a écrit :L'UNEF condamne les modifications apportées par le Sénat au projet de loi sur les libertés des universités (13.07.07)
Alors que l’UNEF avait déjà de grandes inquiétudes quant au projet de loi proposé par le gouvernement, les amendements adoptés par le Sénat aggrave la loi sur l’autonomie des universités. C’est notamment le cas pour l’élection du président de l’Université, désormais ouverte aux personnalités extérieures à la communauté universitaire.
De plus, aucune des améliorations demandées par l’UNEF et par d’autres membres de la communauté universitaire n’ont été retenues, qu’il s’agisse du statut des personnels, des contrepouvoirs au président de l’université ou de la lutte contre les inégalités entre établissements.
L’UNEF considère que le nouveau texte remet en cause le très fragile équilibre proposé par le gouvernement.
L’UNEF demande fermement à l’assemblée nationale d’améliorer sensiblement le texte.
L’UNEF met en garde le gouvernement sur les conséquences d’une adoption d’un texte en l’état inacceptable.
L'UNEF change encore d'avis. De toute évidence, elle sera contrainte de réclamer le retrait pur et simple du texte. Elle n'aura gagné par ses alternoiements que de désorienter ses propres militants et aborder la mobilisation dans des conditions plus mauvaises ; ainsi qu'à se faire passer pour des gros droitiers par des gens qui ne le sont franchement pas moins. Même le SGEN CFDT est pour l'abandon du texte...
Il n'y a bien que le SNES pour considérer que "ça ne concerne que le supérieur". Mais il va bien falloir qu'il tienne compte aussi de l'exaspérations des profs face aux attaques contre leurs statuts, la carte scolaire, les postes non renouvellés.
Et il n'y a bien qu'une grève générale de toute l'éducation nationale, de la maternelle à l'université, préparée pas à pas et de manière centralisée, qui pourra infliger sur tous ces projets antisociaux une première défaite au gouvernement Sarkozy, et contribuer à entraîner massivement les travailleurs dans la bagarre lors des combats à venir. Et cette fois çi, les enseignants ne se laisseront pas trahir et éparpiller établissements par établissements, car le souvenir de la bousille des bureaucrates syndicaux en 2003 reste vive.
Et aussi, les étudiants, les personnels, les profs, on a tous intérêt à se préparer à manifester avec nos collégues les cheminots, pour faire capituler le gouvernement aussi sur le droit de grève, question importante s'il en est. Face à ceux qui veulent prendre leur revanche sur 1986, 1995 et 2006 en attaquant la jeunesse scolarisée et les travailleurs des transports, on doit répondre par le tous ensemble pour les défaire ! Et tant pis si l'UNEF ou la direction confédérale de la CGT ne sont pas d'accord.