Puig Antich a demandé
a écrit :d'ailleurs je me demande bien comment le CCI se situe par rapport à ces enseignements et ces rapports parti/état/soviet, vu qu'il se réclame à la fois de la gauche conseilliste germano-hollandaise, et du communisme strictement de parti de Bordiga et de la gauche italienne....
D'abord, sur la méthode... Les révolutionnaires et l'ensemble de la classe ouvrière cherchent à atteindre le plus haut niveau de conscience... Cela signifie qu'il n'est pas question de se voiler la face, d'éviter l'auto-critique... Au contraire, les plus grands révolutionnaires sont justement ceux qui ont su remettre en cause les erreurs de leur prédécesseurs, tirer les leçons de l'Histoire...
C'est pour cela que quand le CCI se revandique des Gauches Germano-hollandaise et Italienne, il ne prend pas en bloc toutes les analyses comme on le ferait au catéchisme. C'est avec un oeil critique, prenant ce qu'il y a de meilleurs (à mon avis). Maurizio a déjà très bien répondu à ce sujet.
Ainsi, la révolution Russe est une immense expérience dont nous devons tirer toutes les réussites, mais aussi analyser les erreurs.
1. L'Etat est naturellement réactionnaire, il tire en permanence la société en arrière (Engels puis Lénine l'ont très bien démontré). C'est pourquoi la fusion du Parti et de l'Etat est une erreure... avec cette configuration, ce n'est pas le Parti qui tire en avant L'Etat mais bien l'Etat qui tire en arrière le Parti.
2. Donc,
le Parti doit être indépendant de l'Etat. (Il n'est pas question de nier l'importance du Parti. Par exemple, lors des journées de Juillet durant lesquelles le Gouvernement a fait d'immenses provocations afin d'engendrer une insurrection prématurée et de pouvoir l'écraser dans le sang, l'importance politique du Parti s'est révélé déterminante, vitale).
3. Mais de façon plus importante encore, l'organe de pouvoir de la classe ouvrière, le lieu où elle s'auto-organise, où toute sa nature dynamique et créatrice s'exprime, c'est clairement
les Soviets. Les Soviets permettent à l'ensemble de la classe de s'exprimer comme un tout. En cela, il est primordial pour la vitalité de la révolution, que les soviets aient la plus grande liberté, que ce soit eux qui aient le véritable pouvoir politique. C'est pourquoi le contrôle des armes doit rester aux mains des soviets (ça répond aussi en parti à Cronsdat, mais je vais y revenir dans l'autre sujet
http://forumlo.cjb.net/index.php?showtopic=4233 ).
Voilà, c'est un peu brouillon, désolé...