si c'est ça le progrès de la conscience de classe, j'espère qu'il va vite s'arrêter parce que là ça commence à craindre un max...

(colbleu @ jeudi 17 janvier 2008 à 22:45 a écrit :
1) Je suis d’accord avec toi qu’après la seconde guerre mondiale il y a eu une période de prospérité. A-t-elle durée comme tu le dit jusqu'à aujourd’hui. À mon avis non. Pour ma part cette période de prospérité va de la fin de la seconde guerre mondiale jusqu ‘à la fin années 60.
(...)
2) Cette progression ce voyait dans une remise en cause de plus en plus fréquent des syndicats, dans une perte d’illusions de plus en plus évident vis-à-vis du PC et du PS et par des formes de lutte plus autonome comme la lutte en Pologne en août 80 et par des luttes de plus en plus massives.
(...) Cette reprise à l’échelle internationale à mon avis depuis c’est confirmée et je pense qu’il y a aujourd’hui en lien avec la crise un questionnement certainement plus fort, plus profond qu’il ne l’était en 68 tant sur les syndicats, que sur les Partis de gauche et sur la perpective. Donc à mon avis cette situation montre non pas un affaiblissement du mouvement ouvrier mais que celui ci tend de plus en plus a se renforcer.
Colbleu
1) Le développement économique de l'après guerre, rendu possible par les destructions de forces productives causées par la guerre, a tout de même largement dépassé le cadre de la reconstruction. C'est un développement sans précédent, dont le rythme a même dépassé celui des débuts du capitalisme. Il faut abandonnner ces préjugés dogmatiques selon lesquels le capitalisme n'est plus capable de développer les forces productives depuis 70 ans ! On doit partir de l'examen de la réalité et non essayer de faire plier la réalité à la théorie.
On peut discuter des limites de cette période. Le rythme s'est en effet ralenti depuis, disons la première crise pétrolière de 1974, néanmoins, pour le moment, on assiste toujours à une croissance de l'économie, en France, de l'ordre de 2 à 3 % par an.
Une aussi longue période de prospérité, ou de "relative prospérité" comme on voudra, a nécessairement un peu endormi le prolétariat et fait reculer sa conscience de classe. C'est inévitable. Les gens ne s'engagent pas dans des luttes dures pour le plaisir mais parce qu'ils y sont poussés par la nécessité. Dans leur immense majorité, les travailleurs ne rêvent plus aujourd'hui d'une autre société, mais de vivre un peu mieux dans la société actuelle améliiorée, voire simplement de maintenir leur niveau et leur mode de vie. C'est la réalité et ça l'était déjà en grande partie à l'époque où le PC était puissant : la majeure partie des militants et sympathisanst du PC voyaient déjà le socialisme "à la française", non comme un boulersement complet de la société, mais comme une amélioration de la même société.
2) Non, aucune scission de gauche du PC et de la CGT ne s'est produite depuis Mai 68. Dans les périodes de montée des luttes et de la prise de conscience, on assiste généralement à des scissions de gauche des partis et syndicats réformistes. Tout ce qu'on peut dire, c'est que, depuis quelques années, on voit des groupes de militants du PC se tourner vers la LCR. Mais, c'est un courant timide qui ne représente pas grand chose numériquement.
Je parle de la sitiuation en France. Si on commence à parler de la situation internationale et des pays de l'Est, on n'en sortira pas. (Même si je t'accorde qu'il y a évidemment des liens.)
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Pour conclure. Le recul de la conscience de classe et de l'organisation des travailleurs me semble indiscutable. Aujourd'hui, en effet, les attaques du gouvernement, la crise qui se profile vont contraindre les travailleurs à réagir. Mais il y a, comme presque toujours, UN DECALAGE ENTRE LA CONSCIENCE FORMEE AU COURS DES DECENNIES PRECEDENTES ET LES NECESSITES DE LA SITUATION. A nous de contribuer à le combler !
Et, pour revenir au PS, sa transformation quasi-complète en parti de notables bourgeois et petits bourgeois est bien évidemment aussi un produit de la longue période de relative prospérité et de relatif calme social.
(Vérié @ vendredi 18 janvier 2008 à 10:48 a écrit :
Et, pour revenir au PS, sa transformation quasi-complète en parti de notables bourgeois et petits bourgeois est bien évidemment aussi un produit de la longue période de relative prospérité et de relatif calme social.
(artza @ vendredi 18 janvier 2008 à 12:02 a écrit :(Vérié @ vendredi 18 janvier 2008 à 10:48 a écrit :
Et, pour revenir au PS, sa transformation quasi-complète en parti de notables bourgeois et petits bourgeois est bien évidemment aussi un produit de la longue période de relative prospérité et de relatif calme social.
Et ben voilà.
Tout est dans le "quasi" .
Grosso-modo c'était déjà le point de vue de Lénine sur la social-démocratie en 1920. Sans parler de Luxemburg encore plus catégorique.
(Vérié @ vendredi 18 janvier 2008 à 12:12 a écrit :
Alors, le Front unique avec le fantôme d'un parti ouvrier, où dominent les notables à tous les niveaux, ça n'a aucun sens.
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