on a discuté par ailleurs du caractere scientifique ou non de la pensée freudienne....
moi je voudrais insister simplement sur son caractère profondement réactionnaire, bien représentatif de la pensée de l'époque victorienne...
d'abord sur les femmes...Freud n'y va pas du dos de la cuillère...
Quelques citations de Freud sur les femmes :
Dans « neue Folge der Vorlesungen zur Einfürung und die Psychoanalyse“ Gesammelte Werke
a écrit :« la femme a le sens de la justice peu développé, ce qui s »explique par la prédominance de l’envie dans sa vie psychique (….) Ses intérêts sociaux sont moins développés et ses capacités de sublimer ses passions sont plus faibles que ceux des hommes »
Dans « le tabou de la virginité » 1918 La vie sexuelle PUF 1969
a écrit :«Derrière l’envie de pénis se révèle l’amertume hostile de la femme envers l’homme, amertume dont les productions littéraires des « émancipées » présentent les signes les plus évidents.»
Dans « trois essais sur la vie sexuelle » 1905
a écrit :« …l’enfant ne se comporte pas autrement que la femme moyenne inculte, chez qui subsiste la même disposition perverse polymorphe. Dans les conditions habituelles, celle-ci peut rester à peu près normale sexuellement, mais sous la conduite d’un habile séducteur, elle prendra goût à toutes les perversions et en maintiendra l’usage dans son activité sexuelle. Dans son activité professionnelle, la prostituée met à profit la même disposition polymorphe et, par conséquent, infantile ; et, si l’on considère le nombre immense de femmes prostituées et de celles à qui il faut accorder des aptitudes à la prostitution bien qu’elles aient échappé au métier, il devient en fin de compte impossible de ne pas reconnaître dans l’égale disposition à toutes les perversions un trait universellement humain et originel. »
a écrit :« …l’infériorité intellectuelle de tant de femmes, qui est une réalité indiscutable, doit être attribuée à l’inhibition de la pensée, inhibition requise pour la répression sexuelle. »
Sigmund Freud, 1908: Die ’’kulturelle’’ Sexualmoral und die moderne Nervosität. Trad. fr. in : Freud, La Vie Sexuelle. P.U.F. 1969, page 42.
a écrit :« C’est un fait connu, et qui a donné aux hommes ample matière à récrimination, que souvent le caractère des femmes s’altère singulièrement une fois qu’elles ont renoncé à leur fonction génitale. Elles deviennent querelleuses, tracassières et ergoteuses, mesquines et avares ; elles font ainsi montre de traits d’érotisme sadique anal qu’elles ne possédaient pas auparavant, durant leur féminité. »
Sigmund Freud, 1913— Die Disposition zur Zwangsneurose. Ein Beitrag zum Problem der Neurosenwahl. [Conférence Congrès internat. Psychanalyse, Munich 7 et 8/09-1913] *GW 8: 442-452; *CP 2: 334-341; *SE 12: 311-326. La disposition à la névrose obsessionnelle. *NPP: 189-197. Page 195.
a écrit :« Le secret de l’imbécillité physiologique des femmes réside dans le fait qu’elle est une conséquence du refoulement sexuel. Comme on leur interdit de penser à ce qu’il y a de plus valable pour elles, l’activité de la pensée en général n’a plus de valeur du tout. »
Sigmund Freud, rapporté par Otto Rank, secrétaire de la Société Psychanalytique de Vienne, dans la séance du 3 mai 1911. MINUTES de la Société Psychanalytique de Vienne (1906-1918). Nunberg (H.) Federn (P.) Eds., 1962-1975: Les Premiers Psychanalystes (vol 3: 1910-1911). Gallimard, 1979, pages 244-245.
a écrit :Même si la femme « doit être jugée avec indulgence et tolérance dans les domaines où elle est en retard sur l’homme », « Il est vrai, que la femme ne gagne rien à étudier et que cela n’améliore pas, dans l’ensemble, la condition des femmes. En outre, la femme ne peut égaler l’homme dans la sublimation de la sexualité. »
Sigmund Freud, rapporté par Otto Rank, secrétaire de la Société Psychanalytique de Vienne, dans la séance du 15 mai 1907. MINUTES de la Société Psychanalytique de Vienne (1906-1918). Nunberg (H.) Federn (P.) Eds., 1962-1975: Les Premiers Psychanalystes (vol 1: 1906-1908). Gallimard 1976, pages 219 et 220.
Quelques citations de Lacan sur les femmes :
Dans Encore Ed. du seuil 1975
a écrit :« Le sexe féminin a un caractère d’absence, de vide, de trou qui fait qu’il se trouve être moins désirable que le sexe masculin ...
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Dans ce qu’il en est de la jouissance, il n’y a qu’un niveau élémentaire. La dernière fois, j’ai promu qu’elle n’était pas un signe de l’amour. C’est ce qui sera à soutenir, et qui nous mènera au niveau de la jouissance phallique. Mais ce que j’appelle proprement la jouissance de l’Autre en tant qu’elle n’est ici que symbolisée, c’est encore autre chose, à savoir le pas-tout que j’aurai à articuler.
La femme n’entre en fonction dans le rapport sexuel qu’en tant que mère. […] A cette jouissance qu’elle n’est pas toute, c’est-à-dire qui la fait quelque part absente d’elle-même, absente en tant que sujet, elle trouvera le bouchon de ce a que sera son enfant.
« Il n’y a de femme qu’exclue par la nature des choses qui est la nature des mots, et il faut bien dire que s’il y a quelque chose dont elles-même se plaignent assez pour l’instant, c’est bien de ça – simplement, elles ne savent pas ce qu’elles disent, c’est toute la différence entre elles et moi.
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Ce qui laisse quelque chance à ce que j’avance, à savoir que, de cette jouissance, la femme ne sait rien, c’est que depuis le temps qu’on les supplie, qu’on les supplie à genoux – je parlais la dernière fois des psychanalystes femmes – d’essayer de nous le dire, eh bien motus ! On n’a jamais rien pu en tirer. Alors on l’appelle comme on peut, cette jouissance, vaginale, on parle du pôle postérieur du museau de l’utérus et autres conneries, c’est le cas de le dire. Si simplement elle l’éprouvait et n’en savait rien, ça permettrait de jeter beaucoup de doutes du côté de la fameuse frigidité
Si la libido n’est que masculine, la chère femme, ce n’est que de là où elle est toute, c’est-à-dire là d’où la voit l’homme, rien que de là que la chère femme peut avoir un inconscient. Et à quoi ça lui sert ? Ça lui sert, comme chacun sait, à faire parler l’être parlant, ici réduit à l’homme, c’est-à-dire – je ne sais si vous l’avez bien remarqué dans la théorie analytique – à n’exister que comme mère.
Dans « La relation d’objet Paris Seuil 1994 » à propos des sexes masculin et féminin :
a écrit :« c’est un fait, quelque chose dont l’usage symbolique est possible parce qu’il se voit, qu’il est érigé. De ce qui ne se voit pas, de ce qui est caché, il n’y a pas d’usage symbolique possible. »
Quelques citations de Françoise Dolto :
Dans « la cause des enfants » 1985
a écrit :« chez les filles l’angoisse de ne pas avoir de pénis est très vite dépassée par la certitude d’avoir bientôt des seins. Aussi, pour elles, l’absence ou le retard du développement mammaire est souvent dramatique »
a écrit :« il est de toute importance que la fille fasse son deuil de ses fantasmes masturbatoires clitoridiens (…) la solution heureuse c’est l’investissement vaginal »
Dans le tome 2 du "Séminaire de psychanalyse d'enfant" publié au Seuil, Françoise Dolto relate cette anecdote qui traduit l'hostilité de Dolto à l'avortement et d'une certaine façon la couvre de ridicule :
a écrit :"Il me revient aussi le souvenir d'un cas extraordinaire d'enfant mutique. C'était une petite fille de 3 ans ; elle s'occupait à un jeu tel que j'ai demandé à la mère si elle avait fait une fausse couche. Elle me répondit : "Oui, mais c'était avant la naissance de la petite". Elle avait alors subi un avortement sur le conseil d'un médecin. Ce n'était donc pas cela. Je dis à la mère : "Alors, ce serait quelque chose d'autre". Elle commençait à rire : "Ce serait trop drôle". Je lui dis : "Non, il ne s'agit pas d'une fausse couche que vous auriez faite avant sa naissance, mais de quelque chose qui s'est produit du vivant de l'enfant. - Oui, bien sûr, quand elle avait dix mois, j'ai été de nouveau enceinte. J'ai fait une IVG. Or cela fait maintenant 6 mois que nous voudrions avoir un autre enfant et je ne peux pas. Cela m'ennuie beaucoup, mais je me demande si ce serait raisonnable avec une enfant muette, une enfant qui sera un problème toute la vie".
Je la rassure : "Je ne crois pas qu'elle sera muette toute sa vie ; votre enfant est en train de dire avec son mutisme : vous ne m'avez pas expliqué, ni papa, ni toi, pourquoi tu avais un enfant dans le ventre et pourquoi il est parti."
A ce moment, la petite m'a regardée et elle a tiré son père : "Viens papa, cette dame est une emmerdeuse"; alors qu'elle n'avait jamais parlé..."