Il faut savoir arrêter une grêve ... avant de la commencer&#

Message par quijote » 10 Oct 2007, 11:53

Mieux que Thorez autrefois : pour Thibaut " il faut savoir arrêter une grève , ...avant de la commenxcer

Thibaut vient de déclarer : " pas question de faire ne grêve reconductible : il faut savoir ménager ses forces ."
.
Avec un chef syndical de cette sorte , le gouvernement peut trembler " ...

Espérons que les travaileurs ne l 'évcouteront pas ..
quijote
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2003, 17:11

Message par Crockette » 10 Oct 2007, 17:42

j'ai entendu un commentaire hallucinant à la télé :
"ça grince déjà entre syndicats"
la CGT est pour une grève de 24h alors que les autres syndicats pensent à un mouvement reconductible... :wacko:
Crockette
 

Message par Vérié » 10 Oct 2007, 17:54

Voici un article de l'AFP qui résume bien la position de la CGT : utiliser la journée du 18 pour obtenir... des négociations. Surtout ne pas reconduire immédiatement, mais envisager d'autres journées "carrées" pour épuiser le mouvement, selon la tactique de 2003.

_____________
Régimes spéciaux: Xavier Bertrand ne convainc pas les syndicats


Le ministre du Travail Xavier Bertrand a remis un "document d'orientation" sur la réforme des régimes spéciaux mercredi aux syndicats, qui en contestent toujours les modalités. Le passage à 40 ans de cotisations d'ici à 2012 est confirmé et "non négociable". Les grèves prévues le 18 octobre, notamment à la SNCF et à la RATP, promettent d'être fortement suivies et pourraient ne pas se limiter à 24 heures.
M. Bertrand, qui recevait mercredi depuis 7h30 les syndicats les uns après les autres, ainsi que les directions des entreprises concernées, a notamment confirmé que les agents relevant des régimes spéciaux devront cotiser 40 ans d'ici à 2012 contre 37,5 années aujourd'hui, ou encore l'instauration d'une décote pour ceux qui voudront continuer à partir plus tôt.
Selon les syndicats, il a également confirmé que le calendrier fixé par le président Nicolas Sarkozy restait le même: la réforme -dont sa phase de négociations dans les entreprises- doit être bouclée à la fin de l'année.
"Le ministre nous annonce qu'on va passer l'ensemble des personnels des régimes spéciaux à la toise. Et je crains que ça n'augure un nouveau tour de vis pour tout le monde", a déclaré à l'Associated Press Bernard Devy, chargé du dossier des retraites à FO. Alors que plusieurs sujets de la réforme sont renvoyés à des négociations dans les entreprises concernées, M. Devy explique qu'après les grèves du 18 octobre, "ce sera aux salariés de déterminer s'il faut maintenir la pression ou s'engager dans un processus de négociations".
"Le passage à 40 ans, ce n'est pas une surprise. On savait que ça allait arriver. Mais on doit pouvoir négocier de vraies contreparties", a déclaré, plus conciliant, le porte-parole de la délégation CFDT Jean-Louis Malys en sortant du bureau de M. Bertrand. "Le dialogue annoncé a bien lieu", a-t-il ajouté, avant de préciser que "l'action ne s'oppose pas à la négociation mais va servir à l'appuyer", faisant référence aux grèves prévues le 18 octobre.
"Nous n'avons obtenu aucune avancée tangible, tout était bouclé d'avance. Les orientations ne sont ni plus ni moins qu'un copier-coller du régime de la Fonction publique", estime de son côté le secrétaire général de la fédération CFTC des Transports, Bernard Aubin.
Pour lui, "les échanges entre syndicats et ministère du Travail depuis l'annonce officielle de la réforme par Nicolas Sarkozy relèvent de la mise en scène, et en aucun cas d'une quelconque volonté de négocier". "Tout cela renforce notre détermination et celle des cheminots à mener une action forte le 18 octobre", poursuit-il, avant d'ajouter "et peut-être même au-delà".
Pour Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral de la CGT, "ce qui est laissé à la discussion dans les entreprises, dans le document d'orientation du gouvernement, porte sur des points techniques et secondaires. L'espace de négociation est donc extrêmement réduit et la mobilisation du 18 doit permettre d'élargir cet espace".
"Le projet du gouvernement est inacceptable", juge de son côté le secrétaire général de la fédération CGT des cheminots, Didier Le Reste. Et de prévenir: "si les choses devaient rester en l'état, il y aura d'autres journées de mobilisation". AP

Vérié
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Sep 2007, 08:21

Message par Félix Edmundovitch » 10 Oct 2007, 19:47

:D et on trouvera encore des militants pour nous dire que les stals n'en sont plus, qu'ils ont changé :rtfm: :rtfm: :rtfm:
Félix Edmundovitch
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Fév 2007, 20:09

Message par com_71 » 12 Oct 2007, 00:07

(Crockette @ mercredi 10 octobre 2007 à 18:42 a écrit : j'ai entendu un commentaire hallucinant à la télé :
"ça grince déjà entre syndicats"
la CGT est pour une grève de 24h alors que les autres syndicats pensent à un mouvement reconductible...  :wacko:

Quelques remarques :

Le 18 réussi peut remonter quelque peu le moral à tout le monde, même si les trains roulent le 19.

Les syndicats qui parlent de "reconduction" peuvent très bien ne le faire que par démagogie, se sachant minoritaires. Ils peuvent être prêts à un accord avec la direction sur des points très catégoriels.

L'immédiat après-18 à la SNCF se décidera surtout dans les assemblées générales du 19, en fonction aussi de l'ampleur, de la détermination, de la grève de la veille...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6423
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par Puig Antich » 12 Oct 2007, 01:23

Ce qui est dramatique c'est qu'on a une sorte de partage bureaucratique du travail.

Il est fort possible que les coins les plus combatifs partent en « reconduction ». Mais pas forcément les coins hésitants, et pas du tout les coins où la CGT n'est pas tenue par des gens qui s'opposent - même de façon sourde - à la direction.

Mais ils resteront isolés, non seulement de la classe ouvrière en général que les fédérations syndicales ne sont pas dans l'optique de mobiliser massivement, par exemple en disant sur les retraites 37.5 pour tous ; mais aussi des travailleurs de la SNCF en général. Celà dépendra de l'amplitude du mouvement, en tout état de cause.

Sud et FO appellent à la reconduction pour se faire de la publicité, ils accompagneront peut-être les secteurs les plus combatifs dans une éventuelle bérézina. La FGAAC corporatiste est encore plus dégueulasse, et veut surtout se venger de la progression de la CGT chez les conducteurs.

Alors, pour déjouer ces scénarios, il faut fixer l'objectif, qui est la grève jusqu'à satisfaction, appelée nationalement - pas la reconduction taule par taule, ni les « temps forts » pour obtenir des « vraies négociations ». On sait par ailleurs que la CGT est prête à lâcher pas mal sur les régimes spéciaux comme su le régime général, en échange de concessions mineures sur la pénibilité. (C'est clair comme de l'eau de roche quand on épluche un peu leur doc).

Les syndicats ne veulent pas fixer l'objectif de la grève jusqu'à satisfaction ? Mettons leur la pression, mais surtout que les AG mandatent des comités de grève pour qu'ils se centralisent, et donnent aux cheminots une expression démocratique de leur volonté, pas déformée par les bureaucrates.

Plus facile à dire qu'à faire. Mais c'est sûrement la seule méthode pour gagner.

Pour l'instant, faisons du 18 une réussite, pour nous compter et redonner la pêche aux hésitants.
Puig Antich
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Nov 2004, 02:02

Message par Ottokar » 12 Oct 2007, 07:29

(Puig Antich @ vendredi 12 octobre 2007 à 01:23 a écrit : Les syndicats ne veulent pas fixer l'objectif de la grève jusqu'à satisfaction ? Mettons leur la pression, mais surtout que les AG mandatent des comités de grève pour qu'ils se centralisent, et donnent aux cheminots une expression démocratique de leur volonté, pas déformée par les bureaucrates.

vas-y, Puig, mets-y-leur la pression, fais-leur voir un peu...
a écrit :Plus facile à dire qu'à faire. .

Alors pourquoi le dire ?
a écrit :Mais c'est sûrement la seule méthode pour gagner

la seule façon de gagner, c'est de... gagner ! et fixer aux camarades que tu côtoies (éventuellement) des objectifs irréalistes ce n'est pas les aider. Il faut partir de ce que les gens veulent faire, et s'appuyer desus, sur ce qu'ils ont fait ou ce qu'ils font pour aller plus loin. Je ne sais pas si les cheminots sont prêts à entrer en grève reconductible comme en 86 et s'ils ont le soutien de l'opinion ouvrière. En 95, il a fallu plusieurs journées pour faire monter la vapeur, convaincre ceux qui n'étaient pas convaincus, raffermir les hésitants, etc.

Ce n'est pas parce que les syndicats disent blanc qu'il faut forcément dire noir !
a écrit :Pour l'instant, faisons du 18 une réussite, pour nous compter et redonner la pêche aux hésitants.

Tu vois quand tu veux, tu es raisonnable... :-P
Ottokar
 
Message(s) : 731
Inscription : 16 Jan 2005, 10:03

Message par Vérié » 12 Oct 2007, 07:44

(Ottokar @ vendredi 12 octobre 2007 à 08:29 a écrit : fixer aux camarades que tu côtoies (éventuellement) des objectifs irréalistes ce n'est pas les aider.

Certes... IL faut tenir compte de l'état d'esprit des cheminots, du rapport de forces local etc.

Mais, au delà de ces considérations tactiques, il me semble qu'il faut faire avancer l'idée que les travailleurs doivent prendre leurs affaires en main, controler, diriger leur mouvement, sans en laisser la direction aux bureaucraties syndicales.

Car nous savons parfaitement que, sauf poussée très forte de la base, la CGT va essayer d'épuiser le mouvement par des grèves carrées à répétition comme elle l'a fait en 2003. NOus savons qu'elle se contentera de négociation et de quelques menues concessions - du genre de l'étalement de l'application de l'allongement de la durée du travail en fonction des dates d'embauche -, des concessions qui diviseront encore plus les travailleurs.

Nous savons que, face à la détermination du pouvoir, qui est tout à fait préparé à des grèves carrées de ce genre, la seule solution pour gagner, c'est que les travailleurs s'organisent démocratiquement pour controler leur mouvement. Car, non seulement cela peut permettre de poursuivre le mouvement dans de bonnes conditions, mais c'est ce que le pouvoir et les patrons craignent par dessus tout.

Alors certes, plus facile à dire qu'à faire, néanmoins il faut essayer, partout où nous en avons la possibilité, de mettre en place des comités de grève, ou au moins de faire avancer l'idée, et aussi dire la vérité aux travailleurs sur les perspectives et la politique des dirigeants syndicaux : face à un gouvernement et un patronat aussi déterminés, nous ne gagnerons pas sans nous en donner les moyens !
Vérié
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Sep 2007, 08:21

Message par pelon » 12 Oct 2007, 08:58

(Vérié @ vendredi 12 octobre 2007 à 07:44 a écrit :

Mais, au delà de ces considérations tactiques, il me semble qu'il faut faire avancer l'idée que les travailleurs doivent prendre leurs affaires en main, controler, diriger leur mouvement, sans en laisser la direction aux bureaucraties syndicales.

Bien sûr mais cela ne peut pas être dit de manière incompréhensible et "dans le vide". Dans combien de bases se tiendront des AG ? Que diront les cheminots ? Bien entendu je pense qu'il faut dire que ce sont les AG qui doivent décider de la suite du mouvement, qu"un jour de grève sans lendemain ne peut faire reculer le gouvernement. Après, on ne peut pas savoir d'avance ce qui va se passer. Oui, nombre de cheminots sont désapointés par la position de la CGT. Passeront-ils par dessus la volonté de la fédération ? C'est à souhaiter. Après, difficile de prévoir. Si un nombre importants de cheminots continuent la grève ils peuvent en entrainer d'autres et cela peut s'étendre à d'autres secteurs de la classe ouvrière. Mais pour le moment les militants doivent contribuer à la réussite de la grève, condition nécessaire à une suite qui déborderait les bonzes syndicaux.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par Puig Antich » 12 Oct 2007, 10:40

(Ottokar a écrit :En 95, il a fallu plusieurs journées pour faire monter la vapeur, convaincre ceux qui n'étaient pas convaincus, raffermir les hésitants, etc.


Oui, c'est vrai. Enfin, c'est vraiment parti après la seconde journée d'action. Et c'est pour ça qu'il faut être attentifs au rapport de force effectif, pour savoir quand partir vraiment, sans être isolé. Encore faut-il noter qu'en 1995, le plan Juppé a été globalement maintenu même si les cheminots ont fait reculé le gvt sur les régimes spéciaux ; Chirac est resté en place, la grève s'est épuisée... 95 c'est donc un bon exemple ... du fait que nous avons des limites.

Ceci dit, oui, la grève jusqu'à satisfaction est la seule méthode pour gagner. Il n'y a qu'en France qu'existe la grève " reconductible ". Je ne sais pas qui est le génial inventeur de ce néologisme, mais dans tous les pays où les ouvriers entrent sérieusement en grève pour un objectif, y compris quand des syndicats corpos veulent atteindre un objectif, ils appellent tout le monde à la grève jusqu'à satisfaction, ou grève illimitée.


a écrit :Plus facile à dire qu'à faire. .

Alors pourquoi le dire ?


parce que ...
(Marx a écrit :C'est pourquoi l'humanité ne se pose jamais que des problèmes qu'elle peut résoudre, car, à y regarder de plus près, il se trouvera toujours, que le problème lui-même ne surgit que là où les conditions matérielles pour le résoudre existent déjà ou du moins sont en voie de devenir.


:-P
Puig Antich
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Nov 2004, 02:02

Suivant

Retour vers Dans le monde du travail

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité