(tour @ mardi 13 février 2007 à 06:41 a écrit : Les conquètes sociales les acquis ouvriers (ou ce qu'il en reste encore), historiquement, ont été gagnés dans le cadre national: la sécurité sociale, le code du travail, les conventions collectives, les statuts, les services publics, les prudhommes ...
Il faut refuser l'ingérence de l'UE, et même au delà, du FMI, de la Banque Mondiale, dans la conduite de l'économie , de la politique, et des relations sociales de la France, comme de l'Allemagne, de la Lithuanie...
Au nom (frauduleusement) de l'Europe, de l'internationalisme (en fait de la mondialisation capitaliste, c'est à dire des intêrets des spéculateurs internationaux) il faudrait renoncer aux acquis ouvriers: déjà l'interdiction du travail de nuit des femmes dans l'industrie, les congès maternité, la laîcité, l'indépendance des syndicats vis à vis de l'Etat et des patrons, les retraires et les 37 1/2 ans de cotisations public -privé etc...
Bon, écoute, tour, c'est un peu comme si tu me disais que comme le PSG a gagné la coupe de France au parc des princes, il faut défendre le parc des princes et refuser de jouer au stade de france.
Je ne crois pas juste
1) d'opérer ce glissement qui viole les règles de la logique depuis la "défense des acquis " ( je suis ok) à la "défense de la nation".
Défendre les acquis, c'est sur le terrain de l'indépendance de la classe ouvrière. Défendre la nation, c'est sur le terrain, tu l'écris toi même, de "l'indépendance de la Nation". C'est franchir la frontière de classe.
2) Je ne crois pas non plus juste de dire "les acquis ont été gagnés dans le cadre de la nation". Les principaux acquis ont été le sous produit de mouvements révolutionnaires qui d'ailleurs dépassaient largement le cadre des frontières nationales, le produit de rapports de force entre les classes sociales qui se sont établis à l'échelle internationale et pas à l'échelle nationale.
Enfin, tu parles de la transposition des directives. Mais là c'est une question importante, même décisive.
Je vais prendre l'exemple d'EDF. Sans la loi Sarkozy de 2004, et avec toutes les directives européennes et tous les traités que tu voudras, EDF n'aurait pas changé de statut. Ok?
Donc, pour empêcher la privatisation d'EDF, il fallait se battre contre une loi française, votée par des français, les représentants politiques des exploiteurs français. D'ailleurs il me semble bien que GDF est bradée à Suez, qui est un autre groupe français.
Donc le combat à mener c'est d'abord un combat contre le gouvernement français.
Exemple parfait :le CPE. Je sais que le PT a expliqué que le CPE provenait des directives européennes. Et bien, le CPE a sauté, alors que les directives restent. C
'est bien la preuve que pour empêcher les mauvais coups, c'est contre notre gouvernement qu'il faut battre.
Alors il faut le dire expressément, et non pas le contraire en disant que c'est "l'europe" qui serait responsable.
Les responsables sont à Paris, àla défense, dans les beaux quartiers, dans les ministères.
Je serai bien sûr d'accord pour répondre : au diable les traités de maastricht et amsterdam chaque fois qu'un de ces messieurs dames va nous dire "l'europe exige".
Mais je suis aussi pour leur dire qu'on n'est pas dupes : ce sont des menteurs. Ce n'est pas parce qu'on les y oblige qu'ils privatisent, qu'ils suppriment des postes.
C'est leur volonté à eux!
La France ne respecte pas les critères de Maastricht par exemple en matière de dette publique. Ca n'empêche pas les Chirac et Breton d'avoir multiplié les baisses d'impôts pour les plus riches et les patrons, donc d'avoir privé le budget de l'Etat d'importantes ressources.
Ce sont les cadeaux aux richards qu'ils nous font payer tous les jours, pas l'adhésion à l'Union Européenne.
Pas vrai?