La direction de la CGT (suivie par les autres centrales syndicales) et le PS volent au secours du gouvernement et essayent de briser le mouvement avant même qu'il ne commence :
a écrit :Le geste de la CGT permet au gouvernement d'espérer une issue rapide
LE MONDE | 14.11.07 | 11h17 • Mis à jour le 14.11.07 | 11h22
Mercredi matin 14 novembre, le gouvernement et les dirigeants syndicaux semblaient vouloir éviter que les grèves, notamment dans les transports, ne s'installent. La sortie de crise s'est esquissée dès mardi soir, avant le début de la grève : lors d'une réunion avec le ministre du travail, Xavier Bertrand, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a proposé d'ouvrir une "négociation avec les directions d'entreprise et les représentants de l'Etat sur chacun des régimes spéciaux [de retraite]".
Sur TF1, mardi soir, le premier ministre, François Fillon, s'est dit "satisfait" du changement de ton de la CGT, qui réclamait jusqu'à présent une négociation globale avec l'Etat. Mercredi matin, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, a déclaré au Monde que "Bernard Thibault a fait en sorte que la crise puisse se dénouer dès le premier jour du conflit".
Chacun estime avoir fait un pas : "On a toujours dit que les négociations devaient désormais avoir lieu par entreprise. La CGT s'y refusait. Hier, elle nous a proposé des négociations par entreprise, dans lesquelles l'Etat serait représenté. Nous avons accepté", poursuit M. Guéant.
Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a souhaité, mercredi sur RMC, "qu'on en termine dès ce soir". Les assemblées générales, notamment de cheminots, en décideront mercredi et jeudi.
Pour Bernard Thibault, l'essentiel est que l'Etat ait accepté de rester l'un des protagonistes de ces négociations au cas par cas, alors que le gouvernement estimait jusqu'alors que, les principes généraux de la réforme étant fixés, les négociations de détails n'étaient pas de son ressort. "La présence du gouvernement autour de la table n'est pas un détail. Le gouvernement pourra dire si les solutions sont conformes et s'il peut les garantir financièrement, ce n'est pas rien dans une négociation", explique M. Thibault au Monde.
PLUS DE REMISE EN CAUSE DES PARAMÈTRES DE LA RÉFORME
Pour le leader de la CGT, l'important était aussi de ne pas s'isoler. En première ligne dans la grève à la SNCF, comme à la RATP ou à EDF-GDF, le syndicat était obligé de prendre l'initiative. Vendredi 9 novembre, M. Thibault écrivait à Xavier Bertrand pour lui demander l'ouverture d'une négociation tripartite, gouvernement, syndicats et directions des entreprises concernées.
La CGT n'a cessé de redemander une discussion globale, tout en rejetant le cadre global de la réforme, dont l'alignement à 40 ans de cotisation des régimes spéciaux. Ce refus a servi au ministre du travail pour répondre à M. Thibault, samedi, qu'il ne voyait pas l'intérêt de rouvrir une discussion globale : "J'invite votre organisation à entrer sans délai dans ces négociations d'entreprise."
Le secrétaire général de la CGT, inquiet de l'image de la grève dans l'opinion, a demandé une nouvelle fois un rendez-vous au ministre. Chacune des deux parties semble avoir donc fait un pas. Pour la CGT, il n'est plus question d'un "cadre global" ni de remise en cause préalable des paramètres de la réforme. "Nous ne sommes pas par nature des gréviculteurs", a affirmé mercredi Jean-Christophe Le Duigou, responsable des retraites à la CGT.
Très vite dans la soirée de mardi, le ministre s'est dit prêt à ces réunions tripartites par entreprise. Les autres syndicats ont fait savoir qu'ils étaient d'accord. "Ce n'est pas absurde, cela peut permettre de détendre l'atmosphère et d'éviter un conflit qui se prolonge", a déclaré Alain Olive, le secrétaire général de l'UNSA.
La formule de la CGT "convient bien" aussi à la CFDT, qui veut "éviter un conflit long", selon Jean-Louis Malys, secrétaire national. "Des négociations vont s'ouvrir dans les entreprises avec la présence de l'Etat", a-t-il précisé à la sortie de son entretien avec Xavier Bertrand mercredi matin.
Pour autant, le compromis final n'est pas trouvé. Une nouvelle journée de mobilisation pourrait être fixée en cas de blocage. La CGT a précisé qu'une "phase de négociation crédible suppose un délai d'au moins un mois". Un délai compatible avec la volonté du gouvernement de boucler le dossier avant la fin 2007.
M. Sarkozy a dressé leur feuille de route aux dirigeants des entreprises publiques de transports, convoqués à l'Elysée mardi soir. Dès le lendemain, Pierre Mongin, président de la RATP, alignait ses propositions dans Le Parisien : "Nous devons adapter la grille des salaires. Je propose de rajouter un échelon de rémunération supplémentaire pour les salariés arrivant en fin de carrière."
A la SNCF, Guillaume Pepy, le directeur général, vantant un bénéfice compris entre 600 et 700 millions d'euros en 2007, déclare au Monde : "On n'a pas besoin de l'aide de l'Etat mais de syndicats qui négocient."
Rémi Barroux et Christophe Jakubyszyn
Espérons que les travailleurs déjouent cette trahison. Espérons que les assemblées générales résistent aux pontes syndicaux qui vont mettre tout leur poids dans la balance pour une reprise rapide.
On vit vraiment une période de merde.
[hors sujet]Zimer, quand tu veux citer un texte il faut utiliser la fonction QUOTE, pas la fonction CODE [/hors sujet]