Histoire du Communisme

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par abounouwas » 06 Déc 2007, 18:15

La Fabrique de l'histoire propose deux cycles de quatre émissions sur l'histoire du communisme. Je ne ai pas encore écouté les 4 premières. Elles sont consultables en ligne, dans les Archives.
Je ne sais pas s'il est possible de les sauvegarder (combien de temps restent-elles accessibles?), et le cas échéant comment faire?
abounouwas
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2007, 00:47

Message par abounouwas » 06 Déc 2007, 18:47

je viens de voir que c'est du bête comme chou, des fichiers .ram pour real player...
la première émission est un entretien avec Henri Martin, son parcours en particulier comme marin opposé à la guerre en Indochine. Un témoignage détaillé.
abounouwas
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2007, 00:47

Message par abounouwas » 06 Déc 2007, 18:56

oui, tu as tout à fait raison, je suis dépité... bouh
abounouwas
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2007, 00:47

Message par jeug » 06 Déc 2007, 18:57

Quand c'est de l'audio, moi j'utilise un logiciel qui simplement enregistre.
Il suffit de (et faut) dérouler l'émission sur son pc, hp ouvert bien sûr, et d'enclencher l'enregistrement.
Le logiciel s'appelle : audacity
jeug
 
Message(s) : 35
Inscription : 18 Jan 2007, 16:13

Message par abounouwas » 06 Déc 2007, 18:59

sur Henri Martin, il y a un papier de l'Huma:

a écrit :
Henri Martin  Condamné pour propagande contre la guerre d’Indochine

En 1936, c’est le Front populaire et j’ai neuf ans. J’allais porter la musette à mon père qui travaillait à l’usine de cuisinières à Rosières, dans le Cher. Dans la musette, il y avait le casse-croûte, et l’Humanité. C’est l’année de la guerre d’Espagne. Dans la ville, on organisait des soirées de solidarité avec le peuple espagnol et les gars y vendaient l’Humanité. Pour s’être opposé aux accords de Munich, mon père est licencié avec deux cents de ses compagnons. L’occupation, la résistance. Mon père attendra 1942 pour me dire ses activités clandestines. Il estimait que j’étais trop gamin. J’ai quinze ans et je diffuse l’Humanité clandestine. Quand je dis l’Humanité, parfois c’étaient des morceaux d’Humanité, quelques articles qui tenaient sur un recto verso. En 1944, je rejoins le maquis de Lignères et de Chateaumeilland, au sud du département. Comme j’étais le plus jeune, on m’envoyait dans les fermes au ravitaillement. Je participe à la Libération de Bourges le 6 septembre 1944. C’est à ce moment-là que j’adhère officiellement au Parti communiste. Aux FTP, on signait juste le code d’honneur, mais là je remplis mon bulletin d’adhésion. L’Huma reparaît et ce n’était plus qu’un recto verso. Je pars sur le front de Royan, j’y reste trois mois jusqu’au 18 février 1945. Démobilisé de l’armée de terre, je m’engage dans la marine, volontaire contre le Japon. Je pars le 17 octobre 1945 pour l’Indochine et j’y arrive en décembre 1945. J’ignorais tout de ce qui s’y passait. Moi, je partais pour poursuivre la lutte antifasciste. Je n’ai plus l’Humanité mais l’Émancipateur, le journal communiste du Cher, et la Vie ouvrière. Les journaux communistes seront interdits dans l’armée en juillet 1949.

Début 1948, trois mois de permission, puis je suis affecté à l’arsenal de Toulon. J’achète mon Humanité, mais je ne l’affiche pas comme avant. Je suis emprisonné le 14 mars 1950, le jour de l’abrogation du décret Seyrole. La peine de mort pour activités communistes se transforme en vingt ans. En prison, je reste à la maritime jusqu’en juillet 1951. Je suis transféré en centrale à Melun. Là, par mon avocat et des gardiens communistes, j’ai l’Humanité. La campagne " Libérez Henri Martin ", c’est avant tout une campagne contre une guerre injuste, contre la répression. C’est la journaliste Hélène Parmelin qui écrit les articles pour ma libération. J’imagine les efforts qu’elle a dû faire pour ne pas se répéter. Je la plains : pour un journaliste, je comprends le drame. C’est un exemple de dévouement que d’écrire sur l’affaire Henri Martin. Je lui rends hommage d’avoir écrit tout ce temps sur cette histoire. Je suis libéré le 2 août 1953. Et l’Algérie arrive dans la foulée.

abounouwas
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2007, 00:47

Message par jeug » 06 Déc 2007, 19:07

jeug
 
Message(s) : 35
Inscription : 18 Jan 2007, 16:13

Message par abounouwas » 06 Déc 2007, 19:24

a écrit :
Affaire Henri Martin
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, Rechercher

L'affaire Henri Martin est un scandale politico-militaire qui s'est déroulé en France durant la guerre d'Indochine.

Henri Martin (militant du Parti communiste français) alors marin est envoyé en Indochine Française en 1945. Il pensait lutter contre l'occupant Japonais, mais celui-ci est déjà désarmé, et il assiste au bombardement d'Haïphong par les Français. Henri Martin veut démissionner, mais sa démission est refusée, et il retourne à Toulon.

Là, en liaison avec les communistes du Var, il commence un travail de propagande à l'arsenal et distribue des tracts invitant les marins à réclamer la cessation des hostilités en Indochine.[1].

Henri Martin est arrêté par la police militaire le 13 mars 1950 pour complicité de sabotage. Reconnu non coupable, il est néammoins condamné par le tribunal maritime de Brest, le 20 octobre à 5 ans de réclusion pour propagande hostile à la Guerre d'Indochine[2].

L’appartenance d’Henri Martin au mouvement communiste, bien que non publique, ne fait guère de doute aux yeux des enquêteurs. A cette époque, un certain nombre de jeunes militants sont emprisonnés pour des actions illégales contre la Guerre d'Indochine mais l’affaire Henri Martin sort du lot à cause de la disproportion entre une simple activité politique, certes contraire au règlement militaire, et la condamnation à cinq années de réclusion[1].

Henri Martin devient alors le symbole de la « lutte du peuple français contre la sale guerre d'Indochine ». des comités de défense surgissent de partout, à l'initiative du PCF ou de personnalités du monde politique ou intellectuel : Jean-Marie Domenach et la revue Esprit, Jean Cocteau, Jean-Paul Sartre qui publie, fin 1953, le livre L'affaire Henri Martin. La campagne contre sa condamnation est d'une grande ampleur : Meetings, débrayages, brochures à grand tirage. Le jugement est cassé le 19 mai 1951 puis confirmé le 19 juillet suivant. Marié à la prison de Melun à la fin de l'année, Henri Martin n'est libéré que le 2 août 1953[2].

Philippe Robrieux a écrit que les proportions qu'avait prise l'Affaire Henri Martin au sein du Parti évoquent l' Affaire Dreyfus[2].

Notes et références [modifier]

  1. ↑ a  b  Alain Ruscio, Libérez Henri Martin , L'Humanité, 2 août 2003
  2. ↑ a  b  c  Robrieux

Voir aussi [modifier]

    * Guerre d'Indochine
    * Histoire du parti communiste français

Liens externes [modifier]

    * Les Martin, leur histoire est la nôtre - La grande Histoire (documentaire France 5)

Henri Martin sur Wiki
abounouwas
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2007, 00:47

Message par abounouwas » 06 Déc 2007, 19:25

super Jeug, merci!!!
abounouwas
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2007, 00:47

Suivant

Retour vers Histoire et théorie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 0 invité(s)