tu as raison, chuck, cette étude la n'est pas encore accessible et contrairement à celle sur la mais MON 863 n'a pas été publiée dans une reuvue à comité de lecture.
on verra bien quand l'article sera téléchargeable...
cela dit, meme Seralini ne parle pas pas directement de toxicité. Il dit seulement que son étude:
a écrit :
révèle 60 différences significatives entre des rats ayant consommé du maïs transgénique NK603 et des rats nourris sans OGM. Ces différences, qui affectent les reins, le cerveau, le cœur et le foie, ainsi que le poids des animaux, pourraient être des signes avant coureurs de toxicité, mais n'ont même pas fait l'objet d'études complémentaires.
un peu leger quand meme...il aurait pu continuer ces études complémentaires avant de publier...
et toujours pour relativiser, citons Houdebine à propos de ce genre de tests...il parle du maïs MON863;
a écrit : On apprend ainsi que les rats ont reçu 21g de maïs par kg de poids vif pendant trois mois. Cette quantité est à rapprocher de celles qui sont données aux poulets et porcs d’élevage, respectivement de 57 et 26 g/kg. Il est important également de noter que les consommateurs humains n’absorbent pas plus de 0, 27g/kg de maïs, les jours où ils en mangent. Il est donc loisible de conclure que la marge de sécurité entre les rats expérimentaux et les consommateurs nord-américains est de 432 fois. Elle est supérieure à 800 fois pour les européens qui ont chez eux moins de maïs MON863. Un autre chiffre mérite considération. Les feuilles de maïs contiennent la toxine Bt cry3Bb1 à raison de 70g/g de poids frais et les grains des quantités non mesurables, inférieures à 0, 076g/g.
et avec des doses pareilles on n'a toujours aucune preuve de toxicité, seulement des soupçons fondés sur des "differences significatives"....
de plus comme le rappelle Houdebine, qui n'est pas payé par Monsanto meme les produits non ogm à haute dose ne peuvent etre considerés comme non toxiques:
a écrit :Une série de tests est pratiquée pour évaluer la toxicité aiguë et chronique des OGM [1]. Le plus contraignant consiste à ajouter à la ration alimentaire de rats expérimentaux des quantités d’OGM aussi élevées que possible pendant trois mois. Pendant cette période, les rats achèvent leur croissance, se reproduisent et les femelles allaitent leurs petits. Ce laps de temps correspond donc à environ vingt ans pour un homme. Ce type de test est considéré par les experts mondiaux comme suffisant pour révéler des effets nocifs des médicaments. La croissance, la reproduction et la lactation sont en effet des fonctions très sensibles aux perturbations métaboliques. Dans le cas des médicaments cependant, les tests sont prolongés à six mois, car les médicaments sont faits pour agir sur les fonctions biologiques des patients, pas les OGM actuellement commercialisés. La période de trois mois appliquée aux OGM est un compromis considéré par les experts comme adapté au niveau des risques des OGM actuels. Des tests supplémentaires seront imposés au cas par cas pour les OGM de deuxième génération dont la composition aura été délibérément modifiée pour améliorer leurs qualités nutritives. Il faut ajouter qu’il est impossible de démontrer strictement l’absence totale de nocivité d’un aliment, ne serait-ce que parce qu’on le mange toujours pour la première fois. Même les inoffensives pommes de terre contiennent des toxines en petite quantité et le chou brocoli des substances cancérigènes mais aussi d’autres substances qui ont un effet opposé. De nombreuses plantes contiennent ainsi des toxines diverses dont elles se servent pour éliminer leurs prédateurs. Ce n’est pas pour autant dangereux de consommer ces plantes en quantité raisonnable. Les tests sont donc comparatifs et ils ne visent pas à démontrer une absence totale de toxicité. Les conclusions des commissions d’experts se limitent de ce fait à dire que les tests ne permettent pas de faire une distinction entre le nouvel aliment, un OGM en l’occurrence, et la plante d’origine.
enfin je rappelle ce que le toxicologue Gerard Pascal disait à propos des travaux de Seralini sur le mais MON863 et qui reste valable pour le mais NK603 résistant au Round Up puisque la méthodologie de Séralini n'a pas changé.
a écrit : Le toxicologue Gérard Pascal, membre, comme M. Séralini, de la Commission du génie biomoléculaire, juge erronées certaines conclusions du Criigen. "Je récuse l'analyse des courbes de poids des animaux, menée sans tenir compte de leur alimentation, dit M. Pascal. Mais je suis d'accord sur le fait que les réponses biologiques peuvent varier entre mâles et femelles et sur le principe qu'on ne doit comparer les effets d'un maïs OGM qu'avec son isogène, sans tenir compte des effets produits par d'autres variétés de maïs conventionnel."
Selon M. Pascal, l'inadéquation entre dose d'OGM reçue et effets constatés sur les paramètres hépatiques disqualifie les conclusions de toxicité pour le foie. "Des différences significatives au niveau du poids des reins" et "les variations de sodium, de phosphore et de potassium urinaire" évoquent bien, elles, un effet rénal. "Mais, rappelle M. Pascal, la CGB avait poussé, à ma demande, les investigations sur les reins et n'avait trouvé en définitive aucune preuve de toxicité" (Le Monde du 15 décembre 2004). "Reste les variations des taux de réticulocytes et d'éosinophiles (globules blancs), ajoute M. Pascal. Cela, je ne sais pas l'interpréter, mais ce sont des paramètres qui bougent beaucoup dans les expérimentations." Pour M. Pascal, les éléments apportés par le Criigen ne sont pas de nature à remettre en cause les avis favorables délivrés au MON 863. "Il ne s'agit là que d'une interprétation personnelle", ajoute le toxicologue.
cela dit, il est vrai que les differences notées par Séralini mériteraient certainement des tests complémentaires et que Greepeace a raison sur deux points:
a écrit :« Les analyses statistiques doivent être répétées par des scientifiques indépendants et les données brutes doivent être accessibles à la communauté scientifique sur un site Internet », déclare le professeur Gilles-Eric Séralini du CRIIGEN et membre de la Commission du Génie Biomoléculaire. « Il est en effet scandaleux que ce soient les entreprises qui non seulement mènent les études sur leurs produits mais que ce soient aussi elles qui analysent les résultats ! »
sans préjuger des travaux de Séralini la demande de Greenpeace ne me parait donc pas infondée:
a écrit :Greenpeace réclame la suspension immédiate de l'autorisation de mise sur le marché des maïs OGM NK603 et MON863, et l'arrêt de la commercialisation et de la mise en culture de tous les OGM tant que le système d'évaluation n'a pas été radicalement révisé.
ps: il est bien dommage que le dit Séralini n'ait pas la meme rigueur avec les médecines "alternatives" puisqu'il a signé une pétition demandant que celles ci soient autorisées sans experimentation ni évalution préalable...