(shadoko @ vendredi 26 mai 2006 à 08:18 a écrit :(LouisChristianRené a écrit :
Or les idées de ces "féministes" sont totalement réactionnaires Les camarades de lo reprochaient a la ligue dans les années 70 de s'acquoquiner avec des féministes "bourgeoises" et certains soutiennent maintenant 10 fois pire...
C'est toujours la même blague. D'abord, on aimerait bien connaître ces reproches exactement.
Ensuite, tu sais très bien la différence entre "s'acoquiner" avec une personne et faire lire un bouquin de cette personne (ou même l'inviter à la fête). Alors ne fais pas semblant de ne pas la voir. C'est fatiguant. Soutenir (verbalement, ou dans sa presse, ou dans les discussions) les actions d'une association (comme NPNS) lorsqu'elle sont justes, ce n'est pas lui donner un blanc-sein, et c'est encore moins faire partie de son appareil militant (comme la ligue l'a fait et le fait pour des quantité d'associations, Ras-le-front, par exemple). Alors arrête un peu ton char, ça nous fera des vacances.
on en revient a la discussion sur le mouvement "des femmes" dans les années 70 ? :17: :17: Donc rappelons que lors de l'irruption du mouvement "des femmes" au début des années 70, la ligue est "intervenu" la dedans et que lo a l'époque lui repprochait de ne pas etre assez critique vis a vis du courant "bourgeois" (en clair "psy et po", de la redoutable benoite groult) et du MLF "marque déposé"... Donc de faire leur jeu Alors meme que la ligue essayait avec bien des vissicitudes de construire un courant "lutte de classe"
Sinon, effectivement la politique de la ligue est d'intervenir directement (ou bien de tenter d'intervenir...) dans les bagarres en cours, plutot que de l'extérieur (en "soutenant") Ce qui fait que nous (ou du moins certains d'entre nous) sommes intervenu dans sos racisme, dans des assos écolo, dans ras le front , etc etc etc Ce qui permet au minimum de voir de façon concrete la REALITE de ce que prétendent les assos en question Par exemple sur sos, ce qui était intéressant, c'était de "construire une organisation de masse de la jeunesse antiraciste" (leur but déclarée au mitant des années 80) Il fallait etre a l'intérieur pour voir la réalité de la chose Meme chose pour NPNS... Ce qui éviterait bien des désagréments a certains camarades...
Sinon, c'est bizarre que la seule assos que tu cite soit "ras le front" Parce que comparé a NPNS par exemple, c'est quand meme autre chose : on ne peut pas dire que RLF fasse de la léche a chirac ou que son "appareil" soit gangréné par le ps :33:
tu sais très bien la différence entre "s'acoquiner" avec une personne et faire lire un bouquin de cette personne (ou même l'inviter à la fête).
On s'acquoquine avec une personne (ou une structure) dés lors qu'on co organise des machins avec elle (comme pour respublica avec lo) et qu'on préconnise son livre de façon totalement acritique ! Y'a quand meme une différence entre 'l'accueil" réservé a TR dans les pages de rouges et le ton dythirambique des articles de lo pour djavann
comparons
a écrit :Un pamphlet salutaire : "Bas les voiles!" par Chahdortt Djavann
Ce court texte combat avec véhémence l'attitude de complaisance hypocrite qui règne à l'heure actuelle sur le port du voile islamique, en particulier à l'école, complaisance partagée par certains enseignants. C'est un pamphlet d'une Iranienne qui, ayant été contrainte à porter le voile pendant dix ans, de treize à vingt-trois ans, et vivant désormais à Paris, n'admet pas que certains intellectuels refusent l'interdiction du port du voile à l'école au nom du "respect des différences culturelles" et autres sornettes spécieuses, telle que la "nécessaire construction de l'identité" des jeunes filles de familles musulmanes...
On ne sait qui elle combat le plus, des intellectuels français ou des intellectuels musulmans résidant en France. Mais pour elle, toute cette démarche est "un encouragement à la répression de toutes les femmes qui, dans les pays musulmans, essaient d'échapper à l'emprise totalitaire du hijab au risque de leur vie". "Il faudrait, écrit-elle, que les intellectuels français qui se déclarent hostiles à une école laïque qui ne tolère pas les mineures voilées prennent conscience du fait que leur engagement sera un appui aux dictatures islamiques."
Ce texte dénonce violemment l'enfermement des femmes dans la plupart des sociétés musulmanes, le désespoir des mères qui, lorsqu'elles accouchent d'une fille, hurlent "par peur d'être tabassées ou répudiées", les sentiments d'humiliation et de culpabilité qui sont inculqués aux filles dès leur enfance car leur corps est considéré comme un objet de honte qu'il faut cacher: "Le voile n'est nullement un simple signe religieux, comme la croix, que filles ou garçons peuvent porter au cou", c'est "l'étoile jaune de la condition féminine", une prison ambulante.
Si Chahdortt Djavann n'est pas tendre du tout non plus pour les jeunes filles ou femmes qui, ici en France, par provocation et pour forcer la voie portent le voile islamique en prétendant que c'est un choix volontaire -celles qu'elle appelle les "midinettes du voile"... - , son souci est surtout que la loi intervienne pour interdire le port du voile aux mineures, à l'école au ailleurs, pas au nom de la laïcité mais au nom des droits de la femme et de l'homme et de la protection des mineures. Elle nourrit sans doute des illusions sur les vertus et les idéaux des "démocraties occidentales", mais cela ne retire rien à l'intérêt de ces 47 pages d'indignation qui peuvent aider tous ceux qui luttent contre l'oppression religieuse quelle qu'elle soit.
et dans Rouge
a écrit :A propos de Tariq Ramadan
La présence de Tariq Ramadan au FSE a suscité la réprobation de certaines personnalités ou courants politiques.
Le cadre de participation au Forum social européen étant fixé par la charte des forums sociaux mondiaux, tous ceux et celles qui en respectent les principes y ont leur place. On ne saurait admettre de critères d'exclusion. Dans cet esprit, nous sommes tout à fait favorables, par exemple, à la présence de militants socialistes. Mais il serait paradoxal d'exclure a priori des courants se réclamant de l'islam, alors que les courants qui ont soutenu les guerres du Golfe ou d'Afghanistan y auraient droit de cité. La seule condition est que le FSE demeure un espace pluraliste de débats, de confrontations et de dialogue.
L'article de Tariq Ramadan qui a mis le feu aux poudres en citant nommément un certain nombre d'intellectuels juifs était sans aucun doute condamnable. Au vu de la charge légitimement passionnelle de ces questions, cela ne pouvait que jeter la suspicion sur son auteur, et faire diversion par rapport aux questions fondamentales qu'il soulevait concernant la position politique des uns et des autres sur la question palestinienne ou bien la manière de résister aux dérives communautaires en France à partir d'une confessionnalisation de ce conflit. Cela dit, l'indignation exprimée par Bernard-Henri Lévy ou Alain Finkielkraut n'est pas dénuée d'hypocrisie. Dès lors qu'ils acceptent d'intervenir dans des initiatives communautaires en tant qu'intellectuels juifs - ce qui m'est également arrivé une fois -, ils sont mal placés pour considérer cette qualification comme une insulte.
Sur le fond, il y a bien sûr matière à discussion avec les positions soutenues par Tariq Ramadan. Mais il n'y a pas lieu de se laisser entraîner dans une discussion théologique sur la loi coranique, pas plus d'ailleurs qu'il n'y aurait matière, dans le cadre du Forum, à discuter avec des militants catholiques sur l'interprétation de l'Immaculée Conception.
Le coeur du litige porte sur la conception qu'ont les uns et les autres du partage entre l'espace public et la sphère privée. L'espace public en France est le résultat d'une longue évolution et il ne serait pas admissible par exemple, sous prétexte de différence culturelle, de légaliser la polygamie ou l'excision. Nous considérons comme un acquis le fait que les pratiques religieuses aient été renvoyées à la sphère privée. C'est la question qu'il faut tirer au clair dans le débat avec Tariq Ramadan. Est-ce que la pratique de l'islam qu'il revendique peut se soumettre à cette conception laïque de l'espace public ? Il en va notamment de la cohérence d'un combat pour l'égalité entre hommes et femmes, comme du respect des droits acquis par les femmes au terme de décennies de lutte.
Au-delà, le problème porte sur le projet de société des uns et des autres. Celui de Tariq Ramadan n'est assurément pas le nôtre.
Daniel Bensaïd
en bref, il y aurait la moitié du quart de la critique de rarik ramadan dans la presse de la lcr qui se retrouverait dans la "lecture" de courant tout a fait aussi condamnable (comme djavann et autre amala) dans la presse de lo, la polémique serait sans doute plus "calme" Mais vous etes obligé de justifier cette posture totalement acritique Je comprend que ça ennerve !