Révolution vénézuelienne

Dans le monde...

Message par alejandro » 21 Déc 2006, 05:56

Bonsoir,

j'ai lu dans Lutte de Classe une condamnation sans appel du président Hugo Chavez et de la Révolution bolivarienne...

Pourtant il me semble que ce mouvement historique (et innespéré pour les révolutionnaires) a plus fait avancer les idées socialistes au Venezuela en 8 ans que le mouvement trotskyste en 50 ans...

Non?

En plus l'article http://www.union-communiste.org/?FR-archp-...664-3727-x.html est plein d'erreurs factuelles (historiques).

Je trouve cela un peu étrange....

Merci de votre attention,
alejandro
 
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Message par Crockette » 22 Déc 2006, 17:11

Ce qui dérange les trotskistes, et les communistes plus largement, c'est que Chavez mélange les idées de Marx et de la Bible dans ses déclarations.

J'ai été choqué aussi, mais lorsque j'ai vu un reportage sur ce pays, c'ets vrai que la religion est incrustée dans les "moeurs et coutumes", et on ne peut pas demander du jour au lendemain à des gens pauvres et sans instructions de se libérer intellectuellement et culturellement de la religion.

Chavez le sait et il en a joué pour se faire élire, qui peut le blamer vu toutes les pressions extérieures dont il est l'objet ? De toute façon il est pas dans le camp de la social démocratie et cela c'est important.
Car dans l'HUMA par exemple ils adorent décrire l'amérique du sud comme la vague rouge ouais ouais sauf qu'un LULA ou une BAchelet ils ont vraiment rien à voir avec des Chavez ou Morales.
LA gauche unie ça veut rien dire, sauf pour l'HUMA.

D'ailleurs le principal adversaire de Chavez était un social démocrate...grand protecteur de la bourgeoisie haute et moyenne.
Crockette
 

Message par Gaby » 22 Déc 2006, 17:32

(Crockette @ vendredi 22 décembre 2006 à 17:11 a écrit : Ce qui dérange les trotskistes, et les communistes plus largement, c'est que Chavez mélange les idées de Marx et de la Bible dans ses déclarations.

J'ai été choqué aussi, mais lorsque j'ai vu un reportage sur ce pays, c'ets vrai que la religion est incrustée dans les "moeurs et coutumes", et on ne peut pas demander du jour au lendemain à des gens pauvres et sans instructions de se libérer intellectuellement et culturellement de la religion.

Chavez le sait et il en a joué pour se faire élire, qui peut le blamer vu toutes les pressions extérieures dont il est l'objet ? De toute façon il est pas dans le camp de la social démocratie et cela c'est important.
Non Crockette, la position de LO ne se limite pas à critiquer la démagogie religieuse de Chavez. Je cite la conclusion de l'article en lien plus haut :

"Alors, bien sûr, si le régime Chávez était à nouveau menacé par les États-Unis ou par un nouveau coup de force des possédants locaux, il serait normal pour les travailleurs révolutionnaires de dénoncer cette menace et de s'y opposer. Mais cela ne signifie pas qu'il faille peindre en rose le régime de Chávez. Il faut expliquer que Chávez n'est pas un révolutionnaire sans boussole mais un nationaliste bourgeois, de surcroît formé par l'armée; que son horizon n'est pas l'émancipation de l'humanité; que ses alliés ne sont pas les prolétaires et masses pauvres des pays voisins, mais les chefs d'État; et qu'il n'a nullement l'intention ni de s'attaquer à l'appareil d'État ni d'exproprier les grands moyens de production.
De cette façon seulement, en s'organisant à part et en constituant un pôle de rassemblement pour tous les opprimés qui aspirent à un changement radical, la classe ouvrière et ses alliés peuvent espérer desserrer l'étau de l'impérialisme et de la bourgeoisie nationale, et ouvrir un chemin vers l'émancipation de tous les peuples d'Amérique latine."
Gaby
 
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Message par alejandro » 24 Déc 2006, 22:28

a écrit :Il faut expliquer que Chávez n'est pas un révolutionnaire sans boussole mais un nationaliste bourgeois, de surcroît formé par l'armée; que son horizon n'est pas l'émancipation de l'humanité; que ses alliés ne sont pas les prolétaires et masses pauvres des pays voisins, mais les chefs d'État; et qu'il n'a nullement l'intention ni de s'attaquer à l'appareil d'État ni d'exproprier les grands moyens de production.


C'est curieux mais le Departement d'Etat US et la CIA l'accusent de leurs côtés d'exporter la révolution dans toute l'Amérique latine...

Quant à l'oligarchie locale, ce serait bien qu'elle lise cette conclusion! Bizarrement, elle croit exactement l'inverse!

Ils ne l'accusent pas d'être sans boussole car ils savent que la Révolution bolivarienne s'inspire grandement de la Révolution cubaine (autre révolution bourgeoise sans doute (!) mais assez singulière car elle a tout de même causé....la disparition de la bourgeoisie!).

D'ailleurs, autre curiosité, votre article ne parle pas du projet politique du président vénézuelien qui se nomme "Socialisme du XXIème siècle", ni de son projet d'intégration économique ALBA, ni de son alliance de plus en plus étroite avec Cuba.

Le camarade affirme que Chavez n'est pas l'allié des prolétaires et des masses pauvres, mais pourtant, des millions de vénézueliens pauvres ont bénéficié des différentes missions sociales mises en place par le gouvernement bolivarien.

En coopération avec le Venezuela, des dizaines de milliers de pauvres ont pu se faire soigner à Cuba, recevoir des bourses pour y étudier etc...

D'autre part, cet article oublie de dire qu'une nouvelle armée populaire est en cours de formation depuis quelques années et qu'un Parti Socialiste Unifié du Venezuela est en gestation et devrait réunir tous les mouvements soutenant la Révolution bolivarienne.
alejandro
 
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Message par Puig Antich » 25 Déc 2006, 01:32

Un article un brin polémique du PCI - Le prolétaire sur le venezuela et la lcr.

a écrit :Venezuela : les fausses perspectives de la Lcr.

Le gouvernement de Chavez est encensé par une grande partie de la gauche et de l'extrême gauche en Europe qui croient dur comme du fer à la réalité du « processus révolutionnaire bolivarien » au Venezuela ou qui s'extasient devant les déclarations anti-américaines du bouillant colonel.

Lors de sa visite officielle en France en octobre 2005, les partisans de Chavez avaient tenu un petit meeting de soutien à la mairie du XIe arrondissement (maire George Sarre) où étaient présents entre autres, Chevénement, Danielle Mitterrand et Annick Coupé (Union Syndicale Solidaires). Le colonel avait accordé le lendemain une entrevue officielle à l'Hôtel Hilton à Marie-George Buffet pour le PCF et à Krivine pour la LCR. Le même jour, après un dîner avec Villepin, Chavez faisait une déclaration pour condamner les jeunes révoltés des banlieues : « sont-ils tous fous ? (...). Nous condamnons cela. Nous exprimons notre solidarité au peuple français et au gouvernement français, qui est un gouvernement frère, un ami » ! (1).

Les « trotskystes » de la LCR, en bons faux révolutionnaires, sont éternellement à la remorque de tous les réformistes et de tous les démagogues dès lors qu'ils ont une influence sur les travailleurs. Les déclarations d'amitié de Chavez avec le gouvernement français ne pouvaient donc pas suffire à doucher leur enthousiasme pour l'action de ce dernier au Venezuela. Il n'y a pas si longtemps qu'ils s'enthousiasmaient pareillement pour le brésilien Lula (un de leurs camarades était même devenu ministre de la réforme agraire, chargé de rouler les paysans sans-terre !) ou le sandiniste Ortega, aujourd'hui élu président du Nicaragua grâce au soutien de l'Eglise catholique à ses positions proprement réactionnaires. Sans parler du soutien sans faille apporté autrefois aux différentes organisations nationalistes bourgeoises dans les pays du dit « Tiers-Monde » qu'ils n'ont jamais hésité à qualifier de « socialistes » : il est vrai qu'ils contribuaient à répandre la fable de l'existence du socialisme dans les pays de l'Est où il n'y avait jamais rien eu de plus que du capitalisme d'Etat...

La LCR a publié l'année dernière une petite brochure intitulée « Le Venezuela en révolution ». Reconnaissant dans sa conclusion que « la révolution socialiste n'est pas faite au Venezuela, l'appareil d'Etat n'est pas démantelé, les travailleurs n'exercent pas le pouvoir, les capitalistes (...) ne sont pas expropriés » (autrement dit, pour des marxistes, la bourgeoisie est toujours la classe dominante ), elle y affirme cependant que nous sommes en présence d' « un processus révolutionnaire où tout est possible ».

Ce qu'est un processus révolutionnaire, par ailleurs « inédit », la LCR serait bien incapable de l'expliquer ; elle avertit donc l'éventuel lecteur qui, ayant quelques notions de marxisme, s'étonnerait de ses affirmations, qu'étant « à des milliers de kilomètres et dans de toutes autres conditions, [elle doit] mener ses analyses avec prudence et (...) s'appuyer sur ce que rapportent les révolutionnaires qui vivent et militent là-bas » (et sans doute aussi sur ce que lui confie Chavez)...

La « prudence » de la LCR ne s'exerce que vis-à-vis du marxisme. Dans la brochure de cette organisation qui se réclame (bien à tort !) de Trotsky, il est uniquement question de « peuple vénézuélien », de « mouvement populaire », etc., jamais de classes et de lutte de classe. En polémique contre les staliniens qui, en Allemagne, avançaient la formule de « révolution populaire », Trotsky rétorquait que c'était le langage des fascistes, qui opposaient ce slogan « à la formule marxiste de révolution de classe ».

Le peuple est composé de plusieurs classes sociales dont les aspirations et les intérêts sont différents. La révolution n'est donc possible, rappelait-il, « que si le prolétariat, loin de se laisser absorber par le « peuple », par « la nation », développe son programme particulier de révolution prolétarienne et contraint la petite bourgeoisie à choisir entre les deux régimes. Le mot d'ordre de « révolution populaire » est une berceuse, endormante pour la petite bourgeoisie comme pour les larges masses ouvrières » (2).

La LCR ne parle que de « nouvelles formes d'organisation populaires », d'« auto-organisation » des habitants des barrios de Caracas dans des « assemblées populaires », de la nécessaire « intervention décisive des masses populaires » dans le « processus révolutionnaire » en cours pour « achever la révolution », d'une « dynamique qui peut créer les conditions d'une transformation profonde de la société et des consciences » ; ce charabia ne sert qu'à cacher la nécessité de l'existence du parti de classe dirigeant les luttes du prolétariat pour que puisse voir le jour et triompher la révolution. Contre l'hypothèse avancée alors par certains dirigeants soviétiques qu'en Angleterre les syndicats pourraient être devenir le vecteur de la révolution, Trotsky énonçait il y a 80 ans avec le mode tranchant et sans équivoque du langage marxiste, la leçon cardinale enseignée par la lutte des classes :

« La révolution prolétarienne ne peut triompher sans parti, en dehors du parti, en passant à côté du parti, par un succédané du parti. (...) Nous avons payé trop cher cette conclusion sur le rôle et l'importance du parti dans la révolution prolétarienne pour y renoncer aussi facilement ou simplement l'atténuer » (3).

Sans l'organe dirigeant qu'est le parti, le prolétariat est toujours vaincu dans le combat contre son ennemi de classe, la bourgeoisie, de même qu'une armée qui irait à la bataille sans état-major serait immanquablement battue. Cet enseignement valable pour tous les pays, ses disciples dégénérés l'ont complètement renié. En effet les trotskystes soutiennent bien la construction d'un « Parti Révolution et Socialisme » car, disent-ils, les partis chavistes ne répondent pas au « besoin d'indépendance politique et de classe », mais la première décision de ce PRS a été... d'appeler à voter Chavez pour les élections de décembre ! Il ne s'agit donc que d'un nouveau parti chaviste, ni de classe, ni politiquement indépendant...

Les partisans de la dite « révolution bolivarienne » mettent régulièrement en avant l' « anti-impérialisme » du gouvernement, les discours violemment anti-américains de Chavez. La LCR reconnaît bien que « le chavisme poursuit néanmoins une politique extérieure assez classique, cherchant à sortir de la dépendance économique totale... sans s'affronter directement à la mondialisation capitaliste » (comment pourrait-il en être autrement si la bourgeoisie et son Etat n'ont pas été renversés ?) ; mais cela ne l'empêche pas d'y voir « des points d'appui contre l'impérialisme » et d'écrire que « le Venezuela est devenu une sorte de nouveau centre pour la gauche latino-américaine et une référence pour une grande partie de la gauche radicale et révolutionnaire ».

La seule chose à en déduire, c'est que cette gauche - et la LCR en fait partie - qui prend comme référence un « processus » qui ne s'affronte pas directement au capitalisme, qui ne s'attaque pas à l'Etat bourgeois ni ne songe à exproprier la bourgeoisie, est tout sauf radicale et révolutionnaire ! Elle n'est qu'une variété du réformisme dont la fonction éternelle est d'égarer le prolétariat, de lui barrer la route de la reprise de la lutte de classe en suscitant les pires illusions sur les possibilités de « transformation » sociale en laissant intact le capitalisme et toutes les institutions bourgeoises (4).

Pour avoir une vision réaliste de la nature et de la politique du gouvernement de Chavez, ce n'est pas vers ces pseudo-révolutionnaires qu'il faut se tourner, mais vers... les bourgeois eux-mêmes.

Le « Financial Times », porte-parole autorisé des milieux financiers de la city londonienne, a ainsi publié cet été un article intitulé : « La révolution de Chavez enrichit les banquiers vénézuéliens ». On peut y lire : « Lors des époques de révolution, les banquiers se retrouvent habituellement devant les pelotons d'exécution. Mais au Venezuela pour eux c'est la fête. (...) « Il nous faut transformer les structures du capitalisme" a dit récemment [Chavez] à ses partisans dans un discours semé de citations de l'idole révolutionnaire Che Guevara. Mais jusqu'ici, plutôt que nationaliser les banques, la redistribution « révolutionnaire » de l'argent du pétrole a multiplié les richards, faisant de plus en plus de Caracas un aimant pour les banquiers internationaux, Suisses et autres. Et ce ne sont pas uniquement les banquiers privés qui comptent sur la révolution. Francisco Faraco, un expert bancaire, dit que les banques locales sont en train d'engranger sous Chavez les plus gros profits de leur histoire » (5).

L'article entre ensuite dans des détails qu'il serait trop long de rapporter, notamment à propos d'une vaste opération spéculative organisée par l'Etat sur l'achat de bons argentins, avant de citer les paroles du président de la Banco Venezolano de Credito : « Grâce aux étroites relations de certains banquiers avec le gouvernement, les banques au Venezuela se portent extrêmement bien, mieux en réalité que ce que suggèrent leurs bilans officiels » (le quotidien londonien écrit qu'il est en effet difficile de savoir ce que gagnent les banques car leurs opérations à court terme, les plus profitables, n'apparaissent pas dans leurs bilans - et donc, ajouterons-nous, ne peuvent pas être sujettes à impôt !). L'article du Financial Times se termine en disant que cette orgie bancaire pourrait se terminer si la « rhétorique » socialiste chaviste devenait réalité, le gouvernement imposant une réglementation sévère à l'activité des banques (ce qui n'aurait en fait rien de socialiste, le socialisme signifiant la disparition de l'argent et donc des banques !).

Mais si la politique financière du gouvernement a bien été déterminée par ses « étroites relations » avec les milieux bancaires comme l'écrit le journal, c'est une preuve supplémentaire que ce gouvernement ne fera jamais de sa fumeuse rhétorique socialiste une quelconque réalité, parce que les intérêts qu'il défend, la classe qu'il représente, le mode de production qu'il soutient, sont intégralement et uniquement bourgeois.

Le rôle des « socialistes révolutionnaires » n'est donc pas comme le prescrit la LCR de « s'inscrire dans le mouvement suscité au Venezuela, pas en opposition au processus, mais bien au sein de ce processus pour y développer leur conception (sic !) du socialisme et du pouvoir aux travailleurs ».

Il ne s'agit pas d'une discussion ou d'un débat démocratique à mener entre diverses conceptions, mais de l'affrontement inévitable et nécessaire entre partisans de la révolution prolétarienne et défenseurs du capitalisme, reflet de l'affrontement entre les classes. C'est pourquoi le rôle, fondamental et irremplaçable, des « socialistes révolutionnaires » est à l'exact opposé : il leur faut travailler en vue de la constitution du parti de classe sur la base du programme communiste authentique ; travail qui n'est possible que dans la lutte contre toutes les fausses perspectives réformistes, contre toutes les adaptations au chavisme sous prétexte de son influence sur les masses et pour la rupture des prolétaires avec toutes les forces liées de près ou de loin à l'Etat bourgeois et la reprise de la lutte indépendante de classe.

C'est un travail qui ne peut pas espèrer des succès immédiats et faciles étant donné la force actuelle du réformisme chaviste. Mais c'est le seul qui est porteur d'avenir, le seul qui ne conduit pas le prolétariat dans les impasses mortelles où veulent le conduire tous ses faux amis, les charlatans « démocrates », « bolivariens » ou « révolutionnaires » en paroles.

parti communiste international

(1) Associated Press, Caracas, 20/10/2006.

(2) Lettre à Andrés Nin du 14/4/1931 publiée dans la brochure « Leçons d'Espagne ». cf L. Trotsky, « La révolution espagnole », p. 97.

(3) « Les leçons d'Octobre », 15/9/1924. Cité dans « L'Internationale communiste après Lénine », tome I, p. 232.

(4) L'hebdomadaire de la LCR en fait la démonstration à propos de la Bolivie. Défendant la semi-nationalisation ( le gouvernement parle de « processus de nationalisation » !) des compagnies pétrolières par le gouvernement de Morales, « mesure très positivement accueillie par l'ensemble de la société bolivienne (sic !) », y compris l'opposition de droite, « Rouge » accuse les partisans d'une véritable nationalisation de ne pas prendre en compte la faiblesse structurelle de l'Etat bolivien. L'objectif de Morales, selon « Rouge » qui le soutient implicitement, est de « reconstruire un appareil d'Etat (...) tout en faisant face aux compagnies transnationales et aux pressions corporatistes (re-sic !) ». Objectif intégralement bourgeois et spécifiquement anti-ouvrier...

(5) cf « The Financial Times », 17/8/2006. Dans un article du 16 août le « New York Times », écrivant qu'il faut distinguer la rhétorique et les faits, décrivait ce qu'il appelait les liens économiques croissants entre le Venezuela et les Etats-Unis ; en particulier « le Venezuela maintient des liens étroits avec les banques de Wall Street ». La banque d'affaires Morgan Stanley est notamment chargée de la fructueuse affaire de la vente des bons argentins au Venezuela.

Puig Antich
 
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Message par alejandro » 25 Déc 2006, 11:38

a écrit :Le même jour, après un dîner avec Villepin, Chavez faisait une déclaration pour condamner les jeunes révoltés des banlieues : « sont-ils tous fous ? (...). Nous condamnons cela. Nous exprimons notre solidarité au peuple français et au gouvernement français, qui est un gouvernement frère, un ami » ! (1).


C'est marrant, il y a quarante ans, les mêmes gens (Associated Press) prétendaient que Cuba était dérière les évènements de Mai 68...Aujourd'hui, ils affirment l'inverse....Mais ça reste toujours aussi fantaisiste...et destiné a diviser le mouvement révolutionnaire...

Tout comme l'article du....Financial Times (sympa, les références!) quelques mois avant les (importantes) élections du 3 décembre...

A croire qu'il a été écrit pour brouiller l'image du président Chavez...
Parce qu'à Caracas, la bourgeoisie est hystérique et pense surtout à s'enfuir à Miami!

Je crains que l'auteur de cet article ne connaisse pas grand chose de la situation au Venezuela qui n'a pas grand chose à voir avec la Commune de Paris ou avec la Révolution d'Octobre en Russie...

a écrit :« La révolution prolétarienne ne peut triompher sans parti, en dehors du parti, en passant à côté du parti, par un succédané du parti. (...) Nous avons payé trop cher cette conclusion sur le rôle et l'importance du parti dans la révolution prolétarienne pour y renoncer aussi facilement ou simplement l'atténuer »


Et bien rassurez-vous, les révolutionnaires locaux sont en train de fusionner et vont bientôt donner naissance au Parti Socialiste Unifié du Venezuela.

Vous savez, des fois je me demande si vous saisissez bien la dimension créatrice du marxisme ou même du léninisme.
Pourtant, les réduire à un dogme immuable, c'est les faire disparaître de la réalité actuelle.
alejandro
 
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Message par com_71 » 25 Déc 2006, 11:51

(alejandro @ lundi 25 décembre 2006 à 11:38 a écrit : je me demande si vous saisissez bien la dimension créatrice du marxisme ou même du léninisme.
Pourtant, les réduire à un dogme immuable, c'est les faire disparaître de la réalité actuelle.

C'est un bégaiement à ondes longues, car on a pu entendre la même chose ou presque à propos du maoïsme, du titisme, du benbellisme, du castrisme, du guévarisme, du Nicaragua, quand ce n'était pas à propos de Nasser, Peron ou Arrafat, sans oublier Jean Moulin, l'ETA ou l'IRA...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par alejandro » 25 Déc 2006, 15:19

a écrit :C'est un bégaiement à ondes longues, car on a pu entendre la même chose ou presque à propos du maoïsme, du titisme, du benbellisme, du castrisme, du guévarisme, du Nicaragua, quand ce n'était pas à propos de Nasser, Peron ou Arrafat, sans oublier Jean Moulin, l'ETA ou l'IRA...


Et de citer des lettres de 1920 pour illustrer ce qui devrait se passer au Venezuela en 2006, c'est quoi?

Mais tous les mouvements que vous citez avec dérision font partie de l'histoire de ces peuples, pour le meilleur ou pour le pire.

C'est facile de tout amalgamer pour tout dénigrer...

Quant au mouvement trotskiste français, ce serait bien qu'il montre au moins une fois ce qu'il faut faire car après 70 ans d'existence, on ne peut pas dire que ses résultats soient flagrants...

A part dans sa lutte contre le PCF et l'URSS, bien sûr...
alejandro
 
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Message par com_71 » 25 Déc 2006, 16:21

(alejandro @ lundi 25 décembre 2006 à 15:19 a écrit : Et de citer des lettres de 1920 pour illustrer ce qui devrait se passer au Venezuela en 2006, c'est quoi?
Il t'a été demandé quelles sont les erreurs factuelles que tu as relevées. On n'a rien vu venir.

Là tu affirmes quelque chose, mais je n'ai vu aucune "lettre de 1920" citée dans le fil. Erreur factuelle ?

(alejandro a écrit :Quant au mouvement trotskiste français, ce serait bien qu'il montre au moins une fois ce qu'il faut faire car après 70 ans d'existence, on ne peut pas dire que ses résultats soient flagrants...


82 ans, ne nous rajeunit pas comme ça ! Et, dis donc , avec ton "raisonnement", tu dirais que Marx et Engels ont écrit Le Manifeste Communiste en vain, parce que après 156 ans, "on ne peut pas dire que les résultats soient flagrants".

Quant au PCF et à l'URSS c'est la politique de leurs dirigeants qui les ont menés où l'on sait, pas le mouvement trotskyste.

Maintenant, si tu souhaites vraiment discuter du Vénézuela, puisque tu as cité la Lutte de Classe, tu peux le faire à partir de cet article.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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