quels pourraient etre les ogm de 2ieme génération que Seralini déclare approuver et à quoi pourraient-ils servir dans le futur?
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[center]SOLUTION POUR LE FUTUR?[/center]
Les scientifiques évaluent actuellement la possibilité d’utiliser des organismes génétiquement modifiés (OGM) en vue, notamment, d’apporter des solutions à divers problèmes environnementaux. Actuellement à l’étude, on trouve :
des arbres GM à faible teneur en lignine – une substance qui procure solidité aux cellules de l'écorce – pour diminuer la quantité de produits chimiques utilisés dans la production de pâtes et papier;
des plantes GM capables d’accumuler ou de dégrader les contaminants du sol, comme le plomb ou les pesticides;
des plantes tolérantes à la sécheresse ou à de fortes concentrations de sel dans le sol;
des fruits et des légumes qui restent frais plus longtemps; et
des plantes susceptibles de servir de biocarburants.
Parmi ces OGM, seule une tomate à mûrissement retardé a déjà été commercialisée. Elle a cependant été retirée du marché. Les autres OGM ne sont pas encore commercialisés, mais ils pourraient bien l’être d’ici quelques années. D’où l’importance de bien cerner leur utilité potentielle.
Des arbres pour les pâtes et papier
La lignine contenue dans les arbres nuit au processus de fabrication du papier. Elle doit donc être séparée de la cellulose, une molécule qui constitue la paroi des cellules végétales, par des produits chimiques alcalins durs et une forte chaleur. La commercialisation d’arbres GM à faible teneur en lignine aurait plusieurs avantages :
diminution substantielle de l’utilisation de produits chimiques servant à séparer la lignine de la cellulose;
amélioration de la santé des travailleurs agricoles et industriels actuellement en contact avec les produits chimiques nocifs (réf. 6);
économie des coûts de traitement de la lignine pour les entreprises forestières.
Par exemple, des trembles (Populus tremuloides) ont été génétiquement modifiés afin que leur contenu en lignine soit réduit, leur concentration en cellulose, plus grande et leur croissance, plus rapide que les trembles traditionnels. Des essais en champs effectués sur une période de quatre ans, en Angleterre et en France, n’ont pas permis de relever d’impacts environnementaux négatifs (réf. 4).
Des plantes qui nettoient
Certaines terres contiennent des produits chimiques issus de l’activité industrielle, des dépôts de neige usée, des dépotoirs ou d’autres sources. Actuellement, les procédés utilisés pour décontaminer ces sols sont coûteux et les laissent souvent infertiles durant plusieurs années (réf. 3). La phytoextraction, un champ de recherche relativement nouveau et qui regroupe les procédés qui visent à accumuler les contaminants, pourrait offrir une solution à ces problèmes (réf. 5). Quelques projets de recherche sont présentement en cours dans ce domaine dans le monde :
des chercheurs ont mis au point des plantes GM capables d’absorber le plomb et le cadmium (réf. 7);
d’autres scientifiques essaient de développer des cultures GM qui pourraient dégrader des hydrocarbures ou certains pesticides (réf. 5).
Des plantes plus tolérantes
La salinité des sols et la sécheresse freinent l’agriculture dans plusieurs pays. La phytostabilisation offrirait des perspectives intéressantes. Ce champ de recherche relativement nouveau s’intéresse aux plantes capables de croître sur les terres contaminées et de réduire ainsi l’érosion du sol (réf. 5). Des chercheurs tentent d’isoler les gènes codants pour la tolérance à la salinité (réf. 1, 2) afin, par exemple, de modifier des arbres pour qu’ils supportent mieux le sel et la sécheresse. Ces arbres pourraient ainsi être reproduits à des fins de boisement et de reboisement des terres désertifiées (réf. 6).
Des fruits et légumes à durée prolongée
La modification génétique des fruits et des légumes permettrait d'augmenter leur durée de stockage et de retarder leur détérioration. Le développement de tels OGM pourrait élargir les possibilités de commerce et empêcher les gaspillages massifs qui ont lieu durant le transport et l'approvisionnement (réf. 6).
Des plantes comme carburant
Le carburant issu du matériel végétal ou de la biomasse est connu pour son énorme potentiel énergétique. Par exemple, les résidus de canne à sucre ou de sorgho fournissent de l'énergie, en particulier dans les zones rurales dans les pays qui en produisent. Au moyen de la transgénèse, la matière organique pourrait être modifiée en vue de fournir de l'énergie. Des plantes pourraient être reproduites dans ce but spécifique (réf. 6).
et les references :
a écrit :
OGM › Impacts sur l'environnement › Solution verte pour le futur? › Références
RÉFÉRENCES
1. BORSANI, O., V. VALPUESTA et M.A. BOTELLA (2003). « Developing Salt Tolerant Plants in a New Century: a Molecular Biology Approach », Plant Cell, Tissue and Organ Culture 73 (2), p. 101-115.
2. FLOWERS, T.J. (2004). « Improving Crop Salt Tolerance », Journal of Experimental Botanic 55 (396), p. 307-319.
3. LASAT, M.M. (2002). « Phytoextraction of Toxic Metals: a Review of Biological Mechanisms », Journal of Environmental Quality 31 (1), p. 109-120.
4. LI, L., et al. (2003). « Combinatorial Modification of Multiple Lignin Traits in Trees through Multigene Cotransformation », Proceeding of the National Academy of Science. USA, 100 (8), p. 4939-4944.
5. MCINTYRE, T. (2003). « Phytoremediation of Heavy Metals from Soils », Advances in Biochemical Engineering / Biotechnology 78, p. 97-123.
6. ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’AGRICULTURE ET L’ALIMENTATION (FAO) (2003). Peser le pour et le contre des OGM : le pour, [En ligne].
7. SONG, W.Y., et al. (2003). « Engineering Tolerance and Accumulation of Lead and Cadmium in Transgenic Plants », Nature Biotechnology 21(8), p. 914-919.