(charpital @ lundi 11 août 2008 à 05:35 a écrit : Je ne crois pas qu'il y ait une "tactique Byrrh/Charpital" pour vanter la "technique" des commissions a la ligue (sur cette question, comme sur d'autres) Effectivement, je défend cette pratique de la lcr ! De façon générale (disons comme la "commission ouvriére")...
je n'interviens que sur ce point, car c'est peut-être celui qui cristallise les désaccords. Tous les forumeurs ici se veulent exempts de préjugés, ne serait-ce que parce que ceux qui en manifestent inconsciemment ou pas se font vite rappeler à l'ordre par les autres forumeurs. C'est encore le meilleur moyen de lutter contre ces préjugés, soit dit au passage, que ce soit le racisme ou l'homophobie.
Sur le coup des commisssions, tel que je le vois fonctionner à la LCR (de l'extérieur) j'avoue que cela me laisse un peu dubitatif. Car s'il est nécessaire parfois de se retrouver à part pour des problèmes spécifiques (regrouper ceux qui s'occupent de l'organisation de la fête, de la préparation de telle action, les camarades de tel secteur à un moment donné...) la structuration en "commission" aboutit à spécialiser les membres à l'extrême et finalement, produit le résultat inverse : les autres membres ne sont plus concernés par le problème, ou n'ont plus d'avis compétent dessus, laissant faire les "spécialistes".
Une commission ouvrière me semble particulièrement aberrante, car au stade où en est l'extrême gauche, c'est l'ensemble de nos organisations qui est concernée par le "travail ouvrier", qui doit encore résoudre la tâche d'être en position de contester aux autres appareils la place de leader de la classe dont le combat est susceptible de changer la société (nous sommes marxistes, non ?).
Ou alors c'est faire une commission axée sur les tactiques syndicales... ce que je subodore à la LCR ! La LCR a fait des "commissions femmes" dans les années 70 (en fait-elle encore ?) et c'est LO qui a présenté Arlette, car elle avait parmi ses dirigeants des femmes en position d'être candidate. Elle manifestait par là-même son féminisme et a sans doute attiré à elle des femmes qui sentaient par là qu'à LO, elles y trouveraient leur place (ne me faites pas dire que LO est exempt de tout préjugé, LO vit dans la société avec un certain nombre de tares de celle-ci).
Et en plus, se pose la question de l'importance relative de la lutte contre l'homophobie. Quand je vois dans Rouge que la commisiion "LBGT" est la première citée au compte rendu de la réunion du NPA, je me demande si les priorités sont bien choisies...