(Zelda @ lundi 15 octobre 2007 à 23:46 a écrit :Sinon je crois me souvenir que Guesde, contrairement à Jaurès, considérait que les ouvriers n'avaient pas à se mêler de l'affaire Dreyfus, considérant que c'était une affaire individuelle, et que le parti ouvrier n'avait pas à abandonner son terrain de classe.
Erreur, Jules, erreur. :hinhin:
Le débat Jaurès/Guesde
Qu'il ne faille pas abandonner le terrain de classe, celà me semble élémentaire.
Tout le combat de Guesde fut d'imposer la nécéssité d'un parti POLITIQUE de la classe ouvrière complètement INDEPENDANT de la gauche bourgeoise et petite-bourgeoise;
Une idée qui n'allait pas de soit à l'époque et encore aujourd'hui si on gratte un peu, je ne suis pas si sur que beaucoup de monde partage réellement ce pont de vue dans l'extrême-gauche :dry: .
Guesde fut attaqué très durement et même calomnié dans les rangs même du mouvement socialiste, traité de "prussien", de "dictateur", de "diviseur", bref de sectaire!
Aujourd'hui c'est une petite mode de traité Guesde de sectaire, de marxiste "étroit" etc... pour faire la part belle à Jaurès et aux syndicalistes-révolutionnaires.
C'est ni plus ni moins que continuer le dénigrement contre l'idée d'un parti politique ouvrier indépendant.
Pour revenir à l'affaire Dreyfus, Guesde ne sut pas impusler une intervention politique active sans servir de marche-pied à des politiciens bourgeois et relooker de neuf une république qui avait perdu beaucoup de son éclat aux yeux des travailleurs et des petits.
C'était le point de vue critique de Rosa Luxemburg et aussi de Lénine je crois.
Sans aucun doute ils avaient raison, mais ça ne nous en dit guère plus ce qu'il aurait fallu dire et faire et comment?
Pour revenir à nos jours, dans bien des combats "justes" nous avons vu des révolutionnaires intervenir à la traîne des autres, déguisés en "guerillero", en "moujhahidine" ou en "bo-doy" ou plus modestement en syndicaliste, en féministe etc...
Ceux là ils ont vraiment bonne mine de jouer les dégoutés devant Guesde! :ph34r: