Stratégie syndicale aprés le 18 , le 13, 14 ,20

Message par ianovka » 16 Nov 2007, 18:11

(BuenaventurayAndreu @ vendredi 16 novembre 2007 à 14:49 a écrit : Mercredi soir , François Chérèque a appelé à suspendre le mouvement à la SNCF ...
Jeudi , réponse de Arnaud Morvan , secrétaire de la CFDT Cheminots " On appelle à reconduire , et on n'est pas aux ordres "

Et finalement vendredi :

a écrit :SNCF: la CFDT-Cheminots appelle à suspendre la grève

La CFDT-Cheminots appelle à suspendre la grève à la SNCF, a-t-on appris vendredi auprès de son secrétaire général, Arnaud Morvan. "Nous appelons les assemblées générales à voter la suspension du mouvement à la SNCF", a-t-il déclaré à l'Associated Press en disant constater l'essoufflement de la grève contre la réforme des régimes spéciaux à la SNCF et estimant qu'il faut maintenant négocier.

M. Morvan prévient toutefois que son organisation déposera un nouveau préavis de grève pour le 20 décembre prochain "qui pourrait être reconductible". "Puisque le gouvernement nous donne un mois pour négocier -ce qui nous amène aux alentours du 20 décembre- nous lèverons ce préavis en fonction du résultat des négociations", a-t-il précisé à l'Associated Press.

Pour l'heure, la CFDT-Cheminots "constate qu'il y a un essoufflement du mouvement". "Il faut sortir du mouvement pendant qu'on est encore assez fort. Le temps est aujourd'hui à la négociation", a indiqué Arnaud Morvan. La CFDT-Cheminots a remporté 10,04% des voix aux dernières élections professionnelles à la SNCF pour l'ensemble des personnels et 3,25% chez les conducteurs de train.

L'appel de la CFDT, s'il est suivi, ne devrait toutefois avoir un impact significatif que lundi matin, la plupart des assemblées générales qui se tenaient vendredi ayant reconduit le mouvement pour ce week-end.

Au troisième jour de la grève contre la réforme des régimes spéciaux, le mouvement était suivi vendredi par 32,2% des cheminots, selon la direction de la SNCF, contre 42,8% la veille.

La CGT-Cheminots fournissait de son côté vendredi un taux de grévistes "de l'ordre de 36%" contre quelque 46% de grévistes la veille selon ce syndicat. Mercredi, au premier jour du mouvement, la direction avait recensé 61,5% de grévistes. AP


Ca n'a pas traîné.
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par BuenaventurayAndreu » 16 Nov 2007, 18:30

:headonwall:
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Message par et51claude » 16 Nov 2007, 20:30

a écrit :Ouest France 15 novembre 2007 : (journal de droite)

Sur la voie d'un compromis
Bien malin, évidemment qui peut prédire la fin du conflit enclenché contre la réforme des régimes spéciaux. Les trains de la grève, on sait toujours quand il démarrent à la SNCF, jamais vraiment quand ils s'arrêtent. Pour une raison évidente entre toutes, à savoir que Sud - Un syndicat radical bien implanté- ne met, à priori, aucun frein réformiste à sa démarche revendicative. Ce qui limite, certes, sa crédibilité, mais pas son pouvoir d'entrave et de blocage de l'entreprise.
Il n'empêche. Les feux oranges ont plutôt tendance à virer au vert, les signaux de détente à prendre le dessus sur ceux de la crispation. Le reflux de la mobilisation par rapport au 18 octobre dernier n'en est que l'illustration la plus tangible. pas forcément la plus déterminante.

Paradoxalement, le véritable évènement de ces dernières 48 heures, ce n'est pas le lancement quasi inévitable d'une grève qui reste fortement perturbatrice, mais la montée en ligne de la CGT au front de la négociation d'entreprise. Le terminus du compromis est encore semé d'embuches, mais en proposant de discuter régime spécial par régime spéciale, Bernard Thibault a fait un geste hautement significatif pour débloquer la situation, et ouvrir la voie à une sortie de conflit assez rapide. En entrainant utilement dans son sillage les syndicats modérés qui n'attendaient sans doute, que la bonne occasion pour abandonner une ligne contestataire plus subie que choisie.

A partir du moment ou le syndicat leader montre la voie, c'est plus facile pour les autres de suivre sans risquer un procès en réformiste suspect...

  A vrai dire la position de la CGT n'est pas une vraie surprise. Depuis le début des hostilités, ellle a le pied sur le frein. Après avoir opté pour un discours syndical des plus modérés, pris soin de ne pas  dénoncer frontale ment la réforme et mis en avant des revendications plus globales - notamment le pouvoir d'achat - la confédération n'a cessée de poursuivre une forme d'aggiornamento "réformiste". Elle a tout particulièrement récusé, avec une netteté inédite, l'éventualité de troubles convergence avec le mouvement étudiant. Elle l'a renvoyé sans ménagement dans ses campus, prié, en tout cas de dégager la voie des cheminots.

  Privés de relais politiques crédibles et soucieux d'éviter l'instrumentalisation par l'extrême gauche, coupés de l'opinion et conscients de la fragilité du rapport de force, les dirigeants de la CGT n'ont apparemment pas envie de partir à l'aventure dans un conflit long aléatoire, incontrôlable. Tirant la leçon de l'échec contre la réforme Fillon des retraites, en 2003, ils veulent au contraire capitaliser sur un mouvement bien métrisé et efficace. Montrer si possible avec la complicité objective du ministre du Travail, qu'ils sont à la fois les vrais patrons syndicaux des transports publics et une organisation préoccupée de l'intérêt général. Adeptes d'un syndicalisme généraliste et ouvert pas seulement catégoriel et branché secteur public. Exigeants, mais responsable.

Bernard Thibault a mené les fameuses grèves de 1995, il connait donc mieux que personne les arcannes d'une entreprise SNCF qui a largement renouvelé ses effectifs depuis. On peut penser qu'en vieux renard syndical, il n'avance pas en découvert, ni coté gouvernement ni coté salariés. Il reste cependant à vérifier que le premier est prêt à lui accorder les contreparties tangibles nécessaires pour faire passer la pilule des 40 annuités. Et que les seconds partagent sa vision de la sortie de conflit. bref, que les jambes militantes suivent bien les têtes dirigeantes. C'est vrai à la CGT, comme dans les autres syndicats d'ailleurs.
Paul BUREL. :huh1:
et51claude
 
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Message par Pastorius » 16 Nov 2007, 21:10

RESOLUTION DES GREVISTES DE LA LIGNE 2
Paris, le 14 Novembre 2007

Adressée aux bureaux syndicaux de la RATP et aux dirigeants syndicaux.
1- Pas de concertation, pas de négociation
2- Bureaux syndicaux de la RATP et dirigeants syndicaux, appelez à la
grève générale dans l’unité des syndicats et des travailleurs jusqu’au
retrait du projet du gouvernement.

Cette résolution a été adoptée par :
POUR : 10
CONTRE : 7
ABSTENTION : 4
NON PARTICIPATION AU VOTE : 2
Pastorius
 
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Message par BuenaventurayAndreu » 16 Nov 2007, 21:19

Y a que 23 salariés sur cette ligne ? :33:
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Message par com_71 » 16 Nov 2007, 21:23

Pas de mauvais esprit. 23 grévistes ont discuté de ça. Je suppose qu'ils n'ont pas fait que ça dans leur journée. Et on leur souhaite plein succès dans la grève.

=D> =D>
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Vérié » 17 Nov 2007, 13:06

(Pastorius @ vendredi 16 novembre 2007 à 21:10 a écrit : RESOLUTION DES GREVISTES DE LA LIGNE 2
Paris, le 14 Novembre 2007

Adressée aux bureaux syndicaux de la RATP et aux dirigeants syndicaux.
1- Pas de concertation, pas de négociation
2- Bureaux syndicaux de la RATP et dirigeants syndicaux, appelez à la
grève générale dans l’unité des syndicats et des travailleurs jusqu’au
retrait du projet du gouvernement.

Cette résolution a été adoptée par :
POUR : 10
CONTRE : 7
ABSTENTION : 4
NON PARTICIPATION AU VOTE : 2

Bon, cette motion ne représente que 23 personnes en effet.

Toutefois, de nompbreuses motions ont été votées dans divers établissement dans des AG réunissant souvent plusieurs centaines de cheminots. Certaines de ces motions sont très claires : 37,5 années pour tous, extension et jonction des luttes, salaires (très important car ça concerne l'ensemble des traaavailleurs.)

Il faut savoir que la CGT a essayé de faire voter des motions floues qui ne reprenaient pas les 37,5 ans et demandaient surtout des "négociations dans un cadre etc". Il s'agissait bien évidemment de tester la réaction des militants CGT et des cheminots avant de prendre le risque d'appeler à la reprise. (Selon un conseiller du ministre Bertrand, Thibault s'y serait plus ou moins engagé.)

Dans certains cas, ces motions ont été repoussées, dans d'autres elles ont été modifiées pour y inclure la référence aux 37,5 ans, c'est à dire le refus d'entériner la réforme et de la négocier. Je ne connais pas les proportions, mais la CGT en tous cas n'a pas osé appeler à la reprise...
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Message par emman » 17 Nov 2007, 18:49

a écrit :16/11/2007 - Les grévistes continuent la grève. Ils ont raison !

    Le ministre du Travail Xavier Bertrand a interpellé dédaigneusement les grévistes de la SNCF et de la RATP en déclarant, en substance, qu’on ne peut pas à la fois négocier et faire la grève. Eh bien, les grévistes ont choisi : ils continuent la grève. Ils ont compris que ce que le gouvernement appelle «négociations», c’est obtenir la signature des directions syndicales à un diktat imposant 40 ans de cotisation pour la retraite, aux cheminots, aux agents de la RATP, et plus généralement aux régimes spéciaux.
    Les grévistes refusent d’être obligés de travailler plus longtemps pour une pension de retraite diminuée. Ils ont raison et doivent être soutenus par tous les travailleurs. La détermination des grévistes permettra de déjouer les manœuvres visant à diviser le monde du travail et permettra la jonction, le 20 novembre, des travailleurs des régimes spéciaux avec ceux de la Fonction publique et, souhaitons-le, au-delà.
    Arlette Laguiller
emman
 
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Message par Vérié » 17 Nov 2007, 18:53

(emman @ samedi 17 novembre 2007 à 18:49 a écrit :
    Le ministre du Travail Xavier Bertrand a interpellé dédaigneusement les grévistes de la SNCF et de la RATP en déclarant, en substance, qu’on ne peut pas à la fois négocier et faire la grève.

Aux dernières nouvelles, Bertrand ne ferait plus de la reprise du travail une condition pour négocier. En revanche, nombre d'AG de cheminots exigent des propositions précises, et dans pas mal de cas le maintien des 37,5 ans, avant toute négociation.
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Message par Vérié » 17 Nov 2007, 19:41

(Vérié @ samedi 17 novembre 2007 à 18:53 a écrit :
(emman @ samedi 17 novembre 2007 à 18:49 a écrit :
     Le ministre du Travail Xavier Bertrand a interpellé dédaigneusement les grévistes de la SNCF et de la RATP en déclarant, en substance, qu’on ne peut pas à la fois négocier et faire la grève.

Aux dernières nouvelles, Bertrand ne ferait plus de la reprise du travail une condition pour négocier. En revanche, nombre d'AG de cheminots exigent des propositions précises, et dans pas mal de cas le maintien des 37,5 ans, avant toute négociation.

Soit j'ai mal compris, soit il y a cafouillage au sein du gouvernement : Fillon vient de répéter que la reprise du travail est un préalable à toute négo. :x
Vérié
 
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