crise et cycle de Kondratieff

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par abounouwas » 01 Avr 2008, 10:57

la dernière Lettre ASPO 88, avril 2008 de l'ASPO (Association for the Study of the Peak Oil) donne un court développement sur les cycles longs - dits de Kondratieff.

a écrit :
1028. Financial Cycles
A Russian Economist in the early part of the last Century identified financial cycles in the following
terms, but now as we enter the Second Half of the Age of Oil we face an additional factor which will likely
make the financial cycle much more extreme, giving an extremely harsh and prolonged winter. The
following summary of the cycle is described by Ian Gordon

THE KONDRATIEFF CYCLE
The Kondratieff Cycle was first described by Nicholai Kondratief, a Russian Economist early in the
20th century. He discovered a 50-60 year cycle in economic data series of the economies of the United
States and other Western industrial nations. He used it to explain the underlying patterns of rises and falls
in these economies.
An important underlying feature of the cycle is a build-up in debt during the up-phase of the cycle,
and a destruction of that debt as the economy collapses in the crash phase at the end of the period,
normally considered to be 50-60 years.

Spring
· Gradual increase in business activity and employment
· Consumer confidence increases in line with growing economy
· Consumer prices start a gradual increase from very low levels
· Stock prices begin a steady rise and reach a peak at the end of Spring
· Interest rises slowly from historic low levels in line with gradual credit expansion

Summer
· Summer War – 1st Cycle:
War of 1812
2nd Cycle: US Civil War
3rd Cycle: Word War I 1914-1918
4th Cycle: Vietnam War
· Financed by massive increase in money supply leads to large inflation which peaks at the end of

Summer
· Gold prices reach significant peak at end of Summer
· Interest rates rise rapidly and peak at end of Summer
· Stock market under pressure and ends Summer with a bear market low

Autumn
· Massive stock bull market financed by fiscal and monetary largesse
· Stock prices reach euphonic peak to signal start of winter
· Inflation and commodity prices fall
· Real Estate prices rise and reach peak at beginning of winter
· Gold and Gold equities in bear market, reach bear market low at Autumn’s end
· Debt reaches astronomical levels by end of Autumn
· Massive consumer confidence due to stock prices, real estate prices and plentiful jobs

Winter
· Stocks start major bear market, the bear market is in proportion to the preceding bull market
· Debt repudiation significant
· Bankruptcies
· Banks and quasi banks in crisis
· Credit crunch – interest rates rise
· International currency crises – à la 1931-34
· Gold and gold equity prices rise as deflation takes hold
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Message par abounouwas » 01 Avr 2008, 10:59

avec un morceau pris à Wikipédia sur la question :

a écrit :
Un cycle de Kondratieff est un cycle économique (période d'une durée déterminée qui correspond plus ou moins exactement au retour d'un même phénomène) de l'ordre de 40 à 60 ans aussi appelé cycle de longue durée. Mis en évidence dès 1926 par l'économiste Nikolai Kondratieff dans son ouvrage Les vagues longues de la conjoncture, il présente deux phases distinctes : une phase ascendante ( phase A ) et une phase descendante ( phase B ).


    * Selon Kondratieff, la phase ascendante ( phase A ) s’accompagne progressivement d’un excès d’investissement (réalisé par les entreprises pour faire face à la concurrence), ce qui provoque une hausse des prix (les industriels répercutent leurs coûts de production sur les produits) et des taux d'intérêt (qui augmentent face à la forte demande de monnaie). Il s'ensuit donc un déclin de l’activité économique ( phase B ) durant laquelle les prix baissent (car il y a excès d'offre parallèlement à une baisse de la demande) ainsi que les taux d'intérêts (la baisse de la consommation et des investissements entraîne une baisse de la demande de monnaie), ce qui permet une purge du système et prépare le terrain pour une nouvelle phase de croissance.


    * Peu satisfait par cette explication, Joseph Schumpeter propose une autre théorie pour expliquer l'alternance des phases A et B. Il relie les fluctuations de l'économie à l’apparition d’innovations majeures (qui surviennent par « grappes ») donc au progrès technique. Ainsi, selon lui, la phase A correspond à la période de diffusion et d'amortissement des nouvelles innovations. Durant cette période, la demande de biens est forte, ce qui permet une augmentation générale de la production et assure donc la croissance économique. Peu à peu, lorsque les agents économiques sont équipés en nouveaux produits, la demande baisse, alors que la concurrence entre les entreprises est de plus en plus rude. On parvient alors au point de retournement du cycle. La phase B correspond à l’élimination des stocks, à la fermeture des entreprises et des filières les moins rentables (ce que Schumpeter appelle le phénomène de « destruction créatrice ») et à la préparation d’une nouvelle vague d’innovations.

Les différentes phases que l'on recense:

    * L'apparition des engins à vapeur
    * Les trains et rails
    * Electricité et l'apparition des voitures
    * Invention des avions et commencement des appareils électroniques
    * Les nouvelles technologies telles que l'Internet, le numérique


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Message par Ottokar » 01 Avr 2008, 11:06

Certes, certes... Et ?
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Message par abounouwas » 01 Avr 2008, 11:08

l'hiver approche... à moins qu'on n'y soit déjà
abounouwas
 
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Message par abounouwas » 01 Avr 2008, 11:14

je note en particulier dans les symptômes le credit crunch et l'envolée des cours de l'or, ainsi que l'érosion constante du dollar, monnaie internationale de référence.
abounouwas
 
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Message par abounouwas » 01 Avr 2008, 11:17

et j'ai maintenu dans la citation de Wiki la critique formulée par Schumpeter sur "la destruction créatrice", ce dernier justifiant l'existence des cycles longs par les innovations technologiques, ce qui est bien entendu débattable, ici - par exemple.
abounouwas
 
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Message par redsamourai » 01 Avr 2008, 11:19

moué c'est assez mecaniste et puis surtout tu le situes où toi le moment de la fin de la phase A et de la crise de surinvestissement à laquelle fait allusion le wikipedia?
redsamourai
 
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Message par abounouwas » 03 Avr 2008, 10:13

Les Echos le 3 avril 2008

a écrit :
Le FMI entrevoit la plus grave crise aux Etats-Unis depuis les années 1930
[ 03/04/08  ]
Le Fonds monétaire international devrait annoncer, la semaine prochaine à Washington, une nouvelle baisse de ses prévisions de croissance pour l'économie mondiale. La hausse du produit intérieur brut serait limitée à 3,7 % cette année. Le Fonds va ramener à seulement 0,5 % le taux de croissance du PIB américain cette année, contre 1,5 % en janvier et 1,9 % prévu à l'automne.

Le puissant président de la Réserve fédérale l'a reconnu lui même hier. Auditionné par la Chambre des représentants (lire page 7), Ben Bernanke a estimé, pour la première fois, que l'économie américaine pourrait connaître une récession. Le Fonds monétaire international (FMI) pourrait lui emboîter le pas. La semaine prochaine, quelques jours avant la tenue de sa réunion de printemps à Washington, le FMI publiera de nouvelles prévisions de croissance. Comme il l'avait fait en janvier dernier, son chef économiste devrait de nouveau abaisser son pronostic. Selon les chiffres qui circulent, la croissance mondiale en 2008 serait ramenée de 4,1 % à 3,7 %. Il faut remonter à 2002 pour avoir un taux aussi faible (3,1 %, après 2,5 % en 2001). Au total, depuis les prévisions optimistes réalisées en octobre dernier (4,8 %), la croissance mondiale aura été amputée de plus d'un point.

Les turbulences financières prolongées sont passées par là depuis le déclenchement, à l'été dernier, de la crise des « subprimes ». « Le choc financier généré par la crise du marché des crédits hypothécaires américains en août dernier s'est étendu rapidement, de façon inattendue, pour infliger des dommages aux marchés financiers et aux institutions situées au coeur du système financier international », est-il écrit, selon Bloomberg, dans le rapport sur les perspectives économiques mondiales qui sera divulgué la semaine prochaine. La croissance mondiale perd de la vigueur alors que « les Etats-Unis font face à la plus grave crise qu'ils aient connu depuis la Grande Dépression » des années 1930.
Marasme financier

L'Amérique va, en effet, payer le prix fort de ce marasme financier. Les FMI va ramener à seulement 0,5 % le taux de croissance du PIB américain cette année, contre 1,5 % en janvier et 1,9 % prévu à l'automne. Ce qui augure d'une probable récession outre-Atlantique. Elle serait des plus sévères puisque le Fonds pronostique seulement 0,6 % de croissance, en 2009.

Les autres pays industrialisés seront aussi affectés, tout comme les pays émergents (lire ci-dessous). Pour le Japon, le FMI ramènerait sa prévision à 1,4 % et non plus 1,5 % avancé en janvier. Dans la zone euro, la croissance du PIB serait limitée à 1,3 %, contre 1,6 % encore espéré en janvier et 2,1 % en octobre. Au sein de la zone, la performance de l'Allemagne serait de 1,2 % et non plus 1,5 % espéré à l'automne. « La croissance aux Etats-Unis et en Europe ralentit fortement », estime le Fonds, qui avance que « la Banque centrale européenne peut maintenant se permettre un assouplissement de sa politique monétaire ».

Il n'est pas sûr qu'il soit entendu. Les tensions inflationnistes patentes dans la zone euro et les revalorisations salariales accordées dans certains pays européens, notamment en Allemagne, ne sont pas de nature à favoriser un quelconque relâchement. Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, l'a répété à plusieurs reprises récemment.

Au total, le FMI avance qu'il existe 25 % de chance que la croissance mondiale s'inscrive en dessous de 3 %. Le plus grand risque, selon le Fonds, concerne d'éventuelles nouvelles pertes subies sur les marchés financiers par des banques. Si tel devait être le cas, leur capital serait affecté. Et, dans ce cas, la diminution des crédits observée actuellement pourrait se transformer en un véritable assèchement du crédit.
RICHARD HIAULT



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