(Apfelstrudel @ lundi 11 février 2008 à 07:17 a écrit : Comme on pouvait s'y attendre, il ne t'est pas venu à l'esprit que nous pourrions tenir davantage compte de l'état d'esprit des travailleurs que du point de vue des gauchistes.
a écrit :D'ailleurs, le PS avait sa chance de se ranger résolument aux cotés des cheminots en grève reconductible et des étudiants. Il ne l'a pas fait, a soutenu les réformes sur le fond, protestant mollement contre la "forme". Il a consciemment fait le choix de ne pas "gauchir" son discours comme a pu le faire justement, la SFIO.
Mais en quoi serait il plus conformes aux principes ( :rofl: ) de s'allier à un parti qui "gauchit son discours", c'est à dire qui trompe les travailleurs ? Quelle importance donnée à des phrases...
Ca a une importance évidente dans la mesure où la base de la politique, c'est de faire passer ses idées.
Quand LO fait alliance avec le PSU il y a des décennies, c'est pour parler du pouvoir des travailleurs dans les tracts, pas pour tenir le mur à côté d'un notable qui veut plus de flics et moins de logements sociaux (le PS ne fera pas autre chose). Se moquer des idées trouvées sur un terrain commun, pour des fins électoralistes, ce n'est pas juste.
De toute façon personne ne parle d'alliance électorale avec un PS plus à gauche ici, personne ne dit qu'il aurait fallu le faire en 1977, après 20 ans (pas six) de droite toute-puissante, et un soutien populaire sans commune mesure avec aujourd'hui.
Artza peut dire que rien n'a changé dans l'hebdomadaire, mais dans la position que sont les militants, le discours évolue forcément. Dans les déclarations publiques, comme dans les écrits de toute façon, ce qui émerge c'est "à bas la droite". Bien sûr, c'est la base quand c'est contre le gouvernement. Mais la nouveauté, c'est de dire que "les mairies de gauche sont mieux que la droite", ce qui est soit dit en passant tout aussi vrai avec les démocrates contre les républicains ailleurs. Cette idée est ressassée, présentée comme décisive. Juste ou non, cela amène à taire des critiques à l'encontre de la gauche dans le cadre de la campagne.
Alors on peut considérer l'anti-Sarkozysme comme le programme maximum d'une période sans espoir, mais alors faut aller plus loin dans cette logique.
Mais bon, rappellons-nous l'astuce qui a cours cette année, "on se fiche bien des gauchistes, vivent les gens réels", les gauchistes étant ceux qui ne votent pas PS (forcément des PB) et les autres étant des ouvriers bien conscients de leur fait qui votent Royal-Bayrou sans critère de classe... Je n'ose pas imaginer les réactions qu'aurait déclenché une pareille caractérisation si c'était de la part de la gauche de la gauche alliée aux partis de gouvernements. Au fond, c'est ce qu'a toujours dit le PC de l'extrême-gauche, ce non-pragmatisme.