Il est mort l'Abbé

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par zeanticpe » 22 Jan 2007, 21:09

(Sterd @ lundi 22 janvier 2007 à 21:03 a écrit : Etrange de voir certains passer par dessus l'antisémitisme affiché de Monsieur Pierre comme un détail sans importance. Qualifier aussi comme "de notre camp" un curé membre de la majorité parlementaire au moment de la guerre d'Indochine, c'est quand même très osé. :blink:
Non, moi, perso, je suis pas convaincu.
Je me trompe peut-être mais c 'est simplifier le problème.
Il n'était pas communiste, mais mon grand-père adoptif non plus et il était pas méchant, il était communiste et il a sauvé sa peau de justesse pendant la guerre.
Mais il a aussi sauvé la peau de son oncle qui était SS.
Par amitié. Et c'est pas parce que tu es ami avec un antisémite que tu es antisémite.
Mais je t'accorde Sterd, bien volontier. Je pourrais pas avoir un ami antisémite.
Mais, merde c'est pas si simple, cette histoire.
zeanticpe
 
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Message par Sterd » 22 Jan 2007, 21:12

Au moment de l'affaire Garaudy, au dela de son soutien, il avait fait des déclarations antisémites sans aucune équivoque, je m'en souviens parfaitement bien. Ca va bien au dela du "soutien" à un "ami".
Sterd
 
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Message par zeanticpe » 22 Jan 2007, 21:14

Enfin, je suis pas sur d'avoir raison dans ma réponse à Sterd.
Mon grand pere communiste a sauvé la tete d'un pauvre type influence par sa mere mais pas antisémite.
Apres pour l'abbé pierre, je pourrais pas avoir un ami antisémite.
Ben, alors, ca se discute quand-meme. Je sais pas.
zeanticpe
 
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Message par zeanticpe » 22 Jan 2007, 21:18

(El convidado de piedra @ lundi 22 janvier 2007 à 21:13 a écrit : Quant à "l'antisémitisme" d'un homme qui a fait une vie complètement aux antipodes des vrais anti-sémites, permet moi de penser que il ne s'agissait que d'une bourde de sa part. Je ne crois pas une seconde qu'il a pu êttre un vrai anti-sémite; peut-être qu'il a dit des conneries (de gateux comme le suppose si bien Wapi) mais, qui n'a pas dit des conneries dans sa vie?

Drole de balance des quelques uns qui pesent plus une déclaration mal adroite que toute une vie au service des pauvres.

Oui, ben ca Convive, c'est ce que je pensais a priori.
Je le pense toujours.
Je sais pas si je peux en etre sur.
Mais en tout cas, je suis d'accord.
Peut etre que je changerai d'avis à la fin de ce fil.
zeanticpe
 
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Message par zeanticpe » 22 Jan 2007, 21:20

(Sterd @ lundi 22 janvier 2007 à 21:12 a écrit : Au moment de l'affaire Garaudy, au dela de son soutien, il avait fait des déclarations antisémites sans aucune équivoque, je m'en souviens parfaitement bien. Ca va bien au dela du "soutien" à un "ami".
Ca je savais pas.
zeanticpe
 
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Message par Sterd » 22 Jan 2007, 21:26

Un article de l'humanité daté du 30 avril 1996

("Humanité" a écrit :L’abbé Pierre persiste et s’exclut de la LICRA

Les dernières déclarations du fondateur d’Emmaüs appelant à « lever un tabou » sur la Shoah sont jugées très graves et suscitent de vives réactions.


LE soutien de l’abbé Pierre à Roger Garaudy n’était ni une faiblesse d’amitié ni un dérapage d’octogénaire. Dans une interview à « Libération » d’hier, le fondateur des communautés d’Emmaüs estime que les écrits qui valent à Roger Garaudy d’être mis en examen pour contestation de crimes contre l’humanité (la négation du génocide des juifs commis par les nazis) touchent à « un sujet sur lequel le débat n’est pas clos ».

Plus grave encore, l’abbé Pierre s’estime « convaincu » qu’en remettant en cause l’holocauste, « il y a une espèce de ouf ! Le tabou est levé ». Il raconte avec enthousiasme qu’à l’occasion d’un voyage récent en Belgique, « dès que je suis sorti de voiture à l’aéroport de Bruxelles, des gens sont venus vers moi (...) pour me dire : merci, parce que vous avez eu le courage de remettre en cause un tabou ». Au point d’en éprouver un soulagement : « On ne se laissera plus traiter d’antijuif ou d’antisémite si on dit qu’un juif chante faux. »

Evidemment, l’abbé Pierre se défend toujours de s’aligner sur les révisionnistes. C’est pourtant aux responsables d’une association de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la LICRA, qu’il s’en prend le plus durement. Car, dit-il, « ils n’acceptent absolument pas le dialogue, contrairement à Garaudy. Ils considèrent que le débat (sur le génocide des juifs) est clos. Qu’oser le rouvrir n’est pas possible. Par exemple sur la question des chambres à gaz, il est vraisemblable que la totalité de celles projetées par les nazis n’ont pas été construites ».

Et alors ? En quoi cette relativisation, aussi macabre que douteuse, change quoi que ce soit à la réalité et à la signification de l’horreur ? « Rien du tout », concède l’abbé Pierre. Avant d’ajouter toutefois : « Mais mes amis de la LICRA me disent qu’avancer de telles affirmations, c’est contester la Shoah. Ce n’est pas sérieux. » Et d’enfoncer le clou le plus rouillé du révisionnisme : « Croyez-vous qu’avec quarante ans de recherche, on a épuisé, mesuré toutes les dimensions d’un pareil événement ? » Quant au risque de voir une aussi sale affaire briser un lien affectif avec l’opinion, l’abbé Pierre n’y croit pas. Au contraire : « Une fois la tornade passée, beaucoup de Français moyens diront : il nous a aidés à y voir plus clair. »

En attendant, la tornade n’a pas faibli. La LICRA a réagi très vite et très fermement en indiquant « qu’en se rangeant ainsi aux côtés des négationnistes, l’abbé Pierre doit tirer les conséquences de ses choix, et quitter de lui-même l’association où sa présence ne se justifie plus ». Le président de Radical, Jean-Michel Baylet, dénonce des propos qui « ouvrent la porte de l’antisémitisme ». Et Bernard Kouchner reproche à un ami personnel « d’absoudre l’intolérable ».

La mise au point du grand rabbin


Du côté de la communauté juive, après quelques hésitations et paroles approximatives, les réactions sont désormais très fermes. Une évolution particulièrement nette chez le grand rabbin de France. Dimanche matin, sur Radio Judaïque FM, Joseph Sitruk défendait l’idée que pour opposer les faits aux falsifications, il fallait « réunir les historiens pour débattre de la Shoah ». Aussitôt, Faurisson et Roques, chefs de file des falsificateurs, se déclaraient prêts au débat. Le trouble était tel que dimanche, à 0 h 30, le grand rabbin Sitruk devait adresser une mise au point à l’AFP : « Je refuse clairement toute idée de débat contradictoire sur la Shoah, dont la réalité n’est plus à démontrer. » Il ajoute craindre « un réveil de la haine antisémite ».

GILLES SMADJA


http://www.humanite.presse.fr/journal/1996...96-04-30-751021
Sterd
 
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Message par zeanticpe » 22 Jan 2007, 21:32

(Sterd @ lundi 22 janvier 2007 à 21:26 a écrit : Un article de l'humanité daté du 30 avril 1996

("Humanité" a écrit :L’abbé Pierre persiste et s’exclut de la LICRA

Les dernières déclarations du fondateur d’Emmaüs appelant à « lever un tabou » sur la Shoah sont jugées très graves et suscitent de vives réactions.


LE soutien de l’abbé Pierre à Roger Garaudy n’était ni une faiblesse d’amitié ni un dérapage d’octogénaire. Dans une interview à « Libération » d’hier, le fondateur des communautés d’Emmaüs estime que les écrits qui valent à Roger Garaudy d’être mis en examen pour contestation de crimes contre l’humanité (la négation du génocide des juifs commis par les nazis) touchent à « un sujet sur lequel le débat n’est pas clos ».

Plus grave encore, l’abbé Pierre s’estime « convaincu » qu’en remettant en cause l’holocauste, « il y a une espèce de ouf ! Le tabou est levé ». Il raconte avec enthousiasme qu’à l’occasion d’un voyage récent en Belgique, « dès que je suis sorti de voiture à l’aéroport de Bruxelles, des gens sont venus vers moi (...) pour me dire : merci, parce que vous avez eu le courage de remettre en cause un tabou ». Au point d’en éprouver un soulagement : « On ne se laissera plus traiter d’antijuif ou d’antisémite si on dit qu’un juif chante faux. »

Evidemment, l’abbé Pierre se défend toujours de s’aligner sur les révisionnistes. C’est pourtant aux responsables d’une association de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la LICRA, qu’il s’en prend le plus durement. Car, dit-il, « ils n’acceptent absolument pas le dialogue, contrairement à Garaudy. Ils considèrent que le débat (sur le génocide des juifs) est clos. Qu’oser le rouvrir n’est pas possible. Par exemple sur la question des chambres à gaz, il est vraisemblable que la totalité de celles projetées par les nazis n’ont pas été construites ».

Et alors ? En quoi cette relativisation, aussi macabre que douteuse, change quoi que ce soit à la réalité et à la signification de l’horreur ? « Rien du tout », concède l’abbé Pierre. Avant d’ajouter toutefois : « Mais mes amis de la LICRA me disent qu’avancer de telles affirmations, c’est contester la Shoah. Ce n’est pas sérieux. » Et d’enfoncer le clou le plus rouillé du révisionnisme : « Croyez-vous qu’avec quarante ans de recherche, on a épuisé, mesuré toutes les dimensions d’un pareil événement ? » Quant au risque de voir une aussi sale affaire briser un lien affectif avec l’opinion, l’abbé Pierre n’y croit pas. Au contraire : « Une fois la tornade passée, beaucoup de Français moyens diront : il nous a aidés à y voir plus clair. »

En attendant, la tornade n’a pas faibli. La LICRA a réagi très vite et très fermement en indiquant « qu’en se rangeant ainsi aux côtés des négationnistes, l’abbé Pierre doit tirer les conséquences de ses choix, et quitter de lui-même l’association où sa présence ne se justifie plus ». Le président de Radical, Jean-Michel Baylet, dénonce des propos qui « ouvrent la porte de l’antisémitisme ». Et Bernard Kouchner reproche à un ami personnel « d’absoudre l’intolérable ».

La mise au point du grand rabbin


Du côté de la communauté juive, après quelques hésitations et paroles approximatives, les réactions sont désormais très fermes. Une évolution particulièrement nette chez le grand rabbin de France. Dimanche matin, sur Radio Judaïque FM, Joseph Sitruk défendait l’idée que pour opposer les faits aux falsifications, il fallait « réunir les historiens pour débattre de la Shoah ». Aussitôt, Faurisson et Roques, chefs de file des falsificateurs, se déclaraient prêts au débat. Le trouble était tel que dimanche, à 0 h 30, le grand rabbin Sitruk devait adresser une mise au point à l’AFP : « Je refuse clairement toute idée de débat contradictoire sur la Shoah, dont la réalité n’est plus à démontrer. » Il ajoute craindre « un réveil de la haine antisémite ».

GILLES SMADJA


http://www.humanite.presse.fr/journal/1996...96-04-30-751021
Merci Sterd.
Pour moi, c'est clair.
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