la réforme des universités

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Ottokar » 28 Juin 2007, 14:14

A la une du Monde aujourd'hui :
a écrit :EDUCATION
Universités : Pécresse sauve sa réforme sur l'autonomie
L'Elysée examinera la question conflictuelle de la sélection après le vote de la loi

Le gouvernement estime avoir sauvé l'essentiel de sa réforme sur l'autonomie des universités. " Avoir une adhésion très large sur cette réforme différée pendant vingt ans, c'est une avancée considérable. La concertation a été un temps intense, un temps utile ", estime Valérie Pécresse, la ministre de l'enseignement supérieur.

Trois jours après l'intervention de Nicolas Sarkozy dans la négociation avec les syndicats enseignants et étudiants, une nouvelle version du projet de loi de Valérie Pécresse a été présentée aux partenaires sociaux mercredi 27 juin. Transmise au Conseil d'Etat jeudi, elle sera examinée en conseil des ministres le 4 juillet. " C'est un mini-psychodrame qui a abouti à un équilibre ", décrypte un membre du gouvernement.

Cette nouvelle version, qui généralise l'autonomie des universités, donne des gages aux opposants à la réforme. Les organisations d'étudiants ont réclamé avec succès l'abandon de la sélection à l'entrée du master. La Conférence des présidents d'université a obtenu que le nombre de membres des conseils d'administration puisse être porté à 30 (contre 20 dans le projet initial) et que l'autonomie soit généralisée dans les cinq ans, afin de ne pas instaurer une " université à deux vitesses ".

Pourtant, il y a moins d'une semaine, le divorce avec les organisations étudiantes semblait consommé, justifiant une intervention directe de Nicolas Sarkozy dans la négociation. " La résistance est venue de notre souhait de trop bien faire ", en proposant de rendre l'autonomie optionnelle pour chaque université, estime Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée. " Jamais nous n'avons évoqué la sélection en master au cours des derniers mois, je ne sais pas comment cela est arrivé dans le texte ", ajoute-t-il. Certains conseillers de l'Elysée et de Matignon auraient milité pour une version plus " dure " de ce texte. A l'instar de certains députés de la majorité, comme Pierre Lellouche et Claude Goasguen, qui, au nom des libéraux, auraient souhaité que le gouvernement s'engage sur la sélection. En difficulté et critiquée au sein même du gouvernement, Mme Pécresse est revenue dans le jeu grâce à l'intervention du président.

La sélection n'est pas pour autant définitivement abandonnée. M. Guéant affirme qu'" il n'y a pas d'opposition de principe sur ce point, mais une volonté de le traiter plus longuement, plus tard dans un texte spécifique ". De son côté, Mme Pécresse confirme : " Il y a une question de temps politique. Nos partenaires de concertation jugeaient prématuré de l'aborder dans le cadre d'une loi qui porte sur l'organisation de l'université. Aujourd'hui, il y a de la sélection déguisée en master. Cette question sera traitée dans une deuxième étape de réforme.


L'UNEF et les syndicats enseignants se contentent de peu. Car c'est l'autonomie qui va pousser les facs dans la voie où le gouvernement veut les faire aller : une séparation entre d'un côté des facs d'élite, avec masters (bac +5) et équipes de recherche internationalement cotés, financements privés pourquoi pas et liberté de recrutement (et surtout de rémunération) de profs prestigieux, et de l'autre des facs ordinaires, limitées à bac + 3 (les licences).

Le droit à la culture pour tous, les perspectives de promotion des jeunes pour ne pas parler de l'égalité des chances, qui n'a jamais existé, elles s'éloigneront encore. Mais les symboles restent. "Le gouvernement a reculé", ou "pas de sélection" et Julliard, quia été reçu à l'Elysée, comme un grand s'il vous plait, il est heureux...
Ottokar
 
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Message par Leonid » 28 Juin 2007, 23:35

C'est bien plus qu'une capitulation d'une direction syndicale, la direction a milité pour la généralisation de l'autonomie des universités ! :prosterne: Fallait oser!

Comme quoi, le travail d'information sur les chaînes d'inscription sur les facs pour les militants étudiants révolutionnaires s'annonce particulièrement important...
Leonid
 
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Message par Leonid » 29 Juin 2007, 00:38

Hop. :D

a écrit :AFP : Réforme des universités : la LCR appelle à la mobilisation "dès la rentrée"

PARIS, 28 juin 2007 (AFP) - La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a jugé "inacceptable" jeudi la nouvelle version du projet de loi sur l’autonomie des universités et a appelé "les étudiants et les personnels à se mobiliser, dès la rentrée", contre le texte. "Même revu et corrigé par Valérie Pécresse, sous la houlette de Nicolas Sarkozy, le texte sur la réforme de l’enseignement supérieur, est inacceptable", affirme l’organisation d’Olivier Besancenot, dans un communiqué. Selon la LCR, "l’autonomie promise à toutes les universités d’ici cinq ans n’est qu’un leurre qui prépare une mise en concurrence bien réelle des universités entre elles, avec toute liberté pour faire appel à des fonds privés". De plus, le projet de loi "consacre un pouvoir absolu dévolu au président d’université en matière de recrutement de personnels", estime la Ligue. "Toute liberté lui est accordée, sans aucun contrôle, pour embaucher à l’infini des contractuels ou pour nommer des étudiants sur des postes occupés jusqu’à présent par des personnels", ajoute la LCR.
Leonid
 
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Message par Barnabé » 29 Juin 2007, 07:50

Communiqué intersyndical, Lyon:
a écrit :
Communiqué des organisations syndicales de l'enseignement supérieur et la recherche de Lyon


Lyon, le 28 juin 2007,

Bien que recevant les représentants syndicaux, le chef de l'Etat et son gouvernement s'obstinent dans une tentative de passage en force.

La nouvelle version du texte ne change pas substantiellement le contenu du projet de loi. Ce projet ne doit pas être soumis au parlement pendant l’été, mais être retiré pour faire place à une véritable discussion sur les contenus et les priorités d'une réforme.

En effet, ce projet de loi est déstructurant pour l'université et la recherche française et ne permettra pas d'atteindre les objectifs affichés. Loin de conforter l'université dans ses missions, la prétendue « autonomie renforcée » menacerait de démantèlement le service public d'enseignement supérieur et de recherche :
La loi ouvre la porte au désengagement de l'Etat et à la remise en cause des missions des organismes nationaux de recherche publique, comme le CNRS. Les universités devraient aller chercher ailleurs que dans le budget de l'Etat les moyens dont elles ont et auront besoin.
La loi remet en cause le statut national des personnels, notamment par le recrutement autorisé de personnels contractuels, permanents ou non, et par l'éclatement des procédures de recrutement des enseignants-chercheurs.
Au lieu d'être revitalisée, la démocratie universitaire serait confisquée par un Conseil d'Administration restreint et un président aux pouvoirs démultipliés, libres de réorganiser les établissements à leur guise.

Les organisations syndicales lyonnaises demandent au gouvernement :
L’adoption de mesures budgétaires d’urgence pour les étudiants et les universités dès la rentrée ;
Le respect des principes de service public et des exigences portées par les acteurs de l'enseignement supérieur, en termes de refus de la sélection, de droits d'inscription, de créations d’emplois ou encore de statut des personnels ;

Elles font leur la conclusion de la motion adoptée le 22 juin par le CNESER (Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche) :
« L’avenir des universités et de l’enseignement supérieur français vaut mieux qu’une loi bâclée en un mois. Alors que l’ensemble des acteurs souhaite engager des discussions pour renforcer les missions et améliorer la situation des universités, le gouvernement, en passant outre l’avis de la communauté universitaire, s’engage dans la continuité du gouvernement précédent. La construction de réponses aux besoins de la société, aux exigences portées par la communauté universitaire, nécessite l’abandon de ce texte et une tout autre loi élaborée selon une tout autre méthode. »

Les organisations syndicales signataires appellent les personnels des établissements publics d'enseignement supérieur et de recherche de la région lyonnaise à un

rassemblement
mercredi 4 juillet à 12H
devant la prefecture du Rhône (rue Dunoir)


FERC-SUP-CGT, SNTRS-CGT, SGEN-CFDT Ain-Rhône, SGEN-CFDT Recherche, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, SNESUP-FSU, SNPREES-FO, SNPTES-UNSA, Comité Lyonnais SLR, SUD Education, SUD Recherche EPST
Barnabé
 
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Message par Paingrillé » 29 Juin 2007, 19:13

En ce qui concerne la sélection des étudiants : seul point qui m’apparaît en fait positif dans cette réforme alors que c’est un des points retirés pour le moment.
Comme le rappelle Ottokar, elle est donc déjà en vigueur de m1 à m2, et de manière plus ou moins voilée de L1 a L2….donc autant y aller directement……et faire la sélection en M1 et avant la L1 même. Parce que là, on a l’air un peu crétin avec un m1 et puis au bout du compte pas de m2. Et pire bien sur avec un double échec en L1 d’histoire de l’art et un autre en L1 de droit….
Je ne pense pas que supprimer toute forme de sélection soit forcément bon. Dire ça ici, ça va faire tache je crois. Dans ce cas, je n’attends que vos arguments.
La sélection ca aide à se diriger aussi ? Ça aide à se forcer à construire quelque chose, à travailler un peu plus aussi hum. Oui on peut dire que ça laisse se perpétuer les inégalités qui montent mais bon pour l’instant c’est toujours super inégalitaire de toute façon et ce n’est même pas logique.
La on extrapole de la réforme pr l’instant limitée, mais je ne vois pas en quoi, à l’entrée en L1, un concours pour tous les établissements auquel l’élève candidate, en fonction des matières serait gênant. Cela permettrait de voir direct ceux qui vont être largué en L1 et à la limite instaurer de l’aide (oui je rêve car ca coute des sous tout ça) pendant les vacances et après pour ceux qui tiennent à tt prix à intégrer la L1 de leur rêve. Pour ceux qui ne veulent pas suivre l'aide : aller là où ils ont obtenus les meilleurs résultats de toute manière. Il faut arrêter avec l’idée de laisser choisir l’étudiant ce qu’il aime. Franchement à la sortie du bac, si on est pas dans les meilleurs et qu’on se dirige vers l’université : on ne sait pas ce qu’on veut faire, on ne sait pas ce qui va nous plaire. On peut aussi se tromper. Bref autant passer des sortes de test /concours pour voir la ou on se sentirait le plus à l’aise….
Pour la sélection à l’entrée en M1 et la question de « qu’est ce que ferait les autres éjectés avec une L3 ». Et ben si la réforme passait, cela donnerait aussi l’espoir qu’elle soit améliorée : dès le L3 il faudrait différencier : 3ou 4 sortes de L3 par exemple…….L3 qui préparent au master prof, ou rech ou bien qui signalise la fin de la scolarité donc qui serait déjà très professionnalisé. Enfin faudra pas que ca empêche les passerelles toutes ces différences……..si un étudiant se découvre un jour une passion pour la recherche en L3 prof et bien……il faudra juste qu’il se justifie…..mais une fois qu’on a trouvé sa voie, c’est facile de se justifier, non ?
Enfin je ne crois pas que cette mesure seule aurait suffit à mobiliser les étudiants dans la rue toute façon, ce n’était pas la peine de faire la concession…
Bon et puis ottokar, je ne crois pas que le fait d’aller le plus loin possible soit le plus bénéfique, même pour la culture ?
Paingrillé
 
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Message par Ottokar » 30 Juin 2007, 07:04

(Paingrillé @ vendredi 29 juin 2007 à 19:13 a écrit :
Bon et puis ottokar, je ne crois pas que le fait d’aller le plus loin possible soit le plus bénéfique, même pour la culture ?

Comme je viens de boire mon café au lait, Paingrillé me permettra de partir de sa phrase de fin pour parler de la sélection.

D'abord sur le strict plan économique, ce n'est pas vrai. Toutes les enquêtes le montrent notamment celles du CEREQ, un centre officiel qui étudie sur 1 ou 5 ans l'insertion et les parcours professionnels, les emplois et les qualifications. Plus on va loin, moins on est chômeur, meilleur est l'emploi. Bien sûr une thèse de philo n'est pas valorisée de la même façon qu'une thèse d'informatique, de biologie ou dans les nano-technologies, mais cela "rapporte" plus qu'une licence. Un économiste a même tenté de calculer cette "rentabilité" au sens strict, on l'a récompensé d'un prix Nobel (Gary Becker, un sacré réac). D'autres ont calculé la "rentabilité" au niveau de la société et montré qu'une année d'étude ou d'école supplémentaire (en particulier pour les filles) avait un impact positif sur le PIB et les taux de croissance.

Sur le plan personnel, plus on va loin, plus on en apprend, mieux on se porte, non ? Et cela, quelque soit le domaine. Il ne s'agit pas de coincer de force à l'école des gens qui ne veulent pas y aller, mais d'éveiller à la culture, au savoir, ceux qui n'ont pas eu la chance d'acquérir ce goût "naturellement" (mais il n'y a rien de naturel), par leur milieu. C'est ce que font les syndicats et partis ouvriers depuis 100 ou 150 ans, avoir des écoles de formation, diffuser la culture dans leur milieu, à leurs membres et autour d'eux. Si tu es venu à la Fête, tu as vu !

A la fac, et dans les réformes, on est loin de tout cela... alors nous dire mieux vaut sélectionner à l'entrée des L1 (1ère année de licence = entrée en fac) ou en M1 plutôt que M2 (à l'entrée de la 4ème ou en 5ème année) ce ne sont que de mauvais choix. Qui masquent mal le fait que la sélection est sociale. La majorité des gosses des classes populaires n'échapperont pas à leur condition de prolétaire. Sans le bac, comme Arlette il y a 40 ans, avec le bac depuis 20 ans, avec la licence dès aujourd'hui comme Besancenot, et encore plus demain.
Ottokar
 
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Message par Puig Antich » 30 Juin 2007, 16:59

Totalement écoeuré par l'attitude des directions syndicales, en particulier l'UNEF.

Ce qui intéresse ces messieurs c'est de sauver leurs misérables postes au CA. Pour ça, ils seraient prêts à la lutte armée si on en croit leurs déclarations enflammées. Par contre, dès qu'ils sauvent leur buisness (leur buisness misérable au passage), ils semblent tout disposer à discuter avec le gouvernement de l'application de la loi de privatisation. Lamentable.
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 30 Juin 2007, 17:43

Autonomie des universités : l'UNEF salut les inflexions mais appelle à maintenir la vigilance (27.06.07)

L’UNEF a été reçue cet après-midi par la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Valérie Pécresse a présenté les modifications au projet de texte de loi « portant création de la nouvelle université ». Des inflexions significatives ont été apportées par le gouvernement suite aux exigences émises par les organisations syndicales et notamment par l’UNEF. L’UNEF se satisfait que sur les 3 points qui constituaient de graves remises en cause du service public d’enseignement supérieur le gouvernement ait fait le choix d’entendre les étudiants.


En ce qui concerne le master, l’UNEF se félicite qu’il ne soit plus fait mention dans le texte de loi d’une possible sélection décidée par les Conseils d’Administration après la Licence 3 et écarte ainsi toute référence à la sélection dans la loi.


Les CA pourront être composés de 20 à 30 membres et comporter de 3 à 5 étudiants. Si pour l’UNEF la réduction de la taille des CA n’était pas une priorité, l’UNEF fera désormais tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la plus importante représentation possible des étudiants, qui dans le nouveau texte peut monter jusqu’à 25% des CA.


Les universités auront désormais 1 ans (et non plus 6 mois) pour changer leur mode de gouvernance et 5 ans pour acquérir deux compétences nouvelles : le budget global et la gestion des personnels. Si l’UNEF s’inquiète d’un possible désengagement de l’Etat dans le Service Public d’Enseignement Supérieur, il est pour nous essentiel de conserver un seul statut pour les universités, évitant ainsi la construction d’un système à deux vitesses. L’introduction d’une date butoir qui était une demande de l’ensemble de la communauté universitaire doit ainsi permettre un suivi fort et rigoureux de l’état dans la nouvelle organisation de l’Université, pour cela l’UNEF demande de nouveau que de réels moyens soient donné au CNESER pour se porter garant de la politique nationale d’enseignement supérieur en France.


Pour l’UNEF, le texte présenté aujourd’hui permet de préserver les fondements du modèle universitaire français.

Cependant, l’UNEF réaffirme que ce texte n’est pas de nature à résoudre les véritables problèmes des étudiants : la démocratisation, la lutte contre l’échec en premier cycle, l’orientation, l’insertion professionnelle, les conditions de vies des étudiants.

Sur tous ces points, l’UNEF demande au gouvernement de prendre la mesure de la situation et de prendre rapidement des mesures permettant d’abord de créer des conditions favorables à la prochaine rentrée universitaire, puis très rapidement, d’entendre les revendications des étudiants, en matière sociale et pédagogique.


Il s’agit maintenant pour le gouvernement de faire aboutir rapidement les concertations sur les 5 autres chantiers annoncés par Valérie Pécresse. L’UNEF l’a toujours dit : les étudiants n’étaient pas demandeurs d’une loi sur l’autonomie et, s’ils ont réussi à défendre leurs droits, leur situation sociale et universitaire ne va pas s’en trouver améliorée pour autant.


Toutes ces discussions et ces inflexions n’auront servi à rien si des moyens financiers conséquent ne sont pas débloqués et attribués aux universités dans les plus brefs délais.

Enfin, alors que le texte va passer devant le parlement dans les prochaines semaines, l’UNEF réaffirme sa vigilance pour que les intérêts des étudiants ne soient pas remis en cause par quelques esprits revanchards et continuera à faire tout son possible pour enrichir de manière significative un texte qui en l’état ne répondra pas aux grands enjeux de l’Université et qui devra encore subir des améliorations non négligeables.

:dead:
Puig Antich
 
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Message par Paingrillé » 01 Juil 2007, 22:25

je crois que ça va dévier
Je réponds à Ottokar

J’aime bien ton ton pédago

Alors oui, plus on va loin, mois on est chômeur, ça c’est sûr. Mais comme tu le dis tu confonds toutes les études supérieures,aussi bien les grandes écoles les universités cotées, les différentes filières.
Dans tous les cas, il vaut mieux une thèse qu’une licence :mais la plupart des étudiants ne peuvent pas en arriver là. Et puis bon les études c’est bien mais y a pas que ca dans la vie. Les thésards font peur parfois.
Pour le calcul de rentabilité, oui bon, hum je pense que ca concerne surtout les pays en voie de développement non ? Ils ont des problèmes encore différents des pays développés, puisqu' eux ils manquent vraiment de diplômés !

Sur le plan personnel : ben on apprend pas qu’a l’école je crois (y a la fête de lo oui ) c’est pas la solution à toutes les injustices puisque elle reproduit en partie, même avec des mesures d’accompagnement toujours critiquables…..alors faut trouver les solutions ailleurs aussi.
En plus, la fac, enfin tu sais peut être mieux que moi, mais ça contribue complètement à reproduire des individus formatés. Capable de te faire un oui/non et après de t’expliquer que, de toute façon, dans la vie faut être réaliste, pragmatique. Et puis y a pas mal de filières, même à la fac, ou la théorie est laissée de coté, pour aller directos vers la pratique.
D’ailleurs j’ai une question : quel rapport entretenez-vous à LO avec la « culture » ? Dans quelle mesure participe t elle à reproduire l’idéologie dominante ? Je veux dire : finalement ceux qui suivent le plus d’études supérieures sont ceux qui contribuent le plus à reproduire la culture dominante. Alors pourquoi poussez à tt prix à faire des études ???
Ce qui m’intrigue, c’est qu’en plus évidemment a Lo , y a pas mal d’enseignants, , donc ils transmettent cette culture dominante. Enfin, je ne sais pas, peut être qu’ils appellent leurs élèves a se rebeller contre l’ordre existant, hein !! mais bon, dsl de parler de moi, honnêtement , une année, j’ai eu un vieux prof qui se reconnaissait ouvertement marxiste: j’ai jamais rien compris à ce qu’il racontait, à part ses blagues, et encore pas toutes (celles sur les polonais m’échappaient quelquefois! :247: ). C’était frappant, je veux dire que dans la majorité des cours, les étudiants arrivent à comprendre quelque chose. Là, on arrivait jamais à savoir où voulait il en venir avec ses histoires! Bon, son cours c'était toujours Amphi à moitié vide, et ceux sérieux qu'étaient là ben ils attendaient juste qu'il fasse la blague du jour avant de retomber dans une profonde léthargie...désespérant j’imagine, non ? :pleure: :23:
C’était peut être lui d’accord. N’empêche, que c’est le comble pour un prof marxiste de pas être compréhensible aux yeux des (futurs)travailleurs, non ?


Bref, ben oui la sélection est sociale, mais loin de la diminuer, l’université l’exacerbe…. ; Alors tu proposes quoi ?
Paingrillé
 
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Message par Jacquemart » 01 Juil 2007, 22:34

a écrit :quel rapport entretenez-vous à LO avec la « culture » ?

Moi, j'aime bien la phrase de Marx : "l'ignorance n'a jamais servi personne".

Tu es tombée sur un prof marxiste chiant ? Moi, je suis tombé sur plein de profs chiants pas marxistes. Alors, que conclure, sinon qu'il vaut mieux tomber sur plein de profs marxistes et passionnants ?

Bon, la culture actuelle, bien sûr, n'est pas là pour préparer les esprits à changer la société. Et la fac n'est pas l'école de la révoltuion sociale, il s'en faut de beaucoup. N'empêche, les exploités, quels qu'ils soient, ont tout intérêt à en savoir le plus possible, sur tous les sujets. Et s'ils peuvent apprendre des choses qui leur permetent de réfléchir sur les bancs d'une fac, c'est toujours mieux que s'ils n'apprennent rien du tout. Alors, oui, on est pour le droit à la culture pour le plus grand nombre, la culture la plus large possible, toujours, partout et en tout lieu.

Ce n'est pas ce qu'offre la société actuelle ? Peut-être. Sûrement, même. Mais si les exploités veulent réfléchir à comment changer le monde - et le diriger un jour - ce n'est pas en étant le moins cultivé possible qu'ils y arriveront le mieux...
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