Arlette apporte la contradiction à Hollande

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Barikad » 15 Juin 2003, 21:25

CITATION (hispa @ dimanche 15 juin 2003, 23:12)
Qui sont ces oiseaux ? Et que disent-ils ?[/quote]
On en trouve dans tous les rangs et leurs propos sont a peu près ceci: "les travailleurs ne sont pas près, c'est prematuréé ect ect ...."
certains utilisent cet argument pour justifier leurs tentatvives de construire un parti dont "la delimitation strategique ne serait pas achevée" d'autres, au contraire, pour se cantonner dans une position stérile et abstentionniste (par rapport aux evenements, pas les elections)
Barikad
 
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Message par Louis » 15 Juin 2003, 21:45

CITATION (stef @ dimanche 15 juin 2003, 22:21) CITATION que soutenir, même de façon critique ?[/quote]
Mais c'est très simple, mes chers Com (et LCR) : Rien du tout !
Il n'y a rien du bilan du PS et du PCF qui ne mérite d'etre soutenu ss quelque forme que ce soit.
Il va de soi qu'un révolutionnaire ne saurait ni mettre la main dans le cambouis ... du moteur de Sellière et qu'il a un programme qui se décline sur la ligne d'on ne peut avancer si on craint d'aller au socialisme ( :lenine: )

Sauf que... tout ne se résume pas à la dénonciation. Se pose aussi la question essentielle, posée ouvertement depuis le mois de mai et qui peut se résumer par : chasser le gvt UMP, d'accord mais par quoi le remplacer ?
Et là je ne vois que deux réponses possibles.
Dire implicitement comme le fait Laguiller qu'il n'y a aucune issue immédiate - bref qu'on n'a comme solution que de s'avaler le gvt UMP.
Ou de dire à Hollande que sa responsabilité n'est pas de faire des calins aux patrons et à leurs politiciens. Que sa responsabilité est de rompre avec eux et de se porter candidat au gouvernement pour chasser Chirac et son gang (ce qui implique déjà de ne pas avoir de politicien les représentants au gvt).
Et qu'il aura tout notre soutien pour peu qu'il aille dans le sens de la satisfaction des revendications. Bref, reprendre la méthode de :lenine: (3° congrès de l'IC), celle de :trotsky: ...[/quote]
Très franchement, y'a pas que les "gauchistes" qui restent dans leur bulle

D'abord, on peut le regretter, mais la révolution prolétarienne n'est pas l'horizon immédiat de notre société Donc, rester "immaculé" en attendant la révoltion est un calcul au moins stupide Et personnelement je ne me pose pas la question dans les termes de stef (ce qui semblera pas trop étonnant a ceux qui lisent ce forum depuis quelques temps) La question est : dans le cadre de nos luttes, doit on rompre totalement et inconditionnelement avec le ps et le pc, refuser d'exploiter les différences qui existent entre de nombreux secteurs de l'un ou de l'autre organisation ? bien entendu que non ! Doit on proposer des revendications transitoires ? Bien sur que oui Et ces revendications, ce n'est pas uniquement de façon agitatoire qu'on les propose Il y a donc une stratégie pour arriver a inscrire ces mobilisations dans les faits ! Et un espace de compromis aussi? C'est ca que moi j'apelle "se mettre les mains dans le cambouis" pour des gens qui se revendiquent révolutionnaire Cela n'a rien a voir avec l'attitude vis a vis du pc et du ps !
Louis
 
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Message par Louis » 15 Juin 2003, 21:48

CITATION (com_71 @ dimanche 15 juin 2003, 21:38)CITATION (LouisChristianRené @ dimanche 15 juin 2003, 19:56)je ne pense pas que cette question du "soutien critique" soit si simple que vous ayez a le dire. Si c'était juste les caciques du ps qui vous reprochaient de ne pas mettre "les mains dans le cambouis" ce ne serait pas si grave ! Mais ce reproche parvient aussi de secteurs largement plus large que ça, et plus proche de la classe ouvriere ![/quote]
Cette réflexion est intéressante. Parceque tu dis "vous" et pas "nous". Selon toi la LCR échapperait à cette critique ? Pourquoi et comment ?

PS Cette critique du PS est bien hypocrite, car que soutenir, même de façon critique ?[/quote]
oh ! absolument pas ! Mais il me semble qu'elle est largement plus avancée dans la résolution de la contradiction...
Louis
 
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Message par stef » 15 Juin 2003, 21:52

CITATION Et un espace de compromis aussi? C'est ca que moi j'apelle "se mettre les mains dans le cambouis" pour des gens qui se revendiquent révolutionnaire [/quote]
Tu peux préciser ?
stef
 
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Message par com_71 » 15 Juin 2003, 23:16

CITATION (LouisChristianRené @ dimanche 15 juin 2003, 22:48)CITATION (com_71 @ dimanche 15 juin 2003, 21:38)CITATION (LouisChristianRené @ dimanche 15 juin 2003, 19:56)je ne pense pas que cette question du "soutien critique" soit si simple que vous ayez a le dire. Si c'était juste les caciques du ps qui vous reprochaient de ne pas mettre "les mains dans le cambouis" ce ne serait pas si grave ! Mais ce reproche parvient aussi de secteurs largement plus large que ça, et plus proche de la classe ouvriere ![/quote]
Cette réflexion est intéressante. Parceque tu dis "vous" et pas "nous". Selon toi la LCR échapperait à cette critique ? Pourquoi et comment ?

PS Cette critique du PS est bien hypocrite, car que soutenir, même de façon critique ?[/quote]
oh ! absolument pas ! Mais il me semble qu'elle est largement plus avancée dans la résolution de la contradiction...[/quote]
Tu vas attraper le tournis à tourner autour du pot.
Il n'y a aucune contradiction pour des militants ouvriers (sans même parler de révolutionnaires) de ne se sentir aucune solidarité avec la gauche bourgeoise des Hollande, Fabius et autres Dray.


CITATION (com @ ) que soutenir, même de façon critique ?[/quote]
Merci à Stef d'avoir éclairé ma lanterne par son "rien" aussi péremptoire qu'inutile et un tantinet risible quand quelques lignes plus bas, il explique qu'il faut pousser le PS au gouvernement....
LCR ne va pas être tout seul à avoir le tournis ;)
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par stef » 16 Juin 2003, 08:08

Ton ironie ne s'addresse pas à moi mais à :trotsky: . Merci pour lui.
Par ailleurs, je n'ai pas seulement mentionné le PS mais aussi le PCF que tu oublies systématiquement. Un hasard, sans doute ?
stef
 
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Message par hispa » 16 Juin 2003, 09:58

CITATION (LCR @ )D'abord, on peut le regretter, mais la révolution prolétarienne n'est pas l'horizon immédiat de notre société Donc, rester "immaculé" en attendant la révoltion est un calcul au moins stupide Et personnelement je ne me pose pas la question dans les termes de stef (ce qui semblera pas trop étonnant a ceux qui lisent ce forum depuis quelques temps) La question est : dans le cadre de nos luttes, doit on rompre totalement et inconditionnelement avec le ps et le pc, refuser d'exploiter les différences qui existent entre de nombreux secteurs de l'un ou de l'autre organisation ? bien entendu que non ! Doit on proposer des revendications transitoires ? Bien sur que oui Et ces revendications, ce n'est pas uniquement de façon agitatoire qu'on les propose Il y a donc une stratégie pour arriver a inscrire ces mobilisations dans les faits !  [/quote]

Exprimée ainsi on pourrait en discuter et de façon plus concrète pour être certain qu'on se comprend bien et qu'on parle de la même chose. De quelle stratégie parles-tu ? En quoi cela impliquerait-t-il une alliance électorale ? Avoir des élus sur une politique indépendante c'est autre chose et cela n'empêche pas de développer une politique indépendante. Ce n'est pas rester "immaculé" comme tu l'écris avec ton habituelle mauvaise foi.


CITATION Et un espace de compromis aussi? C'est ca que moi j'apelle "se mettre les mains dans le cambouis" pour des gens qui se revendiquent révolutionnaire Cela n'a rien a voir avec l'attitude vis a vis du pc et du ps ![/quote]

Mais, dans l'interpellation que fait le PS, il s'agit de participer à leurs prises de décisions, non pas pour les influencer (si cela était possible) mais pour s'y compromettre pour en partager la responsabilité. On sait qu'il faut très peu de choses pour être assimilé au groupe majoritaire." Mettre les mains dans le cambouis", dans le sens voulu par le PS c'est se faire avoir finalement.

C'est de cela que parle Hollande et c'est à cela que vous (la LCR ou une partie) semblez répondre avec intérêt par un certain opportunisme.

Avancer des revendications transitoires et "exploiter les différences qui existent entre de nombreux secteurs de l'un ou de l'autre organisation " cela fait partie de la politique normale de toutes les organisations révolutionnaires.

Politiques assez différentes dans la pratique.

D'ailleurs LO avec ses quelques élus, met bien les mains dans le cambouis mais pas de la façon qui convient au PS et il préfére alors hurler "vous être contre tout" plutôt que de discuter de la politique concrète que mène LO.
hispa
 
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Message par faupatronim » 16 Juin 2003, 10:47

Pour ceux qui ne l'ont pas vu, voici le script de l'échange entre Arlette et Hollande :

CITATION (100 MINUTES POUR CONVAINCRE @ 12/06/2003 )
OLIVIER MAZEROLLE
Très bien. Alors Arlette LAGUILLER bonsoir, vous êtes à Lutte ouvrière et il paraît que vous ne voulez pas du pouvoir, c’est ce qu’on vient d’entendre dire par François HOLLANDE ?

ARLETTE LAGUILLER
J’ai souvent entendu le Parti socialiste dire qu’Arlette LAGUILLER ne voulait pas mettre les mains dans le cambouis, mais ce qu’appelle monsieur HOLLANDE ou ses amis, “ mettre les mains dans le cambouis ”, c’est en réalité défendre au gouvernement la politique du patronat. Et monsieur HOLLANDE je ne vais pas vous faire le reproche de ne pas avoir lorsque vous étiez au gouvernement réalisé la réforme des retraites que monsieur RAFFARIN veut réaliser aujourd'hui, ce que je vous reproche, c’est de l’avoir préparé et finalement de la défendre aujourd'hui parce qu’alors que des centaines de milliers de travailleurs ont manifesté contre cette réforme, ont manifesté contre le fait que ce soit 40 ans de cotisations, et eux veulent au contraire qu’on en revienne à 37,50 ans pour tout le monde, d’ailleurs vous quand vous étiez au gouvernement vous n’êtes pas revenu sur les réformes BALLADUR qui avaient imposé 40 ans de cotisations au privé. Et en fait vous reprenez finalement les mêmes arguments que ce gouvernement et on voit d’ailleurs que vos amis ROCARD, CHARASSE, DELORS disent, ce qui pour moi est une vraie trahison des idées socialistes, dire qu’ils voteraient finalement cette réforme RAFFARIN, et bien je crois que vous êtes du côté du patronat parce que vous ne tenez pas compte d’une chose très importante, vous nous parlez comme monsieur RAFFARIN uniquement de démographie, de vieillissement de la population, mais vous ne parlez pas de la productivité qui a considérablement augmenté. Vous savez très bien qu’il y a 50 ans un paysan nourrissait dans ce pays environ 5 un petit peu plus de 5 personnes, aujourd'hui il en nourrit 50, et en plus il y a des exportations possibles, donc les gains de productivité sont absolument énormes et on essaie de nous affoler en nous disant qu’en 2040 il n’y aura pas suffisamment d’actif pour pouvoir payer les retraites. Moi je ne le crois pas parce que même le rapport CHARPIN avait dit que d’ici 2040 il y aurait environ 1,7 % d’augmentation de la productivité. Quand on fait les calculs en 2040 les gains de productivité, si ils n’étaient pas réservés au profit justement, au profit du patronat, permettraient tout à fait de payer les retraites. Alors vous vous êtes pour cette réforme en réalité, oui justement l’extrême gauche est contre, l’extrême gauche est du côté des travailleurs qui manifestent et qui manifestaient aujourd’hui encore, non seulement les enseignants, mais de nombreuses professions, contre cette réforme des retraites.

OLIVIER MAZEROLLE
François HOLLANDE.

FRANÇOIS HOLLANDE
J’ai un point d’accord avec Arlette LAGUILLER, ça sera peut-être le seul, c’est qu’il y a des gains de productivité depuis que l’économie existe et heureusement, c’est ce qui a permis le progrès social, ce qui permet de travailler moins durant sa vie, toute sa vie, et de produire plus, c’est le progrès technique, c’est effectivement l’utilisation au mieux de l’intelligence, de l’éducation, donc les gains de productivité permettent de financer la protection sociale, la solidarité, les retraites, la réduction du temps de travail, et donc de ce point de vue, c’est vrai qu’il ne faut pas tomber dans le catastrophisme, mais en même temps je ne serais pas au clair avec les Français si je leur disais aujourd’hui “ il n’y a pas de problème de retraite ”, je ne serais pas au clair par rapport à ce qui est, non pas mon analyse, mais ce qui est la réalité. Il faut une réforme des retraites, et après il faut savoir comment, et là il y a des différences, entre la droite qui propose l’allongement de la durée de cotisations pour 40 ans, 41 ans, 42 ans, et la gauche qui dit "il faut négocier et trouver des ressources nouvelles". Mais imaginer là aussi qu’il y aurait une ressource miracle, qu’il suffirait de prendre aux mêmes, bien sûr qu’il faut prendre, je l’ai dit, à la richesse produite, mais en même temps de penser qu’il suffirait d’avoir une taxe sur le capital pour régler définitivement le problème, ce n’est pas vrai, et d’ailleurs c’est bien la discussion que nous avons avec Arlette LAGUILLER.

OLIVIER MAZEROLLE
Elle vous répond….

ARLETTE LAGUILLER
Je lis vos propositions sur les retraites, vous dites, effectivement vous dites dans certaines de vos propositions sur les retraites, il faut des cotisations sur la valeur ajoutée, il faut des cotisations sur le capital, mais quand vous êtes au gouvernement vous ne le faites pas, et j’ai lu il y a deux jours dans un journal que vous disiez que vous aviez deux cultures, une culture de transformations sociales et une culture de responsabilités. Alors effectivement, quand vous êtes au gouvernement vous avez une culture de responsabilité et, pardon, quand vous êtes dans l’opposition vous parlez transformations sociales, ça c’est certain. Mais justement, on vous a jugé au gouvernement et tout à l’heure je vous ai entendu parler des licenciements et vous vous démarqué des licenciements uniquement sur la forme, en osant dire. Mais ce qui compte, c’est le reclassement, mais vous croyez qu’aujourd’hui les ouvriers de MOULINEX, de BATA, de CELLATEX ou bien d’autres, ils ont été reclassés ? Alors oui vous ne voulez pas contraindre le patronat, jamais, vous ne voulez pas obliger à une répartition équitable des richesses, ah ! dans l’opposition vous avez peut-être des trémolos dans la voix pour les travailleurs, mais quand vous êtes au pouvoir, je m’excuse, vous vous mettez peut-être les mains dans le cambouis, mais vous vous laissez les travailleurs dans la merde.

FRANÇOIS HOLLANDE
Ecoutez, Arlette LAGUILLER si on est aujourd’hui avec un impôt sur la fortune, si on est aujourd’hui avec un certain nombre de prélèvements sur le revenu du capital, si on a aujourd’hui la CSG qui touche les revenus du patrimoine, si il y a une redistribution...

ARLETTE LAGUILLER
Mais arrêtez, vous avez baissé l’impôt sur les bénéfices des sociétés..

FRANÇOIS HOLLANDE
Si on avait attendu l’extrême gauche de prendre ces responsabilités, on en serait au même point qu’il y a 20 ans ou 25 ans, heureusement qu’il y a une gauche qui à chaque fois accepte de venir au gouvernement pour faire des réformes, que vous vous évoquez quand vous êtes là à la télévision..

ARLETTE LAGUILLER
Mais quelles réformes ?

FRANÇOIS HOLLANDE
Mais que vous ne mettez jamais au neuf puisque vous ne voulez jamais participer à une alliance électorale quelconque et comme pour la révolution vous avez quand même abdiqué, ça veut dire que vous êtes dans une position où vous exprimez des regrets des positions qui peuvent parfois être entendues des travailleurs, mais hélas qui ne les mènent nul part, parce que le monde que vous demandez de construire vous ne le faites pas, vous ne le battissez pas. Vous êtes finalement sans issue. Ce que vous nous dites, c’est que les élections vous n’y croyez pas, sauf que vous vous présentez quand même tous les cinq ou tous les sept ans aux élections et néanmoins vous ne prétendez pas venir au pouvoir et la révolution vous n’y croyez pas non plus. Alors heureusement qu’il y a effectivement une gauche qui accepte de se mettre dans le cambouis et qui n’accepte pas de laisser les salariés dans la situation que vous avez indiquée.

ARLETTE LAGUILLER
Ecoutez, vous vous trompez, j’ai certainement plus ma place aux côtés du portrait de MARX que vous parce que la révolution ça voudra dire qu’on oblige les puissances financières, les puissances du capital à une répartition équitable des richesses et contrairement  à ce que vous croyez, je n’y ai pas renoncé. Et quand je vois tous les manifestants qui ont défilé dans les rues, je pense qu’on est de plus en plus nombreux à en avoir assez effectivement de ce système d’économie de marché, de ce système capitaliste qui broie toujours les plus faibles, qui broie toujours les salariés au profit d’une petite minorité très riche de ces capitalistes, parce qu’on parle toujours des entreprises, tout à l’heure il y avait un monsieur qui avait une petite entreprise d’électricité et qui nous parlait de ses difficultés, mais il ne nous parlait pas de ses profits. Oui les profits existent, mais il n’y a pas de répartition équitable des richesses dans ce pays. Alors oui au contraire je crois de plus en plus à la révolution, je crois qu’on sera d’ailleurs de plus en plus nombreux à y croire parce qu’on ne peut pas compter évidemment sur l’équipe CHIRAC/RAFFARIN, mais on ne peut pas non plus compter sur le Parti socialiste pour changer la société.

FRANÇOIS HOLLANDE
Oui ce que vous nous proposez donc c’est l’impasse, il n’y a pas d’issue, et la meilleure preuve, là où vous siégez au Parlement européen puisque vous êtes députée européenne, lorsqu’il s’est agi de taxer le capital précisément la taxe TOBIN sur les mouvements de capitaux vous avez voté “ contre ”, parce que vous disiez justement que ça pouvait renforcer même le système financier. Jamais vous ne participez à une réforme, jamais vous ne votez quoi que ce soit, que ce soit dans les conseils régionaux, que ce soit au Parlement européen, jamais vous ne construisez une alternative. Alors effectivement on peut se retrouver, nous soutenons les manifestations, nous aussi nous sommes contre le gouvernement RAFFARIN, nous aussi mais la différence entre vous et nous c’est que le moment venu lorsqu’il faudra remplacer le gouvernement RAFFARIN et je pense que ça devra venir,  lorsqu’il faudra remplacer le président CHIRAC je pense que ça devra venir, ce n’est pas vers vous, mais je l’espère vers nous que les Français se tourneront parce que nous nous revendiquons au moins l’exercice du pouvoir.

OLIVIER MAZEROLLE
Arlette LAGUILLER sur la taxe TOBIN.

ARLETTE LAGUILLER
Ecoutez, ça on verra monsieur HOLLANDE, effectivement le gouvernement aggravant encore les réformes du scrutin des régionales qui a été fait par la gauche, c’est vrai que la droite l’a encore aggravé, a aggravé le scrutin en ce qui concerne les petites formations pour les élections européennes, mais nous verrons bien les résultats. Mais aujourd'hui ce n’est pas ça qui nous préoccupe, je voudrais simplement répondre sur la taxe TOBIN, non je n’ai pas voté un texte concocté par vos amis ainsi que par les amis de monsieur PASQUA et qui nous obligeait à entériner ce système parfaitement, ce système capitaliste de plus en plus financier. Maintenant je vous ferais remarquer que vous, vous avez eu le pouvoir, je n’ai pas vu que vous ayez déposé un projet de loi concernant la taxe TOBIN au Parlement français.

FRANÇOIS HOLLANDE
Si nous l’avons déposé et nous l’avons même voté, et nous attendons que l’Europe se mette à l’unisson. Mais la différence entre vous et nous c’est que vous vous ne votez rien, vous, vous ne prenez aucune responsabilité, vous vous êtes dans l’incantation de la protestation, vous vous attendez la grande manifestation. Mais je vais vous dire une chose avec des révolutionnaires comme vous…

ARLETTE LAGUILLER
Je ne l’attends pas, elle a lieu en ce moment.

FRANÇOIS HOLLANDE
… Les conservateurs peuvent dormir tranquille.

ARLETTE LAGUILLER
Oui. Moi je crois que les capitalistes ne peuvent pas dormir tranquille avec vous parce…

FRANÇOIS HOLLANDE
Je ne pense pas que vous les inquiétez beaucoup.

ARLETTE LAGUILLER
J’ai l’impression que ces jours-ci ça a été l’inverse justement, on les a beaucoup inquiétés, et j’espère que ça continuera.

OLIVIER MAZEROLLE
On a vu en tout cas qu’il y avait deux gauches différentes, merci Arlette LAGUILLER. Nous passons au troisième chapitre, pouvoir, opposition, le même PS avec un point d’interrogation, c’est vrai qu’il y a beaucoup de gens quand même qui se posent la question, alors on est allé voir des électeurs traditionnels du Parti socialiste dans un de ses bastions, dans le nord de la France. Reportage de Daniel VOLFROM.

Reportage sur l'harmonie de Lens où tous les ouvriers interrogés se disent écoeurés par le PS qui mène une politique de droite (1 dit que la gauche c'est l'extrème gauche...)

OLIVIER MAZEROLLE
Il y a du boulot.
[/quote]

On peut lire le texte complet en cliquant ici.
faupatronim
 
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Message par Louis » 16 Juin 2003, 22:19

CITATION (hispa @ lundi 16 juin 2003, 10:58)CITATION (LCR @ )D'abord, on peut le regretter, mais la révolution prolétarienne n'est pas l'horizon immédiat de notre société Donc, rester "immaculé" en attendant la révoltion est un calcul au moins stupide Et personnelement je ne me pose pas la question dans les termes de stef (ce qui semblera pas trop étonnant a ceux qui lisent ce forum depuis quelques temps) La question est : dans le cadre de nos luttes, doit on rompre totalement et inconditionnelement avec le ps et le pc, refuser d'exploiter les différences qui existent entre de nombreux secteurs de l'un ou de l'autre organisation ? bien entendu que non ! Doit on proposer des revendications transitoires ? Bien sur que oui Et ces revendications, ce n'est pas uniquement de façon agitatoire qu'on les propose Il y a donc une stratégie pour arriver a inscrire ces mobilisations dans les faits !  [/quote]

Exprimée ainsi on pourrait en discuter et de façon plus concrète pour être certain qu'on se comprend bien et qu'on parle de la même chose. De quelle stratégie parles-tu ? En quoi cela impliquerait-t-il une alliance électorale ? Avoir des élus sur une politique indépendante c'est autre chose et cela n'empêche pas de développer une politique indépendante. Ce n'est pas rester "immaculé" comme tu l'écris avec ton habituelle mauvaise foi.


CITATION Et un espace de compromis aussi? C'est ca que moi j'apelle "se mettre les mains dans le cambouis" pour des gens qui se revendiquent révolutionnaire Cela n'a rien a voir avec l'attitude vis a vis du pc et du ps ![/quote]

Mais, dans l'interpellation que fait le PS, il s'agit de participer à leurs prises de décisions, non pas pour les influencer (si cela était possible) mais pour s'y compromettre pour en partager la responsabilité. On sait qu'il faut très peu de choses pour être assimilé au groupe majoritaire." Mettre les mains dans le cambouis", dans le sens voulu par le PS c'est se faire avoir finalement.

C'est de cela que parle Hollande et c'est à cela que vous (la LCR ou une partie) semblez répondre avec intérêt par un certain opportunisme.

Avancer des revendications transitoires et "exploiter les différences qui existent entre de nombreux secteurs de l'un ou de l'autre organisation " cela fait partie de la politique normale de toutes les organisations révolutionnaires.

Politiques assez différentes dans la pratique.

D'ailleurs LO avec ses quelques élus, met bien les mains dans le cambouis mais pas de la façon qui convient au PS et il préfére alors hurler "vous être contre tout" plutôt que de discuter de la politique concrète que mène LO.[/quote]
Qui parle d'alliances électorales ? Avec le ps qui plus est ? Pas moi, en tout cas, et si je suis le champion de la mauvaise fois, il y en a qui prennent des cours intensifs... :dry:

On s'en fout que le PS soit ou non satisfait A la limite en fait, vaut mieux l'inquiéter que de lui plaire...

Maintenant, la question de "mettre les mains dans le cambouis" Pour moi, ce n'est décidément pas le même point de vue que le ps, mon probleme c'est surtout que les revendications légitimes des mobilisations soient gagnantes Il n'y a que ça qui me semble important : si on a fait gagner quelque chose a la classe, on peut s'estimer heureux, le reste est littérature ! Et si il faut faire des compromis pour que la classe ouvriere remporte une victoire, va pour le compromis ! Meme avec le ps ! MAis tout cela n'a de sens que pour l'objectif qu'on défend (et que je viens de rappeler)
C'est pareil : on a dit qu'on était pret a participer a un gouvernement ps si celui ci satisfait a l'essentiel des revendications ouvriere, s'il rompt meme partiellement avec le patronat et la bourgeoisie ! Mais actuelement nous ne risquons pas grand chose ! PArce qu'il faudrait des actes politiques fort pour aboutir a cette situation
Louis
 
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