(Rouge95 @ lundi 5 mars 2007 à 01:51 a écrit : Cela ne nous empêche pas de critiquer les dérives marchandes de ce genre de manifestations. Mais nous sommes légitime pour le faire puisque nous y sommes, à leur côté.
Débat habituel LO-LCR ! Il faut participer à ces mouvements et les critiquer car ils sont porteurs de dynamique. En général les proches de LO s'énervent de voir davantage la participation de leurs camarades de la LCR que leurs critiques, mais bon.
Sur le fond, moi aussi, je peux dire comme toi que
a écrit :
nous sommes solidaires d’une lutte d’émancipation, pour la conquête de l’égalité des droits.
Par contre et c'est là le débat, je ne dirais pas forcément que
a écrit :
Les luttes LGBT sont partie prenante du combat pour une société débarrassée de la logique capitaliste et de toutes les oppressions.
Les marches n'ont qu'un faible aspect revendicatif. Elles dénoncent les préjugés et plaident pour la liberté la plus totale pour des adultes. Soit. De là à glorifier tous les comportements... Changer de sexe, c'est une mutilation. Se marier c'est marcher dans le conformisme que nous dénonçons par ailleurs pour les hétéro. On peut revendiquer que les homos aient le droit d'être aussi conformistes que les hétéros, mais est-ce bien notre but ? Elever des enfants au sein d'un couple homo n'est souvent pas pire que dans un couple hétéro, et parfois même mieux, mais pose forcément de légers problèmes qu'on ne peut nier au nom du "droit" à avoir un enfant. Les droits de l'enfant sont aussi à prendre en compte. Arlette a plaidé pour une attitude ouverte et prudente.
Du coup, si on pense que tous ces combats sont partie prenante du notre, alors la conclusion est logique
a écrit :La LCR et la JCR participent aux marches des fiertés.
Le problème de ces marches reste entier. Telles qu'elles sont, l'aspect revendicatif l'emporte-t-il sur l'aspect festif ? peut-il en être autrement ? les revendications nous intéressent-elles ?
Puisque personnellement je réponds plutôt non à toutes ces questions, j'épargne mes oreilles... ! la révolution de février 17 a commencé par une marche des femmes pour le pain. Celles de 1830 et 1848 par des manifestations et banquets en faveur de la liberté de la presse. On doit être ouvert à tout, mais cela m'étonnerait que les révolutions du XXIème siècle débutent par des carnavals gays techno-parade-cuir !