Cinéma documentaire et critique sociale

Message par françois marcel » 02 Déc 2005, 18:09


- Reprise (reprise du travail à l'usine wonder) d' Hervé leroux, disponible en DVD et dans les videothèques de la ville de Paris - location gratuite pour une semaine quand on est abonné.(60 euros l'abonnement pour l'année... c'est un bon plan)


résumé : Au départ, il y a une image : une jeune femme brune, révoltée, qui crie. On est en juin 68, et c'est la reprise du trava

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résumé : Au départ, il y a une image : une jeune femme brune, révoltée, qui crie. On est en juin 68, et c'est la reprise du travail aux usines Wonder, après la grève de mai. Deux étudiants de l'IDHEC filment la scène. Et cette jeune femme crie qu'elle y foutra plus jamais les pieds, dans cette taule... Trente ans plus tard, un des deux étudiants part à sa recherche.
le réalisateur part à la recherche de cette femme qui a crié son dégoût de la boîte.
c'est intéressant on voit toutes les parties s'exprimer sur le travail à Wonder, du contremaître à l'ouvrier, en passant par les militants révolutionnaires ou stals, qui étaient les protagonistes de cette lutte.
françois marcel
 
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Message par eruditrotsk » 22 Mars 2006, 18:37

Cher François Marcel,

La reprise chez Wonder revisitée, c'est à mes yeux plutôt gonflant. Le grand problème c'est que le gars qui a fait la reprise de reprise n'a jamais retrouvé la fille en colère de devoir reprendre. Le "révolutionnaire" est plutôt rangé des voitures et depuis un bail. Quant aux staliniens qui ont fait reprendre le boulot, ils se donnent plutôt le beau rôle alors qu'ils ont trahi la classe ouvrière à l'époque. le metteur en scène est ou un stal ou un imbécile. Pour avoir vu ce film dans une salle de Bobigny rempli de stals qui auraient fait croire à n'importe qui que Mai 68 c'était eux (c'était aussi le Larzac, ai-je cru comprendre en lisant l'Huma poutr le 30e anniversaire, et bientôt la grève de Lip et la présentation d'une femme candidate aux élections présidentielles de 1974 !). Alors franchement, on peut toujours glaner quelque chose dans ce merdier mais quand on a connu le film original, l'ambiance de l'époque, c'est plutôt les boules !
eruditrotsk
 
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Message par jedi69 » 09 Avr 2006, 23:50

Wesh wesh les amis!!! Bien ou bien?

Comme >, ce fil : "Documentaire et critique sociale" a connu de grosses périodes de sécheresse...Byhrrr est même parti...en éxil?...--modéré par Zelda--... bon j'ai pas lu tous les forums, je suis un nouveau dans le plaNET des amis de HELLO...

C'est vrai qu'à côté de l'éctriture qui nous vient de Mésopotamie, c'est ça? Qui a quelques milliers d'années...et à côté de la parole? qui est préhistorique, qui nous vient d'Afrique Australe, c'est ça?... le cinoche, qui dépasse tout juste ses 100ans, fait figure de gamin...et internet avec ses quelques dizaines d'années et ses progrés exponentiels, c'est un bébé, voire un foetus... J'espère que ce fil ne va pas être avorté!!!...bon de toute façon, il y aura d'autres fécondations...in vivo...voir même in vitro!!!

En tout cas Byhrrr, si tu passes par là, merci pour ta liste de films, je vais essayer de me les procurer, de les voir... reviens nous avec d'autres trucs High-tech!!!

C'est ici que je pourrais continuer ma liste de films...mais là, je vais me limiter au documentaires...Les premières paroles du socialisme scientifique sortaient par la bouche de Marx, il s'est pas cotenter d'en parler, d'en discuter, de polémiquer...naaan, il les a écris... il est "naturel" que le cinéma puisse les exprimer... aujourd'hui, il y en a plein qui s'approche de cette expression révolutionnaire, mais juste s'en approche...ils n'ont pas une expression audiovisuelle socialiste scientifique, ça reste à faire...ou si c'est déjà fait, est-ce qu'on peut me montrer?...Il y a pas mal de film de l'époque révolutionnaire des années 20...comme le mouvement ouvrier reculait, cette expression a suivi...
Qu'est-ce qu'il en reste?...

Bon, des films scientifiques, il y en a plein, sur l'univers, les planètes, la vie, l'évolution des animaux sur terre... des films qui véhiculent des vieilles idées scientifiques dépassées, ou encore, aussi de vieilles idées scientifiques qui éclairent la vérité... c'est dit, la vérité, c'est le plus important!!!

Voilà, j'ai ce genre de film pour le moment :

L'odyssée de l'espèce
Homo-Sapiens
Caral : Naissance d'une civilisation

J'ai pas les auteurs, j'ai enregistré ça à la télé, si vous les avez et si vous en avez d'autres...Merci, j'ai cher faim!!!

Darwin

"Harlan County" sur la classe ouvrière aux USA
"Pas vu pas pris" sur les liens médias et politiques dans l'Hexagone de Pierre Carles
"Paroles de BIBS" sur les ouvriers Michelin à Clermont-Ferrant
"Chers Camarades" sur les ouvriers de Chausson de Gerard Vidal
"Le Monde selon Bush" de William Karel

Voilà, à une époque, je me suis goinfré de plein de documentaires comme-ça dans les médiathèques... Mais je me souviens plus des tittres de tout ce que j'ai vu.... je squattais grave, je faisais des perfusions de K7 vidéo... voilà quoi, c'est ça "un enfant de la télé", comme certains d'entres vous, vous êtes "des enfants d'internet", des bébés d'Internet....




A+ camarades


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jedi69
 
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Message par Louis » 02 Nov 2006, 09:15

(Byrrh @ vendredi 20 février 2004 à 13:35 a écrit : Jean Rouch est mort, c'était un grand cinéaste qui avait placé sa caméra aux côtés du peuple africain. Son court-métrage Les maîtres fous (1955), où il filme une cérémonie vaudou, est en fait un véritable document à charge contre l'oppression coloniale.
J'espère que ces films seront réédités en vidéo ou feront prochainement l'objet d'une rediffusion TV.

a écrit :Jeudi 19 février 2004, 18h52

Décès de Jean Rouch "l'Africain blanc", pionnier du "cinéma vérité"

NIAMEY, Niger (AP) - De la chasse à l'hippopotame aux rites vaudou, il était "l'Africain blanc", qui avait filmé le continent noir à sa façon, entre ethnologie et fiction. Le réalisateur français Jean Rouch, pionnier du "cinéma vérité" et inspirateur de la Nouvelle vague, est mort à l'âge de 86 ans dans un accident de voiture au Niger.

Disciple de l'explorateur Marcel Griaule, le cinéaste est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi aux environs de Tahoua, à 500km au nord-est de Niamey.

Arrivé vendredi dernier au Niger pour l'inauguration de la Semaine du film nigérien, dont il était l'invité d'honneur, il rendait visite à un ami cinéaste nigérien habitant à Tahoua.

Selon la radio nationale nigérienne, la Mercedes dans laquelle voyageait Jean Rouch a percuté pour une raison inconnue un camion stationné sur la route. Le choc a tué le cinéaste et blessé sa femme ainsi que le réalisateur Moustapha Alhassane et l'acteur Damouré Zika, tous deux nigériens. L'ambassadeur de France au Niger, Denis Vène, arrivé sur le lieu de l'accident, a rapatrié le corps à Niamey.

Jean Rouch, né le 31 mai 1917 à Paris, tient le goût du voyage de son père, directeur du Musée océanographique de Monaco, qui, après avoir fait l'Ecole navale, s'embarquera pour l'Antarctique avec l'explorateur Jean-Baptiste Charcot.

En 1941, quand le ministère des Colonies embauche des ingénieurs pour construire des ponts en Afrique, Jean Rouch, diplômé des ponts et chaussées, part pour la première fois sur ce continent. Lors de ce premier voyage, il rencontre le naturaliste Théodore Monod, qui dirige alors l'Institut français d'Afrique noire à Dakar, et découvre le fleuve Niger sur un vieux bateau à roue.

En se liant d'amitié avec des Africains, il assiste à un rituel de possession. Ecumant le Sénégal, le Mali, le Niger et le Ghana dans le cadre de missions d'études, il commence à se passionner pour l'ethnologie. Encouragé par Monod, il écrit des articles, prend des photos -quelques 20.000 clichés qui seront légués au Musée de l'Homme- et commence à tourner à la fin des années 40. Il filme "en amateur" la vie quotidienne des Africains, mais aussi des danses, des rites et des scènes de magie dont beaucoup ont aujourd'hui disparu.

Après quelques courts métrages, Jean Rouch tourne en 1955 "Les maîtres fous" sur les rites vaudou, un film qui choquera certains par ses scènes de possession. "C'était un choc total, personne n'avait jamais vu ça", explique le réalisateur Julien Donada, auteur avec Guillaume Casset de "L'inventaire de Jean Rouch" (1993), un documentaire dans lequel le cinéaste réagissait face à des objets.

Les cinéphiles découvriront le réalisateur avec "Moi un Noir" (1958), qui sort en salles après avoir reçu le prix Louis-Delluc, le "Goncourt" du cinéma, en 1959, l'année où Jean-Luc Godard sort "A bout de souffle".

Le même esprit anime les deux films, note Julien Donada: "Moi un Noir", qui se déroule à Abidjan, "c'est un type seul qui rêve, qui se prend pour James Dean, un loubard à la Belmondo". La façon de tourner est aussi la même, "sans trop de production, caméra à l'épaule avec des dialogues improvisés et une espèce de liberté de ton".

Jean Rouch tournera d'autres longs métrages en France ou en Afrique comme "La pyramide humaine" (1959), "Chronique d'un été" avec Edgar Morin (1960), dans lequel il interpelle les passants parisiens, et qu'il décrit lui-même comme du "cinéma vérité", et le fameux "Cocorico M. Poulet" (1974).

Jean Rouch filme avec une caméra 16mm, en noir et blanc, "comme on faisait des reportages à l'ORTF", puis il passe à la couleur. Ses images sont belles comme filmées "presque par hasard", souligne Julien Donada. Son oeuvre partagée entre l'ethnographie et la fiction -certains de ses films "africains" sont scénarisés, tout en laissant la part belle à l'improvisation- se distingue par son aspect expérimental, son innovation qui inspirera les cinéastes de la Nouvelle vague comme Jean-Luc Godard ou François Truffaut.

Jean Rouch tournera plus de 120 films sans jamais se départir d'un "regard d'enfant, étonné tout le temps", d'un côté "amateur". Il avait "une espèce de jeunesse totalement étonnante par rapport à son âge et l'expérience qu'il avait", souligne Julien Donada.

Directeur de recherches au Centre national de recherche scientifique (CNRS) et fondateur du Comité du film ethnographique, Jean Rouch avait également présidé la Cinémathèque française de 1987 à 1991. Dans un communiqué, le directeur général du Centre national de la cinématographie (CNC) a salué "la mémoire d'un cinéaste d'exception mais surtout d'un homme dont l'oeuvre et la vie furent dédiées à une seule cause, la nôtre, celle de l'humanité".

Son dernier combat l'avait vu dénoncer le démantèlement des collections du Musée de l'Homme, au profit du futur Musée des Arts premiers, qui doit ouvrir ses portes en 2006 quai Branly à Paris. "J'ai honte d'être français, j'ai honte d'appartenir à un pays où on brade la culture", s'était-il emporté. AP

c'est comme les groupes medvedkine dont on a parlé durant ton absence (pour en dire du mal), les "oeuvres complete de jean rouch" ont été réédités par les éditions montparnasse en 4 dvd (52 € a la fnac)
Louis
 
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Message par logan » 02 Nov 2006, 18:26

[quote=" (Byrrh @ mercredi 1 novembre 2006 à 18:16"]
A signaler : il y a quelques mois, la sortie aux éditions Montparnasse d'un coffret DVD consacré aux Groupes Medvedkine (du nom d'un cinéaste soviétique dont le film le plus connu est Le Bonheur : Cf. dans les limbes du forum).

Les Groupes Medvedkine ont été créés en 1967 à l'initiative de plusieurs cinéastes : Chris Marker (auteur entre autre de La Jetée, Sans soleil, Le fond de l'air est rouge), Jean-Luc Godard et Bruno Muel. Ces cinéastes, à l'occasion de la grève des usines Rhodiaceta de Besançon, ont mis leurs caméras et leurs micros à la disposition des ouvriers, d'abord pour leur permettre d'apprendre à se servir de ce matériel, mais surtout afin qu'ils puissent utiliser le support cinématographique pour exprimer leurs idées, leurs colères et leurs aspirations politiques. Ce sont ces films courts, dont la forme et le fond les apparentent à des pamphlets ou à des tracts filmés (des "ciné-tracts"), qui sont regroupés dans ce coffret de deux DVD.

Et c'est bien ?
logan
 
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Message par fepasma » 09 Nov 2006, 10:39

"Femmes-Machines" de Anne-Marie Thunissen : 58'. Tourné en 1996, il s'agit dune série de témoignages sur les conditions de travail et salariales des femmes de la FN (Fabrique Nationale) d'armes à Herstal en Belgique. Ces femmes racontent leur grève de 12 semaines en 1966 sous le slogan "A travail égal, salaire égal".
Parties en grève toutes seules, ces 3000 femmes ont poussé les syndicats à soutenir leur revendication salariale, syndicats qui ont fini par réussir à leur faire reprendre malgré des concessions de la direction moindre que la revendication.
Témoignages touchants d'ouvrieres pas dupes du tout 30 ans plus tard.
Leur lutte à l'époque à eu un retentissement européen, car se basait sur un article du traité de Rome qui légitimait leur revendication d'"A travail égal, salaire égal".

Distribution: films@passerelle.be


Dans un autre registre :
"Ma mondialisation" de Gilles Perret (on peut l'obtenir via le site http://www.mamondialisation.com 96' (?)
Ce documentaire suit un patron de la vallée de l'Arve (décolletage), qui tout à fait à l'aise, dit les choses comme il les pense, sans fard, ainsi que ses potes patrons plus ou moins petits de la région. Traite du rachat par les fonds de pensions suivi des licenciements, de leur implantation dans les pays de l'Est et en Chine, de la pression subien par les clients (souvent des grosses industies automobiles). Instructif sur le point de vue du petit-moyen patronat. Points faibles : on ne voit que très peu les ouvriers, et comme les patrons ne font tous que répéter qu'ils "n'ont pas le choix" et que donc "ils ne sont pas responsables" c'est énervant. :boxing: Ce film est passé en version courte sur FR3.
fepasma
 
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Message par Wapi » 19 Nov 2006, 19:11

En cliquant on trouvera une filmographie très très complète du mouvement ouvrier au cinéma. Pour ceux qui cherchent, allez-y voir, il y a vraiment beaucoup de choses.

Syndicalisme, monde ouvrier et cinéma

Je ne savais pas qu'il existait un film sur la grève des banques de 1974 dont Arlette fût la principale figure.

THORN Jean-Pierre : L'autre façon d'être une banque, 1975 durée 38 mn,
sur une grève au siège parisien du Crédit Lyonnais en février-avril 1974

"Même les employés et les cols blancs sont concernés par les pressions de l’encadrement, qui se font également au détriment des clients à qui on essaie de « vendre » des services superflus. La grève, dure et basiste, regroupe syndiqués et non-syndiqués et est fort critique vis-à-vis du syndicalisme, notamment la CGT qui est dénoncée par Arlette LAGUILLER, alors une des animatrices du conflit, comme briseuse de grève."

Je suppose en tous cas que ce film ne doit pas être facile à se procurer ?
Wapi
 
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Message par Jacquemart » 30 Jan 2007, 10:37

Je me permets de recommander chaudement l'humour noir de L'île aux Fleurs, petit film de 12 mn dont il est question plus haut dans ce fil.

En plus, il est disponible en ligne, par exemple sur ce site.

A voir, à faire voir et à discuter !
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