Emeutes à Villiers-le-Bel

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par youri1968 » 28 Nov 2007, 19:06

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-...1-982356,0.html
(Le Monde a écrit :
Au coeur des affrontements, à Villiers-le-Bel


a sent la lacrymo, le plastique brûlé et la rage. Celle d'une centaine de jeunes déterminés et organisés, qui disent vouloir "buter" le moindre "stroumpf" - le moindre policier. Lundi 26 novembre, entre 19 heures 30 et 22 heures 45, cinq rues de la Zac et du Puy, à Villiers-le-Bel, dans le Val d'Oise, là où, la veille, deux jeunes garçons de 16 et 15 ans, Larami et Moushin, sont morts dans le choc de leur petite moto contre une voiture de police, ont rejoué des scènes d'une extrême violence.


Restés invisibles tout l'après-midi, à la demande du maire de Villiers-le-Bel, les policiers se sont postés en masse, en fin de journée, devant la gare du RER D, après qu'un camion poubelle a été incendié. A peine les rideaux de fer tirés, les premiers lampadaires allumés, les jeunes attaquent avec des pavés, des cocktails Molotov, des feux d'artifice et des pétards "mammouth" - les plus gros.
Dès qu'un policier est touché, les garçons fêtent ça, les bras pleins de hargne levés au ciel. Même cri de victoire quand ils reculent. Les jeunes se hissent sur les toits des voitures, se prennent en photo l'un l'autre avec leurs portables, pour le souvenir, avant de cogner, avec colère, sur la carcasse.
"Attraper un flic", un "keuf", un "porc", comme ils disent : pendant trois heures, une poignée de meneurs répète les mêmes mots d'ordre : "Restons groupés", "solidaires les gars !". Les gars, disciplinés, respectent les consignes. Les "petits" – certains n'ont même pas 10 ans – jouent les éclaireurs. Agiles, discrets, furtifs, ils débusquent les policiers et leur jettent des cocktails Molotov à revers. A vélo, les plus grands s'assurent que les chemins empruntés sont libres et repérent les forces de l'ordre mobiles pour éviter de se faire prendre en embuscade.
TALKIE-WALKIE BRANCHÉ SUR UNE FRÉQUENCE DE LA POLICE
Certains portent des jerricanes d'essence pour remplir des bouteilles de verre et enflammer voitures, magasins et poubelles. Ils se ravitaillent dans les reservoirs de trois voitures du "95" dont on voit certains siphonner les réservoirs pour abreuver les bidons. Un gaillard en survêtement noir, talkie-walkie branché sur une fréquence de la police, les guide.
La troupe sait ainsi qu'il ne sert à rien d'attaquer la mairie : elle a fermé ses portes. Le conseil de crise qui réunit les élus se tient ailleurs, dans un lieu tenu secret.
Tous sont armés. Tout est bon à prendre : une multiprise, une épée, mais aussi un fusil à pompe. Mais la plupart des jeunes se battent avec des bâtons en bois ou des barres de fer volées dans les chantiers, de pavés arrachés aux trottoirs ou des morceaux de dalles des HLM. Quelques-uns portent des sacs plastique verts pleins de bouts de carrelage fins et coupants.
Ils se donnent des surnoms de footballeurs ("Anelka"), d'animaux ("chameau") ou de héros de télé ("Frelon", alias Bruce Lee). Ils cachent aussi leurs visages. Echarpes sur le nez, capuches , et même, pour certains, tenues de policiers, avec matraque et bouclier de CRS. L'un d'entre eux, caméra numérique montée sur pied, suit la troupe et filme chaque pavé lancé, dans chaque voiture brûlée. Quand certains s'attardent trop devant l'objectif, les meneurs sermonnent : "Oh les gars, c'est pas du cinéma, c'est la guerre !"
Les jeunes se rechargent en bouteilles dans les locaux de poubelles, ou dans les silos de recyclage du verre. Les panneaux d'affichage électoral ou de signalisation, les poteaux, les arbres sont arrachés pour servir d'arme ou de bouclier.
Des rues entières se retrouvent dans le noir, comme l'avenue du 8 mai 1945, après que des fils ont été dénudés. Des check-point de fortune de pierres et de poubelles bloquent certaines routes. "La guerre, c'est ça mon pote. C'est faire tourner en rond l'ennemi.", lance un meneur qui s'improvise général.
Comme la veille, certains magasins, certaines concessions automobiles passent à travers les flammes : avant de vrûler, on discute. "On touche pas à celui-là, il est à la famille", crie un jeune devant le pressing du 8 mai 1945. Le salon de coiffure, l'auto-école et le supermarché Aldi ont moins de chance : saccagés, pillés et incendiés pour le dernier par un gamin âgé d'a peine 13 ans."Faut brûler nos amendes", lâchent-ils aussi en chœur. C'est chose faite à 22 h 30, en incendiant le centre des impôts.
Une partie des habitants semble du côté des jeunes. Souvent, ils sont encouragés : "Allez les frères !" Les anciens descendent regarder le spectacle, médusés par tant de violence. D'autres sont autour de leur voiture pour la protéger ou la changer de place.
Certaines femmes jettent de l'eau de leur balcon des HLM permettant ainsi aux jeunes de soulager leurs yeux, endoloris par les gaz. Et lorsque les jeunes affrontent frontalement la police, des habitants n'hésitent pas à "caillasser" les forces de l'ordre du haut de leurs étages.
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youri1968
 
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Message par Wapi » 28 Nov 2007, 19:34

Les choses ne sont pas si claires que l'affirme la police on dirait.


a écrit :
Villiers-le-Bel : la vidéo qui sème le trouble


Un film amateur relance l’hypothèse d’un choc frontal entre les deux jeunes et le véhicule de police.

Sans apporter aucune preuve formelle, la vidéo amateur que le journal Le Monde dit avoir visionnée à deux reprises vient sérieusement semer le trouble sur la version de l’accident mortel de Villiers-le-Bel telle que présentée par l’inspection générale de la police nationale (IGPN). L’IGPN est depuis lundi en charge d’une enquête pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger après la collision qui a causé la mort de Moushin et de Laramy, dimanche dans cette commune du Val-d’Oise.

Les images d’un vidéaste amateur habitant à proximité et qui a commencé à tourner avant 17h18, heure d’arrivée supposée des secours, montrent un véhicule très endommagé à l’avant.

Or, selon l’IGPN, la moto des deux jeunes est venue s’encastrer sur le côté du véhicule et l’état de la voiture à l’avant serait le fait de dégradations postérieures à l’accident. Pourtant, les images issues de la vidéo montrent le véhicule de police dans le même état de dégradation que sur les photos réalisées par des photographes de presse, un peu plus tard. Cela voudrait dire que ces dégradations ont été commises entre l’accident et l’arrivée du vidéaste. Où, que l’accident a été frontal, contrairement à ce qu’affirment les policiers. Une dernière hypothèse qui expliquerait le pare-brise avant étoilé et enfoncé ou encore le pare-chocs avant arraché sur le véhicule de police.


La police et l’Intérieur maintiennent leur version



Pourtant, selon l’IGPN, il s’agit de dégradations commises à coup de barres de fer après l’accident. Pour justifier cette hypothèse, la police et le ministère de l’Intérieur, qui maintiennent leur version des faits, s’appuient notamment sur le témoignage d’un pompier de Villiers-le-Bel, le premier responsable à être intervenu sur les lieux de l’accident. Celui-ci-joint par le journal du soir a réaffirmé : «La première réflexion que je me suis faite quand j’ai vu les photos de la voiture de police parues dans la presse, c’est qu’elle n’était pas aussi dégradée quand je suis intervenu».

Quant à l’hypothèse selon laquelle les dégradations auraient été commises entre l’accident et l’arrivée du vidéaste, cela suppose, selon Le Monde, «que des jeunes se soient munis de barres de fer dans ce laps de temps et qu’ils s’en soient pris à la voiture alors que les deux adolescents gisaient au sol à proximité». Or les policiers, qui disent n’avoir jamais laissé les victimes seules, auraient donc pu signaler toute dégradation, ce qu’ils n’ont pas fait.

La procureure de Pontoise a annoncé officiellement mercredi l’ouverture d’une information judiciaire contre X pour «homicides involontaires» sur les personnes des deux jeunes décédés dimanche. Une décision annoncée aux familles auparavant par Nicolas Sarkozy.
Wapi
 
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Message par Vérié » 29 Nov 2007, 10:14

LO de cette semaine (30 novembre) consacre un article aux émeutes de Villiers-le-Bel. Rien à dire sur la description de la situation qui a suscité cette nouvelle révolte violente. On trouve toutefois un passage pour le moins malheureux dans l'article signé Henriette Mauthey :

""Dans ces affrontements, il y avait sans doute un certain nombre d emeneurs de petites mafias qui empoisonnent la vie des cités et qui ont peut-etre été les premiers à incendier les magasins, une bibliothèque (...)Mais cela n'explique pas que sous l'émotion des centaines d'autres jeunes les aient si rapidement rejoints."

1) D'abord Henriette Mauthey ignore tout du role éventuel de délinquants dans cette émeute. Alors poourquoi reprendre les propos d'Alliot Marie qui criminalise encore une fois cette révolte ?

2) Rien n'indique non plus que ce soient des délinquants qui aient pris l'initiative de destructions. Des jeunes "ordinaires" en sont tout à fait, hélas, capables dans la situation de recul de la conscience sociale qui règne dans les cités.

3) Quand on écrit que "des centaines de jeunes les ont rejoints", cela signifie que ce serait les délinquants qui seraient à l'initiative de la révolte. H. Mauthey a-t-elle des infos particulières sur ce sujet ? Est-il nécessaire d'être délinquant pour avoir envie de se révolter et d'en prendre l'initiative sans l'ordre du mini chef mafieux local ?

On observera d'ailleurs que les délinquants, et en particulier les trafiquants, n'ont pas d'interet particulier à déclencher des émeutes qui aboutissent à l'occupation quasi militaire de la cité par un millier de flics, le survol d'hélicos etc. Cette occupation n'est certainement pas de nature à favoriser leurs affaires...
Vérié
 
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Message par com_71 » 29 Nov 2007, 10:46

( lo cette semaine a écrit :
Villiers-le-Bel : une explosion prévisible

Pourquoi les deux jeunes de Villiers-le-Bel dans le Val-d'Oise sont-ils morts, dimanche 25 novembre, lors d'une collision entre leur petite motocross et une voiture de police ? Est-ce seulement à cause de ces engins à la mode et relativement accessibles, dont beaucoup n'ont même pas d'éclairage, ces mini-bolides que les jeunes et même les très jeunes peuvent conduire sans permis, et qui font fureur dans les quartiers pauvres des banlieues ? Ou bien la police a-t-elle une fois de plus dérapé ?

Les responsables ont beau dire le contraire, les jeunes accusent. Et comment feraient-ils confiance aux autorités, aux préfets, aux ministres et à la police ? Il y a deux ans, lors des événements de Clichy-sous-Bois, Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, n'a-t-il pas couvert celle-ci jusqu'à ce que, un an plus tard, la preuve soit établie que non seulement des policiers poursuivaient bien les jeunes qui n'avaient commis aucun délit mais que, de surcroît, ils n'étaient pas intervenus alors qu'ils les avaient vus se réfugier dans un transformateur EDF où deux d'entre eux allaient trouver la mort ?

Dimanche, la mort de deux jeunes de 15 et 16 ans a poussé des centaines de jeunes dans la rue, provoquant un déchaînement d'affrontements avec la police dans l'une des cités les plus pauvres de Villiers-le-Bel, gagnant d'autres cités dans les villes voisines du Val-d'Oise, et même dans quelques villes de banlieue des Yvelines.

Dans ces affrontements, il y avait sans doute un certain nombre de meneurs de petites mafias qui empoisonnent souvent la vie des cités et qui ont peut-être été les premiers à incendier les magasins, une bibliothèque ou un bâtiment scolaire, ce qui malheureusement porte avant tout tort à la population. Mais cela n'explique pas que sous l'émotion des centaines d'autres jeunes les aient si rapidement joints.

Après les événements de 2005, Villepin avait promis des mesures pour favoriser l'emploi des jeunes de banlieues. Rien n'est venu. En mars 2007, Sarkozy s'était engagé à un « plan Marshall » pour les banlieues. Il avait même déclaré : « Ce que je veux, c'est que dans les immeubles les jeunes se disent : ça vaut mieux de se lever tôt le matin pour aller bosser, pour créer une famille, pour avoir un salaire que de dealer de la drogue ». Oui, mais voilà, huit mois plus tard, le plan est en plan. Et les jeunes peuvent se lever tôt s'ils le veulent, mais trop peu ont un emploi qui leur permette d'avoir un logement et une famille.

La population de ces quartiers dits difficiles, qu'elle habite la ZAC de Villers-le-Bel ou les cités de Gonesse, de Goussainville ou de toutes ces autres banlieues des grandes villes, n'est pas formée, comme voudraient le faire croire les médias, de gens déclassés ou marginaux. Ce sont, dans leur grande majorité, des travailleurs pauvres qui se battent pour avoir un emploi, pour le garder, pour parvenir à payer leur loyer et à nourrir leur famille. Mais c'est difficile quand on gagne 700, 800 ou 1 000 euros par mois. L'école ne donne ni une véritable éducation ni une formation qui débouche sur un emploi. Les enfants sont à la charge des parents ou de leurs frères et sœurs jusqu'à 25 ans, voire plus.

Mardi 27 novembre, une forte mobilisation policière dans les quartiers concernés semble avoir contribué à faire cesser les incidents. Le lendemain, à son retour de Chine, Nicolas Sarkozy a menacé de faire comparaître en cour d'assises tous ceux qui auraient « tiré sur des fonctionnaires ». Mais l'usage de la force et de la répression ne résoudront évidemment pas les problèmes de fond à l'origine de ces dramatiques explosions qui périodiquement enflamment certains quartiers.

Il faut des écoles, des enseignants. Il faut des emplois pour les jeunes et les moins jeunes. Il faut des transports qui diminuent l'isolement de nombreuses cités. Tout cela, c'est une urgence. Les municipalités concernées n'ont pas les moyens de résoudre ces problèmes, mais l'État, lui, les aurait ; pour peu qu'il donne un peu moins aux plus riches et consacre les moyens nécessaires pour rendre la vie acceptable dans les quartiers populaires.

Henriette MAUTHEY


Bon, Vérié, tu veux faire l'exégèse de l'article de LO, on pourrait faire celle de ton intervention.
(Vérié a écrit :D'abord Henriette Mauthey ignore tout du role éventuel de délinquants dans cette émeute
Henriette Mauthey n'emploie pas le mot "délinquants" mais "meneurs de petites mafias" auxquels elle attribue non des "délits" mais d' "empoisonner souvent la vie des cités" ce qui n'est pas la même chose. Et elle écrit il y a "sans doute". On peut discuter de la probabilité, mais elle est loin d'être nulle.
(Vérié a écrit :"des centaines de jeunes les ont rejoints"

Henriette Mauthey a écrit "des centaines d'autres jeunes les aient si rapidement joints." En français joindre évoque certes, mais moins que "rejoindre" un ordre de succession des événements.

Alors les deux termes qui basent ton intervention, ne sont pas dans l'article cité. Je ne parle pas de "mauvaise foi", mais tu es rejoint par les "dangers du pinailleur professionnel". Qui croit lire ce qu'il voudrait lire...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Vérié » 29 Nov 2007, 11:25

Com, tu te moques du monde ! :ph34r: Tu ferais mieux de discuter de l'article au lieu d'essayer de contester ce que j'ai souligné. A savoir que l'article laisse entendre que ce sont des "leaders de petites mafias" qui auraient pris l'initiative des émeutes. Si "des leaders de petites mafias" ne sont pas des délinquants, on se demande de quoi il s'agit !

Pourquoi d'ailleurs en l'occurence faire référence à ces "leaders de petites mafias", alors qu'on n'en sait rien du tout ? Quel interet ? Cela ne peut que contribuer à criminaliser cette révolte. De plus, sur le fond, c'est faux : il n'y a pas besoin de "chefs de petites mafias" pour bruler des voitures ou des batiments.

D'autant que ceux qui ont une autorité parmi ces jeunes - pas forcèment des "chefs de petites mafias", car il y a des bandes de jeunes qui ne sont pas des mafias, c'est un préjugé stupide - sont peut-être plus raisonnables que des tous jeunes qui font n'importe-quoi. Je dis bien peut-etre, car c'est aussi une supposition, je n'ai pas été sur place. Pas plus j'imagine qu'Henriette Mauthey.
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Message par Vérié » 29 Nov 2007, 12:35

(lucifer @ jeudi 29 novembre 2007 à 12:17 a écrit :
Quand aux pillages de magasins,fracturés et détruits,tu reconnaitras,stp,que ce n'est pas pour réclamer un"précium-doloris",mais pour profiter de la situation pour se faire de la thune,
Incendier une école, ça ne rapporte pas un rond. Pas plus que de mettre le feu à une concession automobile...

Quant aux pillages, bien entendu, je condamne aussi comme toi les destructions de boutiques. Mais des pillages, il y en a aussi au cours des émeutes dans les quartiers noirs américains et dans d'autres pays. Les pillards ne sont pas nécessairement des mafieux, ce sont des gens qui profitent de l'aubaine tout simplement. Tu me diras peut-etre que les pillards ne sont pas toujours les plus pauvres, qu'ils ne meurent pas de faim (ni à Villiers-le-Bel ni à la Nouvelle Orléans), mais c'est un autre débat.

Il est donc inutile d'évoquer des "mafias" dans ce genre d'article et d'aller ainsi dans le sens de la criminalisation et de la propagande du gouvernement. Nous ignorons totalement si des mafias ont joué le moindre role. Tenons-nous en à ce que nous savons.
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Message par Vérié » 29 Nov 2007, 13:33

(Zelda @ jeudi 29 novembre 2007 à 12:58 a écrit : Ce qui est malheureux, c'est que des petits voyous minoritaires et méprisant au plus haut point leurs semblables pourrissent la vie des travailleurs et des jeunes dans les cités toute l'année.

Ce qui serait malheureux, ce serait que ça soit l'axe essentiel de l'article, mais ce qui serait tout aussi malheureux, c'est qu'on n'ait pas le droit de mentionner l'existence de ces lascars sans foi ni loi, parce que ça ne serait pas politiquement correct.


Ce n'est pas le sujet de l'article. Il y a une émeute dont l'origine est avant tout sociale, il y a une haine de la police liée à son comportement dans les cités.

Face à cela, Sarkozy vient de déclarer (ça passe en boucle sur toutes les radios-TV) :"Ce n'est pas un problème social, c'est un problème de voyous."

Pourquoi aller dans le même sens en évoquant ces "mafias", dont on ne sait meme pas si elles ont joué le moindre role ?

A une autre occasion, je verrais aucun inconvénient àc e qu'on parle de façon détaillée, nuancée et intelligente de la vie dans les quartiers et des futures propositions des conseillers municipaux LO pour l'améliorer, mais c'est un autre sujet.
Vérié
 
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