"Aux États-Unis, la lutte pour le pouvoir ouvrier est inextricablement liée à la lutte pour la libération noire. La division raciale entre les travailleurs noirs et les travailleurs blancs a été l’obstacle historique primaire au développement de la conscience de classe. Les noirs américains ne constituent pas une nation, mais ils constituent une caste de race/de couleur reléguée au bas-fond de la société, concentrée massivement dans la classe ouvrière, et en particulier dans les secteurs stratégiques du prolétariat industriel. Brutalisée, maltraitée et systématiquement exposée à la discrimination dans le « pays de la liberté », la population noire a été historiquement relativement immunisée au patriotisme raciste impérial ayant empoisonné une bonne partie du prolétariat blanc. Les travailleurs noirs ont généralement prouvé qu’ils sont la section la plus militante et combative de la classe. La lutte pour la libération noire—contre la brutalité raciste de la vie quotidienne en Amérique capitaliste—est centrale à la construction d’une avant-garde révolutionnaire sur le continent nord-américain. La lutte contre l’oppression spéciale des minorités nationales, linguistiques et raciales, particulièrement en ce qui concerne la population latino-américaine croissante, est une question qui sera déterminante à la victoire de la révolution américaine".
Voici un extrait du programme de l'IBT, un groupe trotskyste americain que je trouve tres juste. Remplacez les mots "noir" ou "latino-americaine" par "travailleurs immigres", "etats unis" par "france" et le texte s'appliquera au cas de la l'hexagone. Surtout de grace qu'on arrete de dire que demander une orientation politique majeure vers les travailleurs immigres serait "communautariste, divisionniste" ou je ne sais quoi encore alors que c'est l'approche marxiste classique pour vaincre le divisionnisme pratique par les classes dominantes. J'attends de lire un article similaire dans LO ou Rouge...