(DocStarrDuck a écrit :C'est Scienthifique de chercher à comprendre , pourquoi et comment fonctionne la "pensée humaine"
La discussion partant dans plusieurs sens (a-t-on du libre arbitre ? De la "libre pensée" ? Nos pensées sont-elles déterminées entièrement par des processus indépendants de ce libre arbitre - si toutefois il existe ? Et même : les souffrances que j'éprouve viennent-elle du seul capitalisme ?) , je fais cette citation juste pour rappeler que mon post n'est pas hors sujet.
On en était, avec El convivado et Louis, à l'évocation de l'âme.
J'ai relu quelques vieux fils, avant que je ne débarque sur ce forum, et il est vrai qu'il y a quelques antécédents "sportifs" sur toutes ces questions, impliquant ces mêmes protagonistes ...
Je veux juste dire à Louis qu'il ne se braque pas sur les mots.
Certes nos adversaires idéalistes, voire curés, utilisent les mots de "vérité éternelle " (ou "absolue" pour revenir à un fil développé encore aujourd'hui même), "libre arbitre", "âme", pour ne produire à leur sujet que de la métaphysique stérile. Tout ce qu'ils en disent n'est qu'un vieux fatras avec un objectif moralisateur : la défense de la morale dominante. Ces mots sont tellement "connotés"ils les ont tellement brandi au service de leur glose, qu'on les laisse généralement volontiers à ces métaphysiciens.
Et il me semble effectivement qu'on les a effectivement remplacé par d'autres, lorsque l'on étudie les processus "matériels" qui les sous-tendent :
vérité => vérité scientifique
libre arbitre => choix (basé sur la compréhension de la nécessité)
âme => je ne sais pas quoi justement : psychisme ?
(mais je demande leur contribution à ceux qui ont l'idée d'autres mots de rechange)
Ces "choses" sont AUTRE CHOSE que les processus matériels qui les sous-tendent,
puisque de produits de ces processus, elles peuvent en retour devenir des moteurs d'actions sur les choses. Ce qui nous répugne, c'est la façon dont les idéalistes rendent compte de ces choses, c'est-à-dire en les faisant découler d'autorités spirituelles surnaturelles (ou même spirituelles tout court, mais non moins chimériques). Ils veulent nous confisquer nos moteurs internes d'action (la volonté, la connaissance, la conscience, etc..) pour les mettre sous la tutelle de chimères, dont les voies, évidemment nous sont impénétrables à nous pauvres mortels. Pas d'entrave alors à la domination des puissants.
Cela ne signifie pas que ces choses n'existent pas.
Simplement, ce qui est intéressant, une fois que l'on RECONNAIT tout de même que ces choses existent, c'est COMMENT elles fonctionnent. La question vraiment intéressante c'est donc maintenant celles de ces processus chimiques, physiques, sociaux, etc. En les connaissant, je pourrai agir dessus, mieux contrôler mes pulsions, obsessions etc.
Et tu peux toujours citer Lénine, c'est tout justement ce qu'il dit.
(Lenine a écrit :On ne saurait raisonner sur l'âme, sans expliquer en particulier les processus phychiques : ici le progrès doit consister précisément à rejeter les théories générales et les constructions philosophiques sur l'âme humaine et à savoir placer sur un terrain scientifique l'étude des faits caractérisant les divers processus psychiques.
On rejette les constructions philosophiques, et on se place sur le terrain de l'étude scientifique, mais on peut garder l'"âme humaine". Non ?
Mais c'est vrai que je pense qu'on a trouvé un autre mot depuis. Canardos, c'est lequel pour l'âme ?
Et puisque Louis aime les devinettes, voici une autre citation, déjà donnée deux ou trois fois sur ce forum, donc il devrait trouver :
a écrit : Notre pensée consciente ne constitue qu'une petite partie dans le travail des obscures forces psychiques. De savants plongeurs descendent au fond de l'Océan et y photographient de mystérieux poissons. Pour que la pensée humaine descende au fond de son propre puits psychique, elle doit éclairer les forces motrices mystérieuses de l'âme et les soumettre à la raison et à la volonté.
La suite immédiate, c'est pour Docstarrduck :
a écrit :
Quand il aura terminé avec les forces anarchiques de sa propre société, l'homme travaillera sur lui-même dans les mortiers, dans les cornues du chimiste. Pour la première, fois, l'humanité se considérera elle-même comme une matière première, et dans le meilleur des cas comme un produit semi-achevé physique et psychique. Le socialisme signifiera un saut du règne de la nécessité dans le règne de la liberté, aussi en ce sens que l'homme d'aujourd'hui plein de contradictions et sans harmonie frayera la voie à une nouvelle race plus heureuse..