Stratégie syndicale aprés le 18 , le 13, 14 ,20

Message par Zimer » 05 Nov 2007, 18:00

CODE
RÉUSSIR LES JOURNÉES DE GRÈVE POUR AMPLIFIER ET ÉLARGIR LE MOUVEMENT !

   La majorité des organisations syndicales de la SNCF appellent à une grève reconductible à partir du 13 novembre, rejointes par celles de EDF et de GDF, pour se défendre face aux attaques contre leurs retraites. Les syndicats de la RATP se préparent à s'associer à cet appel.
   Des fédérations syndicales de services publics, des enseignants, des postiers appellent, de leur côté, à la grève le 20 novembre pour protester contre les suppressions d'emplois et pour revendiquer des augmentations de salaire.
   [...]
   Le gouvernement tente de présenter chacune de ces grèves comme une action catégorielle. Il s'efforce de dresser contre les grèves sa base électorale de droite, hostile aux salariés qui n'acceptent pas qu'on écrase leurs conditions d'existence pour favoriser les possédants.
   Il voudrait bien, aussi, diviser les travailleurs en présentant ceux qui agissent comme des privilégiés accrochés à leurs avantages. Mais il a de plus en plus de mal à y parvenir. La grande majorité des salariés a regardé avec sympathie aussi bien la journée de grève du 18 octobre, que le mouvement des hôtesses et des stewards.
   [...]
   Cela ne peut pas continuer ! Il faut que les grèves et les manifestations prévues soient des succès et que cela oblige les directions syndicales à aller plus loin, à proposer d'autres étapes. Il faut que les luttes s'amplifient et convergent vers un mouvement de l'ensemble du monde du travail, seul à même de faire reculer un patronat arrogant et ses hommes de main au gouvernement.

Arlette Laguiller
=D> =D>

Cependant :whistling_notes: :whistling_notes: sans bien sûr qu'il soit question d'en parler dans un édito que pensez tout de fois de ces appels dispersés , du fait que la SNCF et la Ratp n'appel pas à la grève le 20 est ce finalement tout aussi bien d'appeler à un mouvement à une grève reconductible (pense t-il qu'elle tiendra jusqu'au 20 ??) qu'en pensez vous ??
Zimer
 
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Message par Vérié » 05 Nov 2007, 18:27

(Zimer @ lundi 5 novembre 2007 à 18:00 a écrit : [
Cependant  :whistling_notes:   :whistling_notes: sans bien sûr qu'il soit question d'en parler dans un édito que pensez tout de fois de ces appels dispersés , du fait que la SNCF et la Ratp n'appel pas à la grève le 20 est ce finalement tout aussi bien d'appeler à un mouvement à une grève reconductible (pense t-il qu'elle tiendra jusqu'au 20 ??) qu'en pensez vous ??

Plusieurs fils sur ce sujet se croisent...

Il semble clair que les directions syndicales - à part Sud minoritaire qui peut se permettre de faire de la surenchère - ne veulent pas d'un affrontement du genre 95. La CGT n'a accepté la grève reconductible qu'à contre-coeur, pour ne pas se déconsidérer vis à vis de ses militants les plus combatifs qui ont accepté de reprendre le travail après le 18 octobre en comptant remettre ça plus sérieusement. La CGT a d'ailleurs peut-etre élaboré une tactique pour éparpiller le mouvement : voir le doc interne mis en ligne sur un autre fil.

Quant à savoir si les directions syndicales espèrent que les cheminots tiendront jusqu'au 20 pour rejoindre les fonctionnaires... Il me semble plutot qu'elles espèrent au contraire qu'ils auront repris d'ici là et que le gouvernement leur lachera un petit quelque chose pour ne pas perdre la face.

Tout va dépendre avant tout de la combativité des cheminots et de l'attitude de la base CGT... L'EG ne pèse pas très lourd dans l'affaire, mais elle a tout de meme un role à jouer !
Vérié
 
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Message par Vérié » 14 Nov 2007, 11:49

A noter, ce matin dans Libération (14-11-07) une bonne analyse de la situation et des différents scénarios possibles par Wenz-Dumas.

Je ne cite que ce passage, fort lucide : "La vraie difficulté pour la CGT sera d'obtenir dans les négociations des concessions suffisantes pour calmer ses troupes".
Vérié
 
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Message par ianovka » 14 Nov 2007, 12:45

La direction de la CGT (suivie par les autres centrales syndicales) et le PS volent au secours du gouvernement et essayent de briser le mouvement avant même qu'il ne commence :

a écrit :Le geste de la CGT permet au gouvernement d'espérer une issue rapide
LE MONDE | 14.11.07 | 11h17  •  Mis à jour le 14.11.07 | 11h22


Mercredi matin 14 novembre, le gouvernement et les dirigeants syndicaux semblaient vouloir éviter que les grèves, notamment dans les transports, ne s'installent. La sortie de crise s'est esquissée dès mardi soir, avant le début de la grève : lors d'une réunion avec le ministre du travail, Xavier Bertrand, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a proposé d'ouvrir une "négociation avec les directions d'entreprise et les représentants de l'Etat sur chacun des régimes spéciaux [de retraite]".


Sur TF1, mardi soir, le premier ministre, François Fillon, s'est dit "satisfait" du changement de ton de la CGT, qui réclamait jusqu'à présent une négociation globale avec l'Etat. Mercredi matin, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, a déclaré au Monde que "Bernard Thibault a fait en sorte que la crise puisse se dénouer dès le premier jour du conflit".

Chacun estime avoir fait un pas : "On a toujours dit que les négociations devaient désormais avoir lieu par entreprise. La CGT s'y refusait. Hier, elle nous a proposé des négociations par entreprise, dans lesquelles l'Etat serait représenté. Nous avons accepté", poursuit M. Guéant.

Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a souhaité, mercredi sur RMC, "qu'on en termine dès ce soir". Les assemblées générales, notamment de cheminots, en décideront mercredi et jeudi.


Pour Bernard Thibault, l'essentiel est que l'Etat ait accepté de rester l'un des protagonistes de ces négociations au cas par cas, alors que le gouvernement estimait jusqu'alors que, les principes généraux de la réforme étant fixés, les négociations de détails n'étaient pas de son ressort. "La présence du gouvernement autour de la table n'est pas un détail. Le gouvernement pourra dire si les solutions sont conformes et s'il peut les garantir financièrement, ce n'est pas rien dans une négociation", explique M. Thibault au Monde.

PLUS DE REMISE EN CAUSE DES PARAMÈTRES DE LA RÉFORME

Pour le leader de la CGT, l'important était aussi de ne pas s'isoler. En première ligne dans la grève à la SNCF, comme à la RATP ou à EDF-GDF, le syndicat était obligé de prendre l'initiative. Vendredi 9 novembre, M. Thibault écrivait à Xavier Bertrand pour lui demander l'ouverture d'une négociation tripartite, gouvernement, syndicats et directions des entreprises concernées.

La CGT n'a cessé de redemander une discussion globale, tout en rejetant le cadre global de la réforme, dont l'alignement à 40 ans de cotisation des régimes spéciaux. Ce refus a servi au ministre du travail pour répondre à M. Thibault, samedi, qu'il ne voyait pas l'intérêt de rouvrir une discussion globale : "J'invite votre organisation à entrer sans délai dans ces négociations d'entreprise."

Le secrétaire général de la CGT, inquiet de l'image de la grève dans l'opinion, a demandé une nouvelle fois un rendez-vous au ministre. Chacune des deux parties semble avoir donc fait un pas. Pour la CGT, il n'est plus question d'un "cadre global" ni de remise en cause préalable des paramètres de la réforme. "Nous ne sommes pas par nature des gréviculteurs", a affirmé mercredi Jean-Christophe Le Duigou, responsable des retraites à la CGT.

Très vite dans la soirée de mardi, le ministre s'est dit prêt à ces réunions tripartites par entreprise. Les autres syndicats ont fait savoir qu'ils étaient d'accord. "Ce n'est pas absurde, cela peut permettre de détendre l'atmosphère et d'éviter un conflit qui se prolonge", a déclaré Alain Olive, le secrétaire général de l'UNSA.

La formule de la CGT "convient bien" aussi à la CFDT, qui veut "éviter un conflit long", selon Jean-Louis Malys, secrétaire national. "Des négociations vont s'ouvrir dans les entreprises avec la présence de l'Etat", a-t-il précisé à la sortie de son entretien avec Xavier Bertrand mercredi matin.

Pour autant, le compromis final n'est pas trouvé. Une nouvelle journée de mobilisation pourrait être fixée en cas de blocage. La CGT a précisé qu'une "phase de négociation crédible suppose un délai d'au moins un mois". Un délai compatible avec la volonté du gouvernement de boucler le dossier avant la fin 2007.

M. Sarkozy a dressé leur feuille de route aux dirigeants des entreprises publiques de transports, convoqués à l'Elysée mardi soir. Dès le lendemain, Pierre Mongin, président de la RATP, alignait ses propositions dans Le Parisien : "Nous devons adapter la grille des salaires. Je propose de rajouter un échelon de rémunération supplémentaire pour les salariés arrivant en fin de carrière."

A la SNCF, Guillaume Pepy, le directeur général, vantant un bénéfice compris entre 600 et 700 millions d'euros en 2007, déclare au Monde : "On n'a pas besoin de l'aide de l'Etat mais de syndicats qui négocient."
Rémi Barroux et Christophe Jakubyszyn


Espérons que les travailleurs déjouent cette trahison. Espérons que les assemblées générales résistent aux pontes syndicaux qui vont mettre tout leur poids dans la balance pour une reprise rapide.

On vit vraiment une période de merde.

[hors sujet]Zimer, quand tu veux citer un texte il faut utiliser la fonction QUOTE, pas la fonction CODE [/hors sujet]
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par jeug » 14 Nov 2007, 13:00

a écrit :On vit vraiment une période de merde.
On se sent un peu seul dans notre discours. Vivement que les travailleurs s'en mêlent !
jeug
 
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Message par Vérié » 14 Nov 2007, 13:31

(jeug @ mercredi 14 novembre 2007 à 13:00 a écrit :
a écrit :On vit vraiment une période de merde.
On se sent un peu seul dans notre discours. Vivement que les travailleurs s'en mêlent !

Arrêtez un peu, avec votre pessimisme ! Jamais l'extrême-gauche n'a eu une telle influence dans le mouvement ouvrier, et en particulier chez les cheminots !
Vérié
 
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Message par Pélagiste » 14 Nov 2007, 13:38

Au cours de la manif ce matin, j'ai discuté avec un militant de la cgt sncf de la "proposition" de la délégation CGT hier soir.
Il justifie sincèrement cette politique comme une tactique qui vise à coïncer le gouvernement en exigeant des négociations tripartites (gouvernement, entreprises, syndicats) !
Pour lui cela obligerait le gouvcernement à poser le problème de façon globale !!!!
Et avec ce meme militant on a discuté de la nécessité que les grèves SNCF et EDF tiennent jusqu'au 20 et que le mouvement s'éteende aux autres entreprises ... il était complètement d'accord ...

L'absence de conscient ou le manque de volonté réelle d'une lutte d'ensemble, les reflexes bureaucratiques, amènent à recherher des tactiques absurdes et entraine à justifier l'injustifiable !
Pélagiste
 
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Message par pelon » 14 Nov 2007, 13:58

Dans les infos sur France 2, les cheminots de Saint Etienne CGT disaient explicitement leur désaccord avec les offres de service de Thibault. "Nous ne voulons pas de la loi. La proposition de négociation de Thibault ne nous aide pas."
pelon
 
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Message par Vérié » 16 Nov 2007, 10:06

(pelon @ mercredi 14 novembre 2007 à 13:58 a écrit : Dans les infos sur France 2, les cheminots de Saint Etienne CGT disaient explicitement leur désaccord avec les offres de service de Thibault. "Nous ne voulons pas de la loi. La proposition de négociation de Thibault ne nous aide pas."

Sur France Inter (ou sur France infos= ce matin vers 8 h, un journaliste a meme cité des cheminots qui disaient :"Que Thibaud dégage s'il accepte les 40 ans, lui a retraite est assurée."

Tous les commentateurs parlaient ce matin de la situation délicate de Thibaud coincé entre sa volonté de "modernisme" (sic) et sa base.

Sinon, ne pensez-vous pas que le ministre Bertrand a commis une grosse erreur en disant aux syndicats :"Reprenez le travail avant les négos". Ce langage patronal traditionnel et brutal ne pouvait pas passer. J'ai l'impression qu'il n'a pas aidé Thibaud, ou alors il a voulu pousser maladroitement son avantage et faire mettre à plat-ventre des directions qui étaient déjà à genoux...
Vérié
 
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Message par Sterd » 16 Nov 2007, 10:27

(Vérié @ vendredi 16 novembre 2007 à 10:06 a écrit : Sinon, ne pensez-vous pas que le ministre Bertrand a commis une grosse erreur en disant aux syndicats :"Reprenez le travail avant les négos". Ce langage patronal traditionnel et brutal ne pouvait pas passer. J'ai l'impression qu'il n'a pas aidé Thibaud, ou alors il a voulu pousser maladroitement son avantage et faire mettre à plat-ventre des directions qui étaient déjà à genoux...

Ces gens n'ont pas la moindre idée de comment s'adresser aux gens qui ne sont pas de leur condition. Depuis leur plus jeune age les seuls travailleurs qu'ils fréquentent ce sont leurs domestiques. Pour eux s'adresser à la plèbe c'est donner des ordres sur un ton cassant
Sterd
 
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