus) et le ouistiti commun (Callithrix jacchus), les réactions face à une récompense nécessitant soit une attente, soit de parcourir une distance.

Face à un choix entre une récompense relativement faible et facilement accessible et une autre plus conséquente et distante, les tamarins entreprennent d'aller plus loin que les ouistitis. Les tamarins cependant, au niveau du délai d'attente, à la différence de ce qui se passe concernant la distance à parcourir, agissent de manière plus impulsive. Ils parcourent de grandes distances pour se nourrir d'insectes, alors que les ouistitis parcourent des distances relativement courtes pour s'alimenter d'exsudats d'arbres.

De précédentes recherches avaient permis de déterminer que les ouistitis attendaient deux fois plus longtemps que les tamarins pour une récompense. Cela apparaît lié aux nécessités adaptatives de chaque espèce : les ouistitis se nourrissent tout d'abord d'exsudats d'arbres, aliment qui demande de la patience, d'attendre que la sève exsude, alors que les tamarins se nourrissent d'insectes, ce qui demande vitesse, action impulsive.

Les recherches indiquent que les propensions à la patience ou à l'impulsivité diffèrent d'un contexte à un autre, peuvent dépendre des niches écologiques des animaux et de leur interaction journalière avec le monde naturel.

canardos
 
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Message par canardos » 01 Jan 2006, 23:13

les hommes sont majoritairement droitiers....la latéralisation des fonctions cérébrales se traduit dans 9 cas sur 10 par une plus grande habileté de la main droite.

et les les chimpanzés, gauchers ou droitiers?

ça dépend des activités....et de l'éducation!

a écrit :

[center]Les chimpanzés libres sont gauchers pour gober les termites[/center]

LE MONDE | 15.08.05 | 14h05 


L'espèce humaine est majoritairement droitière, sans que l'on sache pourquoi.
Qu'en est-il des espèces animales les plus proches de nous génétiquement, tels les chimpanzés ? Et partagent-ils cette latéralisation privilégiée, qu'elle soit gauchère ou droitière.

"Dans les zoos et en laboratoire, les chimpanzés sont ambidextres, avec la possibilité de privilégier telle ou telle main pour certaines tâches", précise Marie-Claude Bomsel, professeur au Muséum national d'histoire naturelle à Paris.

Mais, jusqu'à présent, on ne savait rien de précis concernant les habitudes des chimpanzés en liberté.

Cette lacune vient d'être comblée par deux chercheurs américains, Elizabeth Lonsdort (du Lincoln Park Zoo de Chicago) et William Hopkins (du Yerkes National Primate Research Center à Atlanta).

Les scientifiques se sont installés pendant trois ans dans la forêt humide du parc national Gombe de Tanzanie pour étudier le comportement de dix-sept chimpanzés.

Les chercheurs ont observé plus particulièrement la main utilisée par les mères et leurs petits pour prélever les termites, dont ils sont friands. Pour attraper ces insectes, ces primates utilisent une petite baguette, qu'ils introduisent délicatement dans un trou percé dans la termitière, récupérant ainsi les précieux termites gorgés de protéines qui s'accrochent à la petite branche.

Il apparaît que pour mener à bien cette activité, qui demande une grande précision, les animaux utilisent avec régularité une main plutôt que l'autre, avec une proportion plus importante de gauchers.

Plus étonnant encore, expliquent les chercheurs dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA du 15 août, il y a des familles de chimpanzés gauchers, les petits copiant la manière de faire de leur mère.

Il n'est pas encore possible de préciser si cette transmission gauchère familiale s'effectue génétiquement ou par apprentissage.

Mais "cette découverte renforce l'idée que les activités motrices et cognitives concernant différentes tâches ont une influence significative sur la latéralisation manuelle chez les humains comme chez les primates", estiment les deux scientifiques.

Il faudra aussi expliquer pourquoi ces grands singes sont majoritairement droitiers lorsqu'il s'agit de casser des noix avec une pierre...

Christiane Galus

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