(pelon @ mardi 4 mars 2008 à 10:56 a écrit : Vérié fait une montagne de la gestion municipale sont les marges de manoeuvre sont pourtant fort limitées. Nos camarades ont su, dans les entreprises, se sortir de situations autrement plus compliquées que celles d'un conseil municipal. Il ne s'y sont pas compromis, ont gardé leur liberté de parole et d'action. (...) Ce ne sont pas les miltants de LO qui sont devenus de petits bureaucrates comme on en rencontre parfois à FO, à la FSU ou ailleurs.
Certes, dans les entreprises, les militants syndicalistes doivent parfois faire face à des situations délicates, et je pense que ceux de LO s'en sortent le mieux possible. Notamment en raison d'un certain nombre de principes d'indépendance de classe, de refus de participer à la gestion des CE, des oeuvres sociales, de refus d'accepter des postes dans l'appareil sans avoir derrière un véritable appui parmi les militants et travailleurs de la boite. Ce sont ces qualités et cette compétence collective acquises au travers de dizaines d'années d'intervention qui font d'ailleurs la valeur de LO.
Mais, on l'a déjà dit, la situation est très différente dans une municipalité. Quand on s'engage à voter le budget, on est de fait compromis dans la gestion. Ce n'est jamais le cas dans une entreprise. Les budgets des municipalité, meme des communes de dimensions moyennes, sont aujourd'hui énormes, il y a des enjeux de fric considérables, des marchés, des opérations de promotions immoblière, des sociéts mixtes. Il y a aussi le fait que la mairie est souvent un des plus gros voire le plus gros employeurs de la ville, ce qui engendre des conflits avec le personnel etc.
Je ne crois pas du tout que ce soit si facile que tu sembles le croire de "s'en tirer" à partir du moment où on vote le budget et où on s'engage à une certaine solidarité. La seule solution pour "s'en tirer" sans mettre ses principes dans sa poche, c'est de conserver toute son indépendance. Car, logiquement, si LO conservait la politique qu'elle menait auparavant, dès les premiers jours suivant l'élection les conflits aparaitraient sur de nombreuses questions qui rendraient impossible toute solidarité. (Je laisse de côté l'aspect caution apportée à la gauche qui a déjà été beaucoup discuté.)
Bien sur, nous pourrons re-discuter de cela sur pièces dans quelques mois, mais accepter cette solidarité, meme sous réserve, à mon avis c'est mettre un doigt dans l'engrenage et je suis très sceptique.