OGM et environnement

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 10 Fév 2006, 16:49

mais la nous ne parlons que des ogm actuels!

quels pourraient etre les ogm de 2ieme génération que Seralini déclare approuver et à quoi pourraient-ils servir dans le futur?

a écrit :

[center]SOLUTION POUR LE FUTUR?[/center]

Les scientifiques évaluent actuellement la possibilité d’utiliser des organismes génétiquement modifiés (OGM) en vue, notamment, d’apporter des solutions à divers problèmes environnementaux. Actuellement à l’étude, on trouve :
des arbres GM à faible teneur en lignine – une substance qui procure solidité aux cellules de l'écorce – pour diminuer la quantité de produits chimiques utilisés dans la production de pâtes et papier;
des plantes GM capables d’accumuler ou de dégrader les contaminants du sol, comme le plomb ou les pesticides;
des plantes tolérantes à la sécheresse ou à de fortes concentrations de sel dans le sol;
des fruits et des légumes qui restent frais plus longtemps; et
des plantes susceptibles de servir de biocarburants.

Parmi ces OGM, seule une tomate à mûrissement retardé a déjà été commercialisée. Elle a cependant été retirée du marché. Les autres OGM ne sont pas encore commercialisés, mais ils pourraient bien l’être d’ici quelques années. D’où l’importance de bien cerner leur utilité potentielle.

Des arbres pour les pâtes et papier

La lignine contenue dans les arbres nuit au processus de fabrication du papier. Elle doit donc être séparée de la cellulose, une molécule qui constitue la paroi des cellules végétales, par des produits chimiques alcalins durs et une forte chaleur. La commercialisation d’arbres GM à faible teneur en lignine aurait plusieurs avantages :
diminution substantielle de l’utilisation de produits chimiques servant à séparer la lignine de la cellulose;
amélioration de la santé des travailleurs agricoles et industriels actuellement en contact avec les produits chimiques nocifs (réf. 6);
économie des coûts de traitement de la lignine pour les entreprises forestières.
Par exemple, des trembles (Populus tremuloides) ont été génétiquement modifiés afin que leur contenu en lignine soit réduit, leur concentration en cellulose, plus grande et leur croissance, plus rapide que les trembles traditionnels. Des essais en champs effectués sur une période de quatre ans, en Angleterre et en France, n’ont pas permis de relever d’impacts environnementaux négatifs (réf. 4).


Des plantes qui nettoient

Certaines terres contiennent des produits chimiques issus de l’activité industrielle, des dépôts de neige usée, des dépotoirs ou d’autres sources. Actuellement, les procédés utilisés pour décontaminer ces sols sont coûteux et les laissent souvent infertiles durant plusieurs années (réf. 3). La phytoextraction, un champ de recherche relativement nouveau et qui regroupe les procédés qui visent à accumuler les contaminants, pourrait offrir une solution à ces problèmes (réf. 5). Quelques projets de recherche sont présentement en cours dans ce domaine dans le monde :

des chercheurs ont mis au point des plantes GM capables d’absorber le plomb et le cadmium (réf. 7);
d’autres scientifiques essaient de développer des cultures GM qui pourraient dégrader des hydrocarbures ou certains pesticides (réf. 5).


Des plantes plus tolérantes

La salinité des sols et la sécheresse freinent l’agriculture dans plusieurs pays. La phytostabilisation offrirait des perspectives intéressantes. Ce champ de recherche relativement nouveau s’intéresse aux plantes capables de croître sur les terres contaminées et de réduire ainsi l’érosion du sol (réf. 5). Des chercheurs tentent d’isoler les gènes codants pour la tolérance à la salinité (réf. 1, 2) afin, par exemple, de modifier des arbres pour qu’ils supportent mieux le sel et la sécheresse. Ces arbres pourraient ainsi être reproduits à des fins de boisement et de reboisement des terres désertifiées (réf. 6).


Des fruits et légumes à durée prolongée

La modification génétique des fruits et des légumes permettrait d'augmenter leur durée de stockage et de retarder leur détérioration. Le développement de tels OGM pourrait élargir les possibilités de commerce et empêcher les gaspillages massifs qui ont lieu durant le transport et l'approvisionnement (réf. 6).


Des plantes comme carburant

Le carburant issu du matériel végétal ou de la biomasse est connu pour son énorme potentiel énergétique. Par exemple, les résidus de canne à sucre ou de sorgho fournissent de l'énergie, en particulier dans les zones rurales dans les pays qui en produisent. Au moyen de la transgénèse, la matière organique pourrait être modifiée en vue de fournir de l'énergie. Des plantes pourraient être reproduites dans ce but spécifique (réf. 6).





et les references :

a écrit :

  OGM › Impacts sur l'environnement › Solution verte pour le futur? › Références 

RÉFÉRENCES

1. BORSANI, O., V. VALPUESTA et M.A. BOTELLA (2003). « Developing Salt Tolerant Plants in a New Century: a Molecular Biology Approach », Plant Cell, Tissue and Organ Culture 73 (2), p. 101-115.

2. FLOWERS, T.J. (2004). « Improving Crop Salt Tolerance », Journal of Experimental Botanic 55 (396), p. 307-319.

3. LASAT, M.M. (2002). « Phytoextraction of Toxic Metals: a Review of Biological Mechanisms », Journal of Environmental Quality 31 (1), p. 109-120.

4. LI, L., et al. (2003). « Combinatorial Modification of Multiple Lignin Traits in Trees through Multigene Cotransformation », Proceeding of the National Academy of Science. USA, 100 (8), p. 4939-4944.

5. MCINTYRE, T. (2003). « Phytoremediation of Heavy Metals from Soils », Advances in Biochemical Engineering / Biotechnology 78, p. 97-123.

6. ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’AGRICULTURE ET L’ALIMENTATION (FAO) (2003). Peser le pour et le contre des OGM : le pour, [En ligne].

7. SONG, W.Y., et al. (2003). « Engineering Tolerance and Accumulation of Lead and Cadmium in Transgenic Plants », Nature Biotechnology 21(8), p. 914-919.

canardos
 
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Message par canardos » 10 Fév 2006, 16:52

enfin le lien vers les pages bénéfices potentiels:

BÉNÉFICES POTENTIELS POUR L'ENVIRONNEMENT
canardos
 
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Message par canardos » 10 Fév 2006, 17:18

pour terminer je remets les references des travaux sur les risques de toxicité pour les insectes et de résistance des insectes aux insecticides, que l'avais oubliées.

[center]travaux sur la toxicité des ogm pour les insectes:[/center]

a écrit :

RÉFÉRENCES

1. BELZILE, F. (2002). « Transgenic, Transplastomic and other Genetically Modified Plants : a Canadian Perspective », Biochimie 84, p. 1111-1118.

2. BOURGUET, D., et al. (2002). « Ostrinia Nubilalis Parasitism and the Field Abundance of Non-Target Insects in Transgenic Bacillus thuringiensis Corn (Zea mays) », Environmental Biosafety Research 1, p. 49-60.

3. BRUINSMA, M., G.A. KOWALCHUK et J .A. VAN VEEN (2003). « Effects of Genetically Modified Plants on Microbial Communities and Processes in Soil », Biology and Fertility of Soils 37, p. 329-337.

4. GATEHOUSE, A.M., N. FERRY et R.J. RAEMAEKERS (2002). « The Case of the Monarch Butterfly : a Verdict is Returned », Trends in Genetics 18 (5), p. 249-251.

5. HANSEN JESSE, L.C. et J.J OBRYCKI (2000). « Field Deposition of Bt Transgenic Corn Pollen : Lethal Effects on the Monarch Butterfly », Oecologia 125 (2), p. 241-248.

6. HELLMICH, R.L., et al. (2001). « Monarch Larvae Sensitivity to Bacillus thuringiensis-Purified Proteins and Pollen », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 98, p.11925-11930.

7. HODGSON, J. (1999). « Monarch Bt-Corn Paper Questioned », Nature Biotechnology 17, p. 627.

8. LOSEY, J.E., L.S. RAYOR et M.E. CARTER (1999). « Transgenic Pollen Harms Monarch Larvae », Nature 399, p. 214-215.

9. OBERHAUSER, K.S., et al. (2001). « Temporal and Spatial Overlap between Monarch Larvae and Corn Pollen », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 98 (21): 11913–11918.

10. PLEASANTS, J.M., et al. (2001). « Corn Pollen Deposition on Milkweeds in and near Cornfields », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 98 (21), p. 11919-11924.

11. SEARS, M.K., D.E STANLEY-HORN et H.R. MATTILA (2001a). Rapport final sur l'incidence écologique du pollen de maïs Bt sur les populations de monarque en Ontario 1999-2001, préparé pour l’Agence canadienne d’inspection alimentaire, [En ligne].

12. SEARS, M.K., et al. (2001b). « Impact of Bt Corn Pollen on Monarch Butterfly Populations : a Risk Assessment », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 98 (21), p.11937-11942.

13. SHELTON, A. (2001). « The Monarch Butterfly Controversy : Scientific Interpretations of a Phenomenon », Plant Journal (27), p. 483-488.

14. STANLEY-HORN, D.E. (2001). « Assessing the Impact of Cry1Ab-expressing Corn Pollen on Monarch Butterfly Larvae in Field Studies », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 98 (21), p. 11931-11936.

15. ZANGERL, A.R. (2001). « Effects of Exposure to Event 176 Bacillus thuringiensis Corn Pollen on Monarch and Black Swallowtail Caterpillars under Field Conditions », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 98 (21), p. 11908-11912.

16. ZWAHLEN, C., A. HILBECK, R. HOWALD et W. NENTWIG (2003). « Effects of Transgenic Bt Corn Litter on the Earthworm Lumbricus terrestris », Molecular Ecology 12, p. 1077-1086.



[center]travaux sur les risques d'appartion de résistance aux insecticides entrainés par les OGM:[/center]

a écrit :

RÉFÉRENCES

1. BETZ, F. (2000). « Safety and Advantages of Bacillus thuringiensis - Protected Plants to Control Insect Pests », Regulatory Toxicology and Pharmacology 32, p. 156-173.

2. BOURGUET, D., et al.(2003). « Frequency of Alleles Conferring Resistance to Bt Maize in French and US Corn Belt Populations of the European Corn Borer, Ostrinia nubilalis », Theoretical and Applied Genetics 106, p. 1225-1233.

3. FOX, J.L. (2003). « Resistance to Bt Toxin Surprisingly Absent from Pests », Nature Biotechnology 21 (9), p. 958-959.



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Message par mael.monnier » 11 Fév 2006, 16:47

(canardos @ vendredi 10 février 2006 à 16:37 a écrit : le plus important, c'est que les ogm peuvent permettre de proteger la biodiversité:

a écrit :

[center]IMPACT SUR LA BIODIVERSITÉ[/center]

La Terre est tapissée de forêts, de lacs, de plaines et de montagnes peuplés par des communautés d’animaux, de plantes et de microorganismes. Cette diversité de milieux, d’organismes vivants et, à l’échelle microscopique, de gènes, fait toute la richesse de la planète. La biodiversité est essentielle, notamment à la vie humaine, car elle est source d’aliments, de médicaments et de matières premières industrielles. Toutefois, certaines activités humaines, comme les pratiques agricoles traditionnelles ou celles associées aux cultures génétiquement modifiées (GM), pourraient menacer cette diversité biologique.


Des études menées en Angleterre ont comparé des cultures GM tolérantes à un herbicide à leur contrepartie traditionnelle (réf. 2, 5, 6,7).

Selon les résultats,

Dans les champs cultivés avec du canola d’hiver GM :

La quantité moyenne de mauvaises herbes étaient plus grande dans les champs de canola GM pour une période de 200 jours puis elle est devenue plus élevée dans les champs de canola traditionnel, même après la dernière application de l’herbicide.

Les insectes pollinisateurs, comme les abeilles et les papillons, se retrouvaient en moins grand nombre dans les champs de canola GM car on y retrouvait moins de mauvaises herbes à fleurs de la catégorie des dicotylédones. Cet écart augmente avec le temps puisque plus de dicotylédones viennent en fleurs dans les champs conventionnels.

Certains insectes étaient en plus grand nombre dans les champs de canola GM.

Dans les champs cultivés avec du canola de printemps ou de la betterave GM :

Certains insectes, telles que les abeilles et les papillons étaient en plus grand nombre dans les champs cultivés avec les contreparties conventionnelles, car les mauvaises herbes, servant de nourriture et de refuge pour les insectes y étaient plus abondantes

Des insectes sous terrains étaient plus abondants dans les champs de betterave et canola OGM.

Dans les champs cultivés avec du maïs GM:

les papillons et les abeilles étaient notamment en plus grand nombre dans les champs d’OGM;

la culture d’OGM favorise l'emploi d'herbicides moins toxiques que les cultures traditionnelles;

les insecticides utilisés pour traiter les cultures de maïs traditionnel pourraient être néfastes pour d’autres insectes bénéfiques ou pour les oiseaux;

le maïs GM serait moins dommageable pour la biodiversité que le maïs traditionnel, même si le principal herbicide utilisé dans les champs de maïs traditionnel était interdit en Angleterre. En effet, l’étude comportait suffisamment de sites semés avec du maïs traditionnel non traité avec cet herbicide pour en arriver à cette conclusion (réf. 3).

Selon d’autres études, le maïs résistant aux insectes favorise également une plus grande biodiversité que le maïs traditionnel car :

les insectes utiles survivent mieux dans les champs de maïs résistant aux insectes que dans les champs de maïs traditionnel traités aux insecticides (réf. 1);

le pollen du maïs Bt serait moins dommageable pour le papillon monarque que les insecticides utilisés pour traiter les cultures de maïs traditionnel (lien vers référence 4) et (lien vers risque environnement-insecte non-cible-encadré maïs Bt);

les insecticides utilisés pour traiter les cultures de maïs traditionnel pourraient être néfastes pour d’autres insectes bénéfiques ou pour les oiseaux.


Selon une étude d’une durée de quatre ans et financée notamment par le ministère de l’Environnement britannique, la betterave et le canola d’hiver GM, lorsque utilisés en rotation avec leur contrepartie conventionnelle, n’ont pas diminué la quantité de mauvaises herbes. De plus, les auteurs concluent qu’il y aurait certains avantages pour les producteurs à cultiver ces OGM, principalement en permettant plus de flexibilité dans le contrôle des mauvaises herbes (réf. 8)


Dans toutes les études mentionnées ici, aucun impact de la transformation génétique n’a été observé. Les différents impacts observés étaient causés par les modes de gestion des herbicides différents et non par la modification génétique.


Pourtant selon Corinne Lepage, présidente du Comité de Recherche et d'Information
Indépendantes sur le Génie Génétique, "99 % des caractères introduits chez les OGM sont des caractères d'envahisseurs (production d'insecticide ou capacité à vivre en présence de désherbants) et qu'en ce sens ils remettent en cause la biodiversité des écosystèmes"...

Selon Gilles-Éric Séralini (conférence du 2 avril 2004 à Auxerre), "99% des OGM actuellement cultivés ne servent que l'agriculture intensive, qui en elle-même nuit à la biodiversité. Les OGM concernent seulement quatre plantes dans le monde, alors que plus de 200 plantes sont utilisées en alimentation. Les caractères développés par les OGM ne sont qu'au nombre de deux, et ce sont des caractères envahisseurs (tolérance à un herbicide, et effet insecticide, sont des avantages sélectifs pour les plantes porteuses)". Cet argument n'est pas traité dans cet article du gouvernement canadien.

EDIT : En outre, ton article n'indique pas "que les ogm peuvent permettre de proteger la biodiversité", mais seulement que"les différents impacts observés étaient causés par les modes de gestion des herbicides différents et non par la modification génétique."
mael.monnier
 
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Message par canardos » 11 Fév 2006, 16:57

excuse moi, mael, mais là, ton argument ne tient pas....

bien sur que l'utilisation de seulement queques variétés de semences, le fait de detruire les milieux naturels pour cultiver quelques clones à l'infini detruit la biodiversité.

mais ce n'est pas spécifique aux semences ogm.

il n'y a pas de pommes ogm mais le nombre de variétés de pommes a diminué terriblement.

meme chose pour les vaches....malgré leur nombre leur variabilité géntique a tellement diminué que l'espece est menacée....

restons en au probleme posé, à savoir est ce que les genes introduits nuisent ou non à la biodiversité....

autrement tu vas faire supporter aux seuls OGM tous les pechés de l'agriculture moderne meme quand leur utilisation permet d'en limiter les dégats comme dans les travaux cités dans le post précédent!
canardos
 
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Message par mael.monnier » 11 Fév 2006, 17:25

(canardos @ samedi 11 février 2006 à 16:57 a écrit : excuse moi, mael, mais là, ton argument ne tient pas....

bien sur que l'utilisation de seulement queques variétés de semences, le fait de detruire les milieux naturels pour cultiver quelques clones à l'infini detruit la biodiversité.

mais ce n'est pas spécifique aux semences ogm.

il n'y a pas de pommes ogm mais le nombre de variétés de pommes a diminué terriblement.

meme chose pour les vaches....malgré leur nombre leur variabilité géntique a tellement diminué que l'espece est menacée....

restons en au probleme posé, à savoir est ce que les genes introduits nuisent ou non à la biodiversité....

autrement tu vas faire supporter aux seuls OGM tous les pechés de l'agriculture moderne meme quand leur utilisation permet d'en limiter les dégats comme dans les travaux cités dans le post précédent!

Relis bien ce que j'ai écrit : mon argument est que les plantes génétiquement modifiées (PGM) sont des envahisseuses du fait de leur résistance aux insectes et/ou aux herbicides (cas de 99% des PGM).
mael.monnier
 
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Message par canardos » 11 Fév 2006, 17:41

mettons de coté les herbicides, si tu veux bien....car l'utilisation massive d'herbicide diminue la biodiversité végétale et par défaut les plantes géntiquement modifiées sont les survivantes.

mais par contre la résistance aux insectes spécifiques de la plante permet en utilisant moins d'insecticides de proteger l'ensemble des especes d'insectes et d'augmenter à la fois leur diversité et leur pouvoir pollenisateur, ce qui est bon pour l'ensemble des plantes.....

tu ne peux pas dire que le seul fait de survivre aux insectes en ne repoussant que les insectes spécifiques à la plante est en soi un caractere qui réduit la biodiversité.....

canardos
 
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Message par canardos » 13 Fév 2006, 11:27

pour en revenir à la question des rapports entre OGM et environnement, au dela des problemes de dissémination des semences ou de contamination génétique, dont les risques paraissent quand meme avoir été tres exagerés, les véritables risques viennent plutot des pratiques culturales associant engrais et pesticides spécifiques d'une part, ogm d'autre part....ce sont ces risques qu'il faut surtout demander à la recherche d'étudier

un ancien président de l'INRA, Bertrand Hervieu, écrit quelque chose qui me parait tres juste à ce propos:

a écrit :: Concernant les OGM, il est clair que, à terme, il faut bien prendre des décisions. Reste qu’il y a des conflits entre les disciplines scientifiques. De ce point de vue, il est normal qu’on ait du mal à aller jusqu’au bout. Je dirais que l’arbitrage est un nouvel exercice épistémologique intellectuel et politique qui est posé à la science. Arbitrer consiste à « vider » les querelles, voire les controverses disciplinaires. Il existe un débat scientifique sur l’environnemental. Mais, bien au-delà des problèmes largement évoqués, concernant les croisements et la dissémination, une discipline comme l’agronomie doit absolument pratiquer une évaluation des changements de pratiques qu’induisent les OGM, en tant que « kits » liant la semence et les engrais ou encore les pesticides. Il lui faut approfondir les relations entre ce matériel, les pratiques culturales et le support... c’est-à-dire le sol. Et puis, il y a le débat économique et politique. Est-ce que nous acceptons, puisque c’est un basculement, que les biotechnologies appliquées à l’agriculture régissent le secteur de l’agriculture sous la domination d’acteurs qui viennent de la chimie et non plus de l’agronomie ? Qui viennent de la finance et des grands groupes multinationaux et non plus du secteur familial et du coopératif nationaux ? Cette question rejoint celle d’une autonomie de l’Europe sur ce que l’on appelle généralement « La gestion des ressources génétiques ». C’est-à-dire toutes les questions liées à l’approvisionnement en intrants des agricultures, à la délocalisation des productions et à la biodiversité écologique... et politique. Tout ce champ concret de problématiques majeures doit et peut être approfondi dans chaque discipline et entre disciplines scientifiques. L’arbitrage ne dit pas ce qu’il faut faire. A ce stade, la science n’a pas à faire de choix. Mais il nous faut produire des connaissances ouvertes qui approfondissent et nourrissent le questionnement et appellent la décision.
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Message par mael.monnier » 13 Fév 2006, 19:11

(canardos @ samedi 11 février 2006 à 17:41 a écrit : mettons de coté les herbicides, si tu veux bien....car l'utilisation massive d'herbicide diminue la biodiversité végétale et par défaut les plantes géntiquement modifiées sont les survivantes.

mais par contre la résistance aux insectes spécifiques de la plante permet en utilisant moins d'insecticides de proteger l'ensemble des especes d'insectes et d'augmenter à la fois leur diversité et leur pouvoir pollenisateur, ce qui est bon pour l'ensemble des plantes.....

tu ne peux pas dire que le seul fait de survivre aux insectes en ne repoussant que les insectes spécifiques à la plante est en soi un caractere qui réduit la biodiversité.....

Mais si ! En résistant à des insectes, les PGM sont plus fortes et donc susceptibles d'envahir des sols, réduisant ainsi la proportion d'autres plantes, et donc réduisant la biodiversité...
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Message par canardos » 13 Fév 2006, 23:30

ce serait vrai si c'était des variétés sauvages qui se substituaient aux autres especes sauvagesmais ce sont des semences domestiques qui ne poussent que si elles sont semées....leur seul effet est donc la diminution de la quantité d'insecticides répandus, diminution dont toutes les études ont montré les conséquences favorables pour les insectes et meme les autres plantes.....
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