a écrit :Quand Marx parle de croissance ou plutôt de progrès, il parle de la croissance des forces productives, c'est à dire des capacités de production de l'humanité. Pas du taux de profit.
Marx disait que la première tâche de la révolution serait de développer au plus vite et le plus largement possible les forces productives de la société.
Cela dit les grandes entreprises privées produisent dans le seul but d'engranger du profit, quelles que soient les conséquences sur l'environnement. Et après eux le déluge!
On en revient au même problème : ce qu'il faut abolir ce n'est pas la croissance mais l'organisation capitaliste de la société.
Sauf que le concept de "croissance" est en soi extremement flou : la "croissance des forces productives" n'est pas la "croissance" du pnb dont nous parlent les économistes bourgeois Et la croissance capitaliste est aussi une croissance du gaspillage, des produits inutiles sinon nuisible (genre les "lingettes" qui servent a l'entretien courant) Et cette part de production inutile est de plus en plus importante Ce n'est pas réactionnaire, il me semble, de le constater ! Et ce n'est pas non plus réactionnaire de demander la fin de ces gaspillages ! y compris en attendant pas l'avénement de la société socialiste, mais tout de suite (dans la mesure ou les conséquences néfastes de cette surconsommation affecterons y compris la société socialiste)
la "croissance" des forces productives n'est pas UNIQUEMENT "comptable" (en terme de millions de tonnes d'acier produit, d'electricité, etc), elle est aussi "qualitative" (en terme de satisfaction des besoins sociaux) C'est effectivement par le controle de la production par une planification démocratique (c'est a dire pas accaparée par une couche bureaucratique) qu'on arrivera a solutionner les problemes écologistes (par exemple, en affectant les gains de productivité au temps libre et choisi et pas forcément et uniquement a l'augmentation de la consommation)